© Philips
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« Des images et un son exceptionnels » : voilà pour résumer ce que promet Philips avec les deux uniques références de sa gamme OLED+. Fortes, à priori, d'atouts que peu de téléviseurs possèdent, leurs caractéristiques peuvent-elles pour autant justifier l’écart de prix important par rapport à la série 8, dont nous avons récemment testé le 48OLED806 ?

Les plus
  • Un très bon rendu HDR dans les hautes lumières...
  • Système audio B&W au dessus du lot
  • Des traitements vidéo de haute volée
  • Une image colorée, percutante et contrastée
  • Ambilight sur quatre côtés
Les moins
  • ...moins précis avec les basses lumières
  • Support bancal de l'HDMI 2.1
  • Colorimétrie qui manque de justesse
  • Menus de réglages peu intuitifs

De ces deux modèles OLED+, nous avons eu l’occasion de tester le Philips 55OLED936. Dès le départ, force est de constater que le fabricant sort le grand jeu : Ambilight et barre de son Bowers & Wilkins intégrée viennent ainsi assister une dalle OLED Evo censée apportée plus de dynamisme à l’image grâce à un pic lumineux supérieur à ce que proposent la plupart des téléviseurs du marché.

Ce dernier point est sans doute le plus gros atout du 55OLED936, en cela que peu de téléviseurs OLED sont équipés de cette dalle « hautes performances ». La référence de Philips vient donc se frotter à des modèles comme le Panasonic JZ2000, le LG G1, ou encore le Sony Bravia XR-A90J, et la compétition s'annonce ardue au regard des prestations de ces concurrents.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Prix et disponibilité

Notre exemplaire de test, en 55 pouces, a été lancé sur le marché à 2 499 € et se trouve désormais proposé à un tarif un peu plus avantageux chez certains commerçants. Il existe également une version de 65 pouces commercialisée à 3 499 €, et un modèle de 48 pouces, qui embarque toutefois une dalle OLED classique, et non sa déclinaison « Evo ».

Le haut du panier est représenté par le Philips 65OLED986, disponible dans une seule diagonale et vendu aux alentours de 4 000 €. Les OLED936 et OLED986 se différencient essentiellement par leur système audio, leur support et par certaines fonctionnalités de traitements d’image.

Fiche technique Philips 55OLED936

Résumé
Diagonale55 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Puissance des haut-parleurs (watts)70
Système d'exploitationAndroid TV
Affichage
Diagonale55 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Type de dalleWOLED
Processeur vidéoP5 AI Dual Picture Engine
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Fréquence de rafraîchissement120Hz
Audio
Puissance des haut-parleurs (watts)70
Nombre de haut-parleurs6
Dolby AtmosOui
DTS:XNon
Connectique
Nombre de ports HDMI4
Standard HDMIHDMI 2.1
ARC / eARCARC, eARC
ALLMOui
Synchronisation dynamiqueVRR, FreeSync, G-Sync
Autres entrées3x USB-A
Autres sorties1x optique (SPDIF), 1x casque
Connectivité
Système d'exploitationAndroid TV
BluetoothOui
Wi-FiOui
Norme Wi-Fi5 (AC)
Assistant vocalGoogle Assistant, Alexa
ChromecastNon
Airplay 2Non
HomekitNon
Caracteristiques physiques
Hauteur805.6mm
Largeur1,227.8mm
Profondeur265.5m
Poids25.9kg
Compatibilité VESAOui

Design et connectique

L’OLED936 est un téléviseur un peu particulier en matière de design puisqu’il est livré avec une barre de son intégrée au support, à l’instar du TCL X10 par exemple. Notez qu'il est toutefois possible de s'en passer en recourant à une fixation murale (VESA 300 x 300 mm), laquelle autorise un montage avec ou sans barre de son.

