Le traditionnel renouvellement de gamme chez LG tient-il toutes ses promesses cette année ? Le leader incontournable du marché du téléviseur OLED entend bien le rester et, pour ce faire, LG compte sur son offre de milieu de gamme avec un C1 qui couvre de nombreuses diagonales, de 48 à 83 pouces. À nous de voir ce qu’il en est avec le test du LG OLED65C1.

Les plus
  • Le meilleur téléviseur gaming !
  • Image bluffante, après quelques ajustements
  • Rendu HDR convaincant
  • Du progrès sur les traitements vidéo
  • Un WebOS fluide et efficace
  • 4 ports HDMI 2.1 (VRR, ALLM et 4K@120)
Les moins
  • Un étalonnage d'usine imprécis sur notre modèle
  • Toujours pas de télécommande rétroéclairée
  • Une dalle (trop) réfléchissante
  • Risque de rétention d'images (burn-in)

Le fabricant sud-coréen n’a pas tardé à dégainer son offre de téléviseurs OLED en début d’année, quelques semaines après le CES 2021. Nous avons d’abord eu l’occasion d’analyser les qualités de la nouvelle dalle EVO de LG Display, avec le test du LG OLED65G1, et c’est désormais au successeur de l’excellent CX de passer entre nos mains. Justement, ce C1 ne possède pas la fameuse dalle EVO, censée être plus lumineuse ; mais est-ce que cela est vraiment impactant ? Peut-être pas tant qu’on pourrait le croire.

Prix et disponibilité

Arrivé sur le marché en mars 2021, le modèle que nous testons a été lancé au tarif de 2 799 €. Quelques mois sont passés depuis et cette gamme C1 profite désormais de belles remises sur l’ensemble de ses diagonales (48, 55, 65, 77 et 83 pouces). La version de 55", notamment, se négocie aux alentours de 1 600 €, un tarif qui monte à 2 300 € pour le 65", tandis que les plus belles offres concernent le modèle de 77".

Sur la question du prix, LG se positionne idéalement par rapport à ses principaux concurrents. En effet, le tarif du Sony A80J a lui aussi baissé, mais pas celui du Panasonic JZ1000. Enfin, il faudra attendre une bonne disponibilité du nouveau line-up OLED de Philips pour accroître la concurrence.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Fiche technique LG OLED65C1

Résumé
Diagonale65 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Compatibilité HDRHGiG, Dolby Vision IQ, HLG, HDR10, Dolby Vision
Puissance des haut-parleurs (watts)40
Système d'exploitationWebOS
Affichage
Diagonale65 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Processeur vidéoAlpha 9 Intelligent Processor Gen 4
Compatibilité HDRHGiG, Dolby Vision IQ, HLG, HDR10, Dolby Vision
Fréquence de rafraîchissement120Hz
Audio
Puissance des haut-parleurs (watts)40
Nombre de haut-parleurs4
Dolby AtmosOui
DTS:XNon
Connectique
Nombre de ports HDMI4
Standard HDMIHDMI 2.1
ARC / eARCARC, eARC
ALLMOui
Synchronisation dynamiqueVRR, FreeSync, G-Sync
Autres entrées3x USB-A
Autres sorties1x optique (SPDIF), 1x HDMI ARC/ eARC
Connectivité
Système d'exploitationWebOS
BluetoothOui
Wi-FiOui
Norme Wi-Fi5 (AC)
Assistant vocalGoogle Assistant, Alexa, LG ThinQ
Airplay 2Oui
HomekitOui
Caracteristiques physiques
Hauteur862mm
Largeur1,449mm
Profondeur251mm
Poids24kg
Pied amovibleOui
Compatibilité VESAOui
Test LG OLED65C1_1

Image en sortie de carton avec le mode "Standard" © Matthieu Legouge pour Clubic

Design et connectique

L’aspect extérieur est peut-être moins important que l’image, pourtant, le premier contact avec un téléviseur OLED, notamment chez LG, fait toujours autant d’effet quand vient le moment de l'installer. Le minimalisme de la face avant, la finesse de la dalle (environ 3 mm), le joli pied toboggan et ses finitions en aluminium brossé assurent une impression visuelle très convaincante.

