TCL 65C825 lifestyle

Le Mini LED en est déjà à sa deuxième génération chez TCL alors qu’il débute seulement chez les concurrents. Cette technologie, que l’on qualifiera d’intermédiaire, booste les capacités lumineuses des écrans plats LCD afin qu’ils conservent un peu d’avance face à l’OLED sur ce sujet. Avec le 65C825, TCL tente de rendre le Mini LED accessible tout en l’équipant des dernières fonctionnalités attendues dans le monde des téléviseurs.

Les plus
  • Design simple et élégant
  • Luminosité explosive
  • Excellent contraste pour du LCD
  • Mode jeu, 120 Hz, VRR et ALLM
  • Rapport qualité prix
Les moins
  • Anti-saccade peu efficace
  • Traitement des arrière-plans
  • Usages limités de la caméra
  • Consommation électrique

La technologie Mini LED fonctionne sur le principe d’un panneau constellé de multiples petites LED pour le rétro-éclairage de la dalle LCD. C’est en quelque sorte le local dimming poussé à son paroxysme. Le nombre de zones est de 160 chez TCL. Il est plus élevé chez ses concurrents proposés à des tarifs bien plus hauts, jusqu’à 1280 zones. 

L’objectif est toujours de piloter l’éclairage le plus précisément possible afin de délivrer des noirs profonds et des blancs éclatants simultanément. C’est le crédo de l’OLED vers lequel le Mini LED tend à se rapprocher. Le positionnement est respecté : un téléviseur Mini LED coûte plus cher qu’un LCD classique et moins cher qu’un OLED. Pour ce qui concerne ce TCL 65C825 en tous les cas.

©TCL

Caractéristiques techniques générales

  • Téléviseur LCD 4K Mini LED
  • Référence : Mini LED 4K C825 Android TV
  • Image : 65" (164 cm), 3840 x 2160 pixels, Mini LED, QLED
  • Connectivité : 4x HDMI 2.1 dont 1x eARC et 2x 120 Hz VRR/ALLM, 1x ports USB, 2x tuners RF/satellite, 1x sortie casque, WiFi, Ethernet, Bluetooth
  • Traitement de l’image : AiPQ Engine 2.0, IMAX Enhanced
  • HDR : HDR10, HLG, Dolby Vision IQ, HDR10+
  • Son : Dolby Atmos, barre de son 2.1, 2x15 + 30 Watts
  • Smart TV : Android TV, compatible Google Assistant & Alexa, Magic Camera (Google Duo), DLNA
  • Prix public indicatif au moment du test : 1599 €

Design : épuré pour une présentation premium

TCL a soigné le style du C825 en créant un dessin simple et épuré. L’image est insérée dans un premier cadre collé à un second qui intègre la barre de son. Les deux mesurent seulement 2,5 cm d’épaisseur en tout. Cependant, ces cadres s’appuient sur un châssis en partie centrale et basse qui font monter l’épaisseur globale à 6 cm.

Le 65C825 repose sur un pied unique central de forme rectangulaire. En métal, ultra plat, il se fixe via quatre vis au téléviseur. Il lui assure une stabilité sans faille. 

©TCL

Connectivité : 2 entrées HDMI 2.1 compatibles 120 Hz

Une fois n’est pas coutume, les connecteurs sont situés à droite lorsque l’on regarde le téléviseur de face. La prise de courant est à gauche. Notons la présence de quatre entrées HDMI dont les deux premières sont compatibles 120 Hz, c’est clairement inscrit dessus.

Deux tuners, un port USB, une prise casque, une sortie optique et le réseau Ethernet sont également placés ici.

©Alban Amouroux pour Clubic

Équipement sonore : une barre de son 2.1 signée Onkyo

Aucune place n’est disponible pour une barre de son, ce qui est logique puisque le C825 en intègre une. Elle est complétée par un caisson de basse dont on peut voir le haut-parleur placé en face arrière, en partie centrale haute. La barre fonctionne en 2 canaux, il n’y a pas de voie centrale. La puissance totale atteint 60 Watts.

Comme sur d’autres modèles de la gamme, cette partie son est signée Onkyo avec le logo bien visible sur la barre comme sur le caisson à l’arrière.

©Alban Amouroux pour Clubic

Installation : un téléviseur lourd sur un pied stable

Afin de pouvoir visser le pied à l’écran, il faut préalablement poser celui-ci à plat, sur un lit par exemple. Et c’est là que l’on découvre l’un des inconvénients du Mini LED : son poids. Il est bien plus élevé que celui d’un écran LCD classique, plus proche de celui d’un OLED. Il n’y a aucune chance que vous puissiez installer ce téléviseur seul.

Surtout que la façon dont il est emballé est vraiment peu pratique, comme si le carton n’était pas conçu pour être réutilisé.

©Alban Amouroux pour Clubic

Ergonomie : la facilité d’Android TV, une télécommande anti ergonomique

Le 65C825 tourne sous Android TV. L’installation est donc identique à tous les téléviseurs utilisant le même OS, à une exception près : c’est la première fois depuis longtemps que nous devons entrer nos identifiants à la télécommande. Alors que les autres TV Android nous proposent toujours d’utiliser la configuration via un smartphone. 