Image en sortie de carton avec le mode "Home Cinema" © Matthieu Legouge pour Clubic

Esthétiquement, hormis quelques légères différences, ce téléviseur reprend la formule du Philips 55OLED934, avec un robuste pied central en métal et la barre de son pour stabiliser l'ensemble. Notez que la fixation du support, lourd, est peut-être un peu moins facile que sur d'autres téléviseurs plus classiques ; une fois monté, il suffit de faire passer le câble de la barre de son dans la rainure prévue à cet effet, à l’arrière du pied.

© Matthieu Legouge pour Clubic

L’ensemble est agréable à l'œil, la barre de son, bien construite, profite de finitions de qualité dans un design qui porte la signature Bowers & Wilkins.

Large de 890 mm, ce support permet de positionner l'OLED936 sur une grande variété de meubles TV, d'autant que sa profondeur reste contenue aux alentours de 270 mm. Le cadre très fin mesure environ 10 mm, le téléviseur fait 47 mm d'épaisseur, et le caisson accueillant l'électronique adopte des dimensions raisonnables.

© Matthieu Legouge pour Clubic

À l’arrière on retrouve les LEDs du système Ambilight, disposées sur quatre côtés. Les connectiques sont quant à elles divisées en deux parties avec pas mal de connecteurs à l’arrière, ce qui pourra d'ailleurs gêner une installation murale. On retrouve aussi les deux ports HDMI 2.1, le connecteur RJ45, les entrées antenne et satellite et là sortie subwoofer.

Sur le côté le téléviseur se contente de deux autres entrées HDMI 2.0b auxquelles s’ajoutent trois ports USB. Précisons que les entrées HDMI 1 et 2 prennent en charge la 4K à 120 Hz, l’ALLM et le VRR, incluant les technologies FreeSync et G-Sync, tandis que les entrées HDMI 3 et 4 se contentent de la 4K à 60 Hz ; l’eARC est disponible uniquement via l’HDMI 2. Enfin, Bluetooth 5.0 et Wi-Fi 5 double-bande gèrent la connectivité sans fil.

Expérience connectée, interface et télécommande

Pour l'interface, on retrouve Android TV dans sa version 10.0, soit l'une des expériences connectées les plus exhaustives du marché actuellement. S'il faudra encore attendre un bon moment avant de profiter de Google TV sur les téléviseurs Philips (la transition ne devrait pas se faire avant 2023 selon nos dernières informations) les dernières mises à jour d’Android TV l'en rapproche plus que jamais, avec une interface centrée sur les recommandations.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Android TV peut certes se montrer un peu plus lourd et moins réactif que d’autres systèmes, mais ses avantages sont à retrouver dans la bibliothèque d’applications et ses fonctionnalités, notamment liées au Chromecast ou à la recherche vocale.

La télécommande est rétroéclairée, une fonction loin d’être gadget dans l’obscurité d’une session film, et que l’on retrouve finalement assez peu souvent, même pour des téléviseurs à plusieurs milliers d’euros. Complète, joliment finie avec un dos en cuir, et dotée d’un microphone pour Google Assistant, la télécommande souffre d'un seul petit défaut, lié à la navigation à l’aide du pavé central. Ses touches sont trop peu démarquées et leur activation est assez sensible, il n’est donc pas rare de sélectionner quelque chose par erreur.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Télécommande, menus et paramétrages souffrent finalement des mêmes défauts que reprochés à la série OLED806. La navigation est plus confuse que chez certaines marques et on regrette de ne pas avoir de touches dédiées à la gestion de paramètres spécifiques, comme pour l’Ambilight.

Son et lumières

Les séries OLED+ ne se distinguent pas uniquement par leur dalle Evo, mais aussi par un équilibre cohérent et harmonieux entre l’image, le son et les lumières de l’Ambilight. L'éclairage ambiant de ce dernier nous parait toujours aussi pertinent et efficace, apportant un réel surplus d’immersion.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Paramétrable par le biais de plusieurs modes, l'Ambilight est aussi satisfaisant lorsqu'on visionne un film que pour les clips musicaux, le sport, ou les jeux vidéo. Les transitions entre les couleurs sont rapides et suffisamment fluides pour ne pas être en rupture avec l’image ; soulignons que l'on attend tout de même avec impatience le système amélioré des téléviseurs qui arriveront en 2022. Il devrait en effet gérer plus précisément les transitions lumineuses, avec un pilotage des diodes sur un plus grand nombre de zones.