À l’arrière, LG n'a pas touché au caisson qui accueille l’électronique par rapport à l’an passé. Seul le coloris change, sur la version noire, mais aussi avec l'option « white ». C’est justement cette version de blanc vêtue que vous pouvez apprécier sur nos photos.

Pour le reste, rien ne change vraiment. Le pied en impose toujours autant, mais reste toutefois convenablement compact à l’arrière avec une profondeur de 251 mm. On retrouve un système de passage de câble bien pratique, mais aucune gaine pour venir couvrir les câbles apparents. L’installation en elle-même n’est pas vraiment facile en raison du poids de l’ensemble qui, avec le pied, dépasse les 32 kg. On est loin des 22 kg du 65JZ1000, mais ce caractère massif apporte une très bonne stabilité au C1. Puis, nous verrons plus loin que ce pied a d’autres avantages.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Les connectiques n’ont pas bougé, elles sont séparées avec quelques ports sur la face arrière et d’autres sur le côté droit du téléviseur. On y trouve quatre entrées HDMI 2.1, les connecteurs d’antenne et de satellite, trois ports USB, un RJ45, une sortie casque, ou encore une sortie optique. Notons aussi que la connectivité sans fil est assurée via Wi-Fi et Bluetooth, ce dernier est d’ailleurs compatible avec le codec aptX.

© Matthieu Legouge pour Clubic

LG WebOS 6.0

Nous avons déjà passé en revue les nouveautés du système d’exploitation et de la télécommande avec le LG G1, nous serons donc un peu plus concis ici.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Les modifications apportées à l’interface ont du sens, même si l’on ressent clairement la volonté de LG à s’adapter face à l’offensive Google TV. L’accueil ne référence plus seulement quelques tuiles, on est désormais face à un écran complet constitué de suggestions, d’accès rapides vers les services et applications, ou encore d’informations diverses comme la météo. Les menus de paramétrage ne bougent pas beaucoup, à l’exception de l’ajout du « game optimizer » dont nous reparlerons le moment venu.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Toujours pas de rétroéclairage pour la Magic Remote malgré son design corrigé cette année. Elle conserve toutefois son gyroscope et intègre désormais une puce NFC. On trouve également davantage de boutons « raccourcis » vers les principaux services de SVoD, et pour invoquer les assistants vocaux.

D’un point de vue ergonomique, on ne peut pas dire que LG change vraiment la donne avec cette nouvelle télécommande. Certes, sa forme est quelque peu différente, et elle est plus compacte, mais sa prise en main reste similaire et nous n'avons pas grand reproche à lui faire.

Audio

Le dispositif audio du C1 n’est pas le mieux fourni du marché sur cette fourchette de prix assez haute, mais le modèle s’en sort très bien avec ses deux haut-parleurs et ses deux woofers d’une puissance totale de 40 W. Ce dispositif ne brille pas par la restitution des basses, en retrait comme sur la plupart des téléviseurs, mais le rendu reste très satisfaisant, en grande partie grâce à ce pied toboggan qui permet de rediriger le son et de lui donner une belle ampleur.

On apprécie le calibrage à l’aide de la télécommande, qui améliore sensiblement le rendu en fonction de notre position, et plus globalement les fonctionnalités audio de ce téléviseur. On pense par exemple à la mise à niveau automatique du volume entre les différentes sources, à la compatibilité WiSA, ou encore à la possibilité de profiter du son surround avec des enceintes Bluetooth (de la marque) supplémentaires.

Qualité d'image

Le C1 ne nous surprend guère en ce qui concerne la qualité et l’efficacité de ses traitements vidéo. Il faut dire que depuis l’arrivée du processeur α9, LG parvient à se rapprocher de plus en plus des maîtres en la matière que sont Sony et Panasonic.

À gauche, une vidéo en 4K natif, à droite en HD mise à l’échelle en 4K © Matthieu Legouge pour Clubic

Le résultat est très bon, sur la mise à l’échelle comme sur la gestion de mouvements. C’est cependant ce dernier élément qui profite le plus du nouveau processeur α9 Gen 4 AI, avec un anti-saccade qui remplit parfaitement son office et que l’on peut ajuster manuellement. Le TruMotion est profitable ici dans son mode « Cinematic Movement » et conviendra parfaitement à celles et ceux qui sont sensibles aux saccades des contenus en 24p. On constate encore quelques artefacts, notamment dans les scènes aux mouvements très rapides, mais dans l’ensemble la fluidité est bien au rendez-vous sans générer d’effet soap opera.