Ensuite, les étapes sont toujours les mêmes, très nombreuses avec les multiples conditions d’utilisation à valider ci et là. On en profitera pour apprendre un peu plus les possibilités d’Android TV et de Google Assistant, après avoir sélectionné le pays d’installation et lancé la recherche des chaînes. 

©Alban Amouroux pour Clubic

Les micros de l’assistant vocal Google sont intégrés dans la TV, avec les quatre petites LED rondes venant confirmer chaque action. TCL fournit deux télécommandes, une grande et une petite. Nous ne sommes pas certains que ce soit vraiment nécessaire. La petite est plus agréable car les touches de la grande sont trop nombreuses et sans espacement. On est souvent en train de regarder la télécommande pour trouver le bon bouton.

Les réglages ne sont pas accessibles depuis l’interface Android qui donne essentiellement accès aux paramètres systèmes. Pour entrer dans les réglages du son et de l’image, il faut appuyer sur la touche dédiée de la télécommande. Ensuite, vous allez avoir du choix. Les menus sont correctement classés avec de multiples entrées. La personnalisation autant de l’image que du son est à votre portée. A moins que vous ne laissiez faire le mode intelligent, ou bien que vous activiez volontairement le mode jeu ainsi que les fonctions VRR et ALLM pour les consoles et PC récents.

Petit retour dans le passé avec la présence d’une caméra, une fonctionnalité que l’on croyait désormais oubliée. Elle est fournie dans un emballage séparé, vous n’êtes pas obligé de l’installer. Elle se glisse tout simplement dans un emplacement sur la face supérieure du C825. Par défaut, l’objectif est caché, il est impossible de le découvrir car le volet est motorisé. Celui-ci s’ouvre lorsqu'on lance l’application Google Duo pour passer des appels en grand écran. L’image captée est d’une qualité très moyenne, surtout en situation de faible luminosité ambiante. De plus, aucune autre application n’est disponible : Zoom, Teams ou Skype ne sont pas compatibles. 

©Alban Amouroux pour Clubic

Il est possible d’utiliser la caméra pour contrôle le téléviseur de façon gestuelle. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé comment procéder ni comment ouvrir le volet devant l’objectif dans les menus du téléviseur. C’est, de notre avis, une fonction accessoire, plutôt moins ergonomique au quotidien qu’une télécommande. 

Traitement de l’image : des réglages comme s’il en pleuvait

En plus du panneau Mini LED pour le rétro-éclairage à 160 zones, le 65C825 bénéficie également d’un filtre Quantum Dot pour magnifier les couleurs. Tout cela est piloté par un processeur AiPQ Engine 2.0 travaillant aussi bien sur l’image que le son. 

Tous les HDR sont présents, Dolby Vision IQ y compris en utilisant le capteur de luminosité ambiante. Qu’il est possible de désactiver bien sûr. Il y a également l’IMAX Enhanced, mais les contenus sont toujours aussi rares. 

Différents modes d’image préréglés s’offrent à nous. Comme d’habitude, nous choisissons le mode film, celui censé se rapprocher le plus de l’image cinéma aux tendances chaudes. Nous trouvons subjectivement que celles-ci sont peu trop chaudes justement. Mais les autres modes tirent vraiment tous vers le bleu.

Nous essayons les différents traitements afin de vérifier leur action sur l’image. Ils sont nombreux et leur action n’est pas toujours très perceptible au premier abord. Dans les paramètres avancés d’étalonnage se trouvent les réglages habituels par couleur. Il y a également le Direct Calibration Service avec lequel on peut effectuer des réglages complets et importer des pré-réglages comme des tables LUT. 

Mesures : des réglages en sortie d’usine à retoucher obligatoirement

Nos tests à l’aide des mires habituelles nous ont permis de confirmer en SDR que le mode film est effectivement bien trop chaud. On s’éloigne trop des 6500K. Il est préférable de sélectionner un autre mode, de couper certains traitements et d’agir sur le réglage des couleurs permettant de retrouver le blanc cinéma idéal. Autrement, vous pouvez agir très finement sur chaque caractéristique de l’image si vous avez du temps devant vous. 

En revanche, le 65C825 excelle sur le contraste avec un ratio supérieur à 13.000:1. Associé à une luminosité maximale dépassant les 1000 nits, autant dire que ce téléviseur vous éblouira en HDR. 

L’étendue de la couverture colorimétrique place le 65C825 dans les meilleurs téléviseurs du moment avec 96% en DCI-P3 et 79% en Rec. 2020. Il a donc toutes les cartes en main pour vous donner une image fidèle sur tous les points, à vous de faire le travail pour y parvenir car les réglages par défaut en sont trop éloignés.