Du côté de l’audio, le système 3.1.2 de la barre de son B&W est suffisamment puissant (70 W au total) et précis pour reproduire une expérience cinéma ou musicale de qualité. Il excelle surtout à offrir des basses rondes et percutantes, sans pour autant que cela vienne déteindre sur le reste du spectre. La restitution est ainsi assez étonnante de précision avec un son d’une belle clarté même à un niveau sonore élevé.

Des basses bien présentes grâce à un woofer d'une puissance de 20 W © Matthieu Legouge pour Clubic

Nous sommes un peu moins surpris par le rendu Dolby Atmos, la scène sonore semble en effet plus large et plus verticale sans doute grâce aux deux haut-parleurs orientés vers le haut. Le son est ample et détaillé, mais les effets surround manquent de relief.

Cette barre de son est finalement un point fort pour les personnes qui ne possèdent pas déjà un système audio de meilleure qualité ; le prix engendré par le système son embarqué pourrait toutefois rebuter celles et ceux déjà équipés en matière d’audio.

Qualité d'image

Philips, ou plutôt TP-Vision, a sorti le grand jeu sur les deux références de sa série 9 avec un système à double puce profitant aussi bien aux traitements de l’image et du son, qu’à la protection anti-marquage. La Philips P5 Dual Chip, c’est son nom, intègre en effet un processeur dont l'algorithme d’intelligence artificielle vient soutenir la puce P5 Gen5.

Cela concerne notamment le traitement des zones statiques pour lutter contre le marquage. Les logos de chaînes, bandeaux d’informations et autres hud pour les jeux vidéo étant effectivement moins lumineux, on s’en rend compte assez rapidement que les zones sont délimitées avec précision, et la baisse de luminosité n'impacte par le reste de l'image.

Il faut dire que le processeur divise et analyse l’image en pas moins de 30 000 zones pour repérer les éléments statiques. Sous l’œil de notre sonde et en diffusant une mire blanche sur une fenêtre de 10 %, la dalle perd en luminance au bout de quelques dizaines de secondes alors que la protection locale de l’image est réglée sur « haute », comme le montrent nos mesures ci-dessus. L’image regagne ensuite en luminance, pour en reperdre à nouveau.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Parmi les nombreux traitements vidéo proposés, nous nous sommes penchés sur le moteur de gestion de mouvements et la mise à l’échelle. Dans l’ensemble, on constate un gain notable par rapport à la puce P5 Gen5 seule. L’upscaling s'affine et conserve beaucoup de détails, offrant un rendu plus naturel, autant avec des sources HD que Full HD. Le résultat est étonnamment propre comme le montrent nos images comparatives.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le gain en performances de traitement est aussi bien réel avec Perfect Clear Motion, le moteur de gestion de mouvements, tant et si bien que l’option « Pure Cinema » pourrait même convaincre celles et ceux qui préfèrent habituellement s’en passer. La fluidité est au rendez-vous, sans forcer le trait, les artefacts sont rares et peu discernables par un œil non avisé. L’option « Movie » devrait déjà moins plaire aux puristes en cela qu'elle pousse tous les curseurs de fluidité un peu trop hauts.

De la 4K UHD native à gauche à la mise à l'échelle depuis une source en HD à droite © Matthieu Legouge pour Clubic

Philips a également introduit dans sa gamme OLED936 le Fast Motion Clarity, une technologie d’insertion d’image noire qui se bonifie grâce à la P5 Dual Chip. Il est toutefois nécessaire de l’utiliser avec parcimonie, et éviter d’y avoir recours sur les signaux HDR si l’on ne veut pas perdre en luminosité et dynamisme. Le Fast Motion Clarity est en revanche parfaitement à propos lorsqu'on regarde du sport, à condition de veiller à conserver le réglage le plus doux possible pour assurer une bonne luminance.