Enfin, on apprécie la possiblité d'ajuster les options De-Judder et De-Blur manuellement et séparément. Il y a aussi du progrès à noter du côté de l'OLED Motion Pro qui fonctionne sans scintillement visible une fois paramétré sur « faible » ou « moyen ». En revanche, la perte de luminosité est assez importante avec l’option « élevée », on l’évitera donc pour les contenus HDR afin de ne pas trop perdre en détail dans les zones sombres.

En pleine après-midi ensolleillée, il est bien difficile de profiter de scènes sombres. À gauche l'image obtenu en mode "standard", à droite en mode "vif". © Matthieu Legouge pour Clubic

À toutes fins utiles, précisons que l’HDR10+ n’est pas au programme chez LG. On retrouve la compatibilité avec l’HDR HLG et l’HDR10, ainsi que le Dolby Vision et son option IQ grâce au capteur de luminosité ambiante.

Rien ne semble avoir évolué du côté du filtre antireflet, et s’il se montre assez efficace pour un téléviseur OLED, nous constatons toujours les mêmes contraintes en journée avec des reflets qui deviennent rapidement gênants lorsqu’il s’agit de visionner un film. On s’en contente malgré tout pour simplement regarder la télévision, notamment en sélectionnant un mode d’image un peu plus lumineux par défaut, « Standard » par exemple.

Nos mesures

Nous nous sommes intéressés au mode Filmmaker pour effectuer nos mesures, mais qu’il s’agisse de celui-ci ou des autres modes dédiés au cinéma, nous constatons que l’étalonnage d’usine de notre modèle de test n’est pas à la hauteur de nos attentes par rapport aux CX, GX, et même G1 que nous avons pu tester.

Nos réglages en images pour obtenir de meilleurs résultats sur notre exemplaire de test du LG C1. Notons que nous avons également désactivé l'option« économie d’énergie ».

Évidemment, cela peut varier plus ou moins fortement d’un modèle à un autre (et aussi selon le matériel de mesures) et les quelques ajustements que nous présentons ci-dessus en images ne seront peut-être pas pertinents pour vous.

SDR

Par défaut le rendu est visiblement trop chaud, avec une température légèrement en dessous des 6 000 K.

Après quelques réglages à l’aide de notre sonde, nous parvenons à obtenir une courbe RGB beaucoup plus proche de ce qu’on attend, et une température de couleur de 6 518K.

La courbe gamma montre de légères irrégularités par rapport à la courbe de référence. On constate surtout un pic vers 90 % de luminosité mais la valeur moyenne du gamma est très bonne avec une valeur de 2,389.

Toujours après réglages, le Delta E moyen de ce téléviseur est absolument parfait. La grande majorité des couleurs affichent un delta E inférieur à 2, avec une moyenne qui se situe à 1,2. Aucune dérive colorimétrique n’est perceptible ici en SDR.

HDR

Les résultats de nos mesures sont excellents une fois l’HDR activé sur le LG C1. La courbe EOTF de référence est suivie avec une belle précision, le signal n’est lissé qu’à partir de 60 % de luminosité, une bonne approche pour tenter de conserver un maximum de détails dans les hautes lumières.

Le pic lumineux atteint 739 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, et monte jusqu’à 756 cd/m² sur une fenêtre de 2 %. C’est toujours presque 100 nits de moins que le LG G1, mais cette gamme C se rapproche encore un peu plus de ce que propose la dalle EVO de LG Display. Enfin, rappelons que nos mesures ont été réalisées avec le mode Filmmaker, le pic lumineux est un peu plus important en mode « Standard » ou « Vif », avec plus de 800 cd/m² dans ce dernier. La colorimétrie n’est cependant pas idéale pour visionner des films.

Le Delta E moyen est encore une fois très bon avec une mesure à 2,45. On note toutefois une dérive assez importante sur le blanc, qui n’est pour autant pas vraiment perceptible à l’image.

Dans l’ensemble le rendu en HDR ne manque pas de dynamisme mais les détails les plus lumineux ne donnent pas le même effet que sur un téléviseur qui monte plus en en luminosité.