En dehors du poids, l’autre défaut majeur du Mini LED concerne sa consommation électrique. Dans les modes dynamique et HDR, il dépasse sans problème les 200 Watts. Le mode cinéma plus sage permet de descendre à 116 Watts en moyenne. Quant à l’input lag, il s’établit à 13,6 ms en mode jeu.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Analyse : plus à l’aise sur les hautes résolutions qu’en upscaling

La première chose qui saute aux yeux concerne cet excellent contraste avec des noirs profonds. Nos mires nous ont permis de voir des détails que seuls les téléviseurs OLED affichent habituellement.

Le blooming est vraiment limité, les halos se retrouvent essentiellement autour des textes et des sous-titres. Et encore, ils restent discrets. Les barres noires des films sont quasiment inexistantes. On est très proche de l’OLED, mais sans atteindre son noir luisant si caractéristique.

©TCL

Les dégradés sont bien gérés, sans marches d’escalier visibles, un très bon point. En revanche, il y a une légère ombre tout autour du téléviseur, comme si le rétro-éclairage n’allait pas totalement jusqu’au bord de l’image. Toujours au rayon des reproches, nous avons remarqué un manque de détail dans les très hautes lumières. Autant les noirs ne sont pas grisés, autant les blancs peuvent vite se retrouver cramés. 

L’amélioration des mouvements a un effet limité, voire invisible. Cependant, avec ou sans, les images se laissent regarder sans mal de tête mais vous n’obtiendrez pas le lissé des téléviseurs Philips ou Sony.  Ça tombe bien, nous aimons peu l’effet « camescope » mais ceux qui attendent des travellings coulés seront déçus.

Le traitement sur les programmes Full HD et inférieur, comme la mise à l’échelle et la suppression du bruit numérique, pourrait être plus nuancé. Il est efficace sur les premiers plans, un peu moins sur les arrière-plans. Il a tendance à simplifier les formes et les contours qui perdent alors du détail.  

©TCL

Entre contraste dynamique, niveau de noir, renforcement du noir et local dimming, il y a de quoi passer beaucoup de temps pour parfaire l’équilibre de ce téléviseur. Comme souvent en Dolby Vision, les paramètres deviennent limités. Mais il reste la saturation des couleurs, le contraste ou le local dimming à disposition.

Le son est puissant, avec du coffre. Le grave est bien présent, plutôt sur le grondement que sur l’impact. La scène sonore s’élargit et remplit tout l’écran et au-delà, côté cohérence il n’y a rien à redire. Mais, malgré la présence du Dolby Atmos et même de la compatibilité DTS, il n’y a aucun effet de projection ni sur les côtés ni en hauteur, comme certains concurrents savent le faire à grand renfort de traitement numérique (pas toujours très naturel).

Prix et concurrence : le C825 est le plus accessible des téléviseurs Mini LED

La technologie Mini LED est encore jeune et les premiers téléviseurs arrivent tout juste cette année. Chez Philips, le 65PML9506 est positionné à 2500 €, soit presque 1000 € plus cher que le TCL. Il a pour se différencier l’Ambilight 4 côtés mais ne bénéficie pas d’une barre de son. 

Le Samsung Neo QLED QE65QN85A est très proche du TCL et du Philips, en faisant l’impasse sur le Dolby Vision évidemment. En contrepartie, il gagne deux haut-parleurs de plus et la compatibilité Apple AirPlay 2. Son tarif se situe entre le TCL et le Philips. 

Pour l’instant, Hisense a dévoilé seulement le U9GQ, un 75" en Mini LED à 3990 €. Quant à LG, le 65QNED91 n’est pas encore sorti. Il devrait proposer des caractéristiques semblables aux modèles pré-cités, hormis le HDR10+, avec un tarif estimé entre 2500 et 3000 €.

©TCL
©TCL

L’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Si la question est de savoir à quel point la technologie Mini LED peut concurrencer l’OLED, alors nous répondrons qu’il y a encore une marge à franchir. Il faudrait sûrement que le nombre de zones de rétro-éclairage soit bien plus important pour faire disparaître les derniers halos et éteindre complètement les zones totalement noires de l’image sans débordement.

Le TCL 65C825 reste toutefois un achat que nous conseillons de par son placement tarifaire cohérent, sa forte luminosité et son taux de contraste. L’image par défaut n’est pas exempte de défaut mais il sera possible de la parfaire avec les nombreux réglages. A l’exception des blancs cramés difficiles à rattraper sans perdre tous les bénéfices du haut contraste. L’équipement sonore permet de se passer d’une barre de son d’entrée de gamme, tandis que le support de tous les HDR, de l’Atmos, du DTS et du 120 Hz rendent son fonctionnement quasiment universel.

Les plus
  • Design simple et élégant
  • Luminosité explosive
  • Excellent contraste pour du LCD
  • Mode jeu, 120 Hz, VRR et ALLM
  • Rapport qualité prix
Les moins
  • Anti-saccade peu efficace
  • Traitement des arrière-plans
  • Usages limités de la caméra
  • Consommation électrique
Sous-notes
Vidéo
8
Audio
8
Design
8
Ergonomie
7
Meilleurs prix