Pour conclure sur les améliorations apportées par cette puce un peu particulière, précisons que Philips propose un traitement « Perfect Natural Reality » qui semble se bonifier grâce à l’intelligence artificielle. Résultat, l’image en SDR gagne clairement en dynamisme et en réalisme, en créant une impression de profondeur supplémentaire. Notez que le résultat dépend beaucoup de la qualité de source.

Les reflets en plein après-midi nous empêche d'apprécier ce space opera © Matthieu Legouge pour Clubic

Rien de flagrant sur le revêtement antireflet de l’OLED936. De type semi-glossy, il ne dilue que les reflets les plus légers et se répercute bien trop sur les images sombres dans des environnements lumineux. Si le gain en luminosité de ce modèle permet de conserver une bonne luminosité pour regarder la télévision en journée, pour une séance cinéma il reste préférable de fermer les volets !

Enfin, le capteur de luminosité ambiante fait son travail en adaptant l’image en fonction des conditions. À ce sujet, précisons que la compatibilité Dolby Vision IQ n’est pas à l’ordre du jour chez Philips, ce qui n’empêche pas ce capteur de fonctionner avec les contenus Dolby Vision et offrir au final quelque chose de tout à fait similaire, comme avec le HDR10+.

Nos mesures

On constate pas mal de similitudes entre l'étalonnage d'usine de ce téléviseur et le 48OLED806 que nous avons eu l'occasion de tester il y a quelques mois. Quelques légers ajustements préalables sont nécessaires pour obtenir une image plus fidèle, trop chaude par défaut.

Vous pouvez retrouver l'ensemble des réglages effectués dans l’encadré ci-dessous. Nos mesures font état des résultats obtenus avant et après ces ajustements. Pour ce test, nous avons désactivé la protection de l’image locale, autrement dit le système de Philips pour lutter contre le burn-in.

  • Couleur : 50
  • Contraste OLED : 100
  • Luminosité : 50
  • Gamma : + 4
  • Courbe de couleurs : R : 112 ; V : 111 ; B : 83

Nos mesures ont été réalisées avec le Filmmaker Mode. Philips propose son propre programme dédié au cinéma avec le mode « Home Cinema », un peu moins précis et réaliste, mais qui peut convenir selon les préférences de chacun.

SDR

Avant / après réglages

Le mode Filmmaker est trop chaud par défaut avec une valeur qui avoisine les 6 000 K et une teinte rougeâtre prédominante. Nos ajustements débouchent sur quelque chose de plus équilibré, bien qu’un peu plus froid que prévu, montrant qu’il est possible d’obtenir un meilleur rendu sans trop d’effort. Le gamma doit cependant être ajusté à +4 pour obtenir une courbe bien stable. Technologie OLED oblique, le contraste est parfait.

Les couleurs sont justes, dans l’ensemble, avec un Delta E moyen de 1,85 et simplement de légères dérives chromatiques. Vous remarquerez la belle précision sur les nuances de couleurs peau. L’ajustement du point blanc semble toutefois inévitable pour que ce téléviseur délivre plus précisément les couleurs.

Avant / après réglages

À noter que nos réglages ne sont pas là pour se substituer à une calibration et sont donnés à titre indicatif uniquement.

HDR

Avec une compatibilité multi-HDR (HDR10, HLG, HDR10+, Dolby Vision) synonyme d’un réel atout pour l’utilisateur sur le papier, l’OLED936 profite pleinement de la dalle Evo de LG Display.