Rec. 2020
DCI-P3

La couverture WCG du LG C1 est un peu moins large que celle du G1 selon nos mesures. Il n'y a bien sûr aucun souci avec l'espace sRGB, couvert à plus de 99 % ; les espaces DCI-P3 et Rec. 2020 sont quant à eux respectivement couverts à hauteur de 97,3 % et 69,25 %.

Jeux vidéo

Le LG C1 a beaucoup d’atouts pour séduire les joueurs, bien que l’on puisse toujours reprocher à la technologie OLED le risque d’un éventuel marquage. On y retrouve en effet quatre ports prenant en charge le protocole HDMI 2.1, sans oublier les évolutions qui vont avec, à savoir l’ALLM, le VRR, l’eARC, et bien entendu la compatibilité 4K à 120 Hz.

Pour rajouter une couche, LG a déployé son « optimiseur de jeu », un sous-menu qui permet d’intervenir sur différents réglages et options liés au mode « jeux ». Si nous ne trouvons pas cet ajout vraiment indispensable, il est en revanche bien pratique pour les personnes qui vont utiliser le téléviseur très régulièrement pour jouer.

© Matthieu Legouge pour Clubic

On profite ainsi de plusieurs modes d’images dédiés au jeu, la possibilité d’activer directement le VRR, d’ajuster la balance des blancs et des noirs, de réduire la lumière bleue, ou encore d’activer le « Son AI du jeu ».

Nous avons également accès à l’OLED Motion Pro via ce menu, puis à deux options intervenant sur l’input lag, « standard » et « renforçateur », en français dans le texte. Avec le G1, nous passions de 14,5 ms à 9,8 ms en jouant avec ces deux options. Avec le C1, l’input lag est de 12,5 ms, et ce, peut importe l’option choisie.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour terminer, soulignons que l’exécution de la démo Pendulum de NVIDIA s’est parfaitement déroulée. Le téléviseur est bien reconnu comme étant compatible G-Sync. LG est pour le moment le seul fabricant TV à avoir reçu la certification de l’entreprise au caméléon.

Consommation électrique

Notre protocole pour évaluer la consommation électrique d’un téléviseur nous montre que cette version 65 pouces du LG C1 a une consommation relative de seulement 69 W/m², un bon résultat pour un téléviseur OLED de cette taille.

LG OLED 65C1 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
9 / 10

À la question « le C1 est-il le meilleur téléviseur OLED de l’année ? », la réponse est probablement non, si on exclut le facteur prix le Sony A90J et les Panasonic JZ1500 et JZ2000 restent de très sérieuses options à considérer. En revanche, parmi les références OLED de 2021, c’est sans doute bien le modèle LG qui propose le meilleur rapport tarif/qualité d’image/polyvalence.

On ne peut pas dire que l’évolution est réellement flagrante entre le CX et le C1 ; ce dernier marque quelques points supplémentaires bien sûr, au niveau du rendu de ses traitements vidéo, de sa section gaming qui s’améliore encore, mais aussi de l’OS et de la télécommande. Tout ceci n’est cependant pas suffisant pour imaginer un renouvellement de votre équipement. Pour un achat prochain, on préfèrera tout de même le C1 au CX, si vous n'avez pas peur d’investir quelques centaines d’euros de plus et de ne pas profiter des belles remises actuelles sur la génération précédente.

Le constat est similaire si vous hésitez entre un C1 et un G1, nos tests respectifs montrent que, finalement, les deux références sont assez proches à quelques différences près (pic lumineux, design, étalonnage en sortie de carton), des différences qui feront peut-être pencher la balance pour certains, mais pas pour d’autres.

Les plus
  • Le meilleur téléviseur gaming !
  • Image bluffante, après quelques ajustements
  • Rendu HDR convaincant
  • Du progrès sur les traitements vidéo
  • Un WebOS fluide et efficace
  • 4 ports HDMI 2.1 (VRR, ALLM et 4K@120)
Les moins
  • Un étalonnage d'usine imprécis sur notre modèle
  • Toujours pas de télécommande rétroéclairée
  • Une dalle (trop) réfléchissante
  • Risque de rétention d'images (burn-in)
Sous-notes
Qualité d'image
8
Design
8
Audio
8
Jeux vidéo
10
Sytème d'exploitation
9