Son pic lumineux atteint en effet 901 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, avec un léger lissage de la courbe aux alentours de 60 % de luminance. La courbe EOTF montre quant à elle que le téléviseur adopte une approche trop imprécise pour rendre pleinement hommage aux contenus Dolby Vision et autres, ce qui se traduit par une luminosité trop importante sur certains éléments.

Les capacités de la dalle Evo ne sont plus à démontrer, elle permet aux téléviseurs OLED qui en sont équipés de profiter d’un pic lumineux bien plus important qu'avec une dalle classique. C'est notamment ce qu'indique la mesure de luminance sur des tailles de fenêtre différente, avec un pic qui atteint 1 105 cd/m² sur une fenêtre de 5 %.

La colorimétrie est bonne avec les contenus HDR. Le Delta E moyen y est de 2,2 et seules quelques légères dérives sont constatées avec un Delta E maximal de 3,52. Les espaces colorimétriques sont quant à eux relativement bien couverts avec 69,03 % du gamut Rec. 2020 et 94,16 % pour le DCI-P3.

Rec. 2020
DCI-P3

Jeux vidéo

L’OLED936 souffre des mêmes problèmes que ceux rencontrés avec l’OLED806 en matière de gaming, à ceci près que les références dotées de la P5 Dual Chip ne recevront pas la mise à jour promise pour corriger le problème sur les OLED706, OLED806 et OLED856.

Nous avons donc un téléviseur où le VRR fonctionne en 4K UHD à 120 Hz, mais dénature l’image via une diminution conséquente de la résolution et une perte flagrante en netteté. En 4K à 60 Hz, le VRR refuse de fonctionner, quand bien même toutes les conditions sont réunies avec notre RTX 3080. En revanche l’image est nette, sans perte de détails et les jeux tournent globalement bien même si l’on doit se passer de la synchronisation variable.

Le système à double puce joue également sur l’input lag. Il n’est pas beaucoup plus élevé que la moyenne, mais se positionne tout de même vers le bas de notre tableau comparatif avec une mesure à 17,7 ms. Une bonne valeur mais qui ne fait pas partie des meilleures.

Consommation électrique

L’OLED936 a une consommation électrique raisonnable pour un téléviseur OLED. Nous mesurons une consommation de 83 W/m² en diffusant une mire blanche calibrée à 150 cd/m² sur une fenêtre de 10 %. Le fonctionnement de l’Ambilight va toutefois avoir un impact plus ou moins grand sur la consommation énergétique et n’a pas été pris en compte dans notre calcul.

Philips 55OLED936 : l'avis de Clubic

Sans doute comme l’ensemble des références de la série 9 de Philips, le téléviseur 55OLED936 fait montre de capacités qui surpassent les propositions du marché, sur l’audio d'abord, mais aussi et surtout en termes de traitement vidéo, grâce au nouveau système à double puce qui propulse le Perfect Picture Engine du fabricant.

L’image est sublimée par ce processeur qui fait notamment beaucoup de bien aux sources de qualité inégale, permet une mise à l’échelle bluffante et une compensation de mouvements au niveau de ce que propose Panasonic.

Si on peut parfois regretter un manque de précision dans les couleurs, de légers ajustements permettent de se rapprocher d’un rendu plus juste. À côté de ça, les contrastes exceptionnels, les couleurs éclatantes, la profondeur et le détail apportés à l’image, le tout renforcé par l’Ambilight, font de ce téléviseur un prétendant de choix, et ce, même si les esthètes passeront nécessairement par l’étape du calibrage.

Ces bons sentiments sont renforcés par la qualité de la dalle Evo, particulièrement en HDR, qui offre un boost important de luminosité par rapport à une dalle classique. Le gain en luminance n’est toutefois pas exploité à son plein potentiel par le 55OLED936, en raison d’un écrêtage trop léger et d’une luminosité un peu trop percutante, où l'on attendait quelque chose de plus subtil et maîtrisé.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Au-dessus de la gamme OLED806 se trouvent les téléviseurs Philips OLED936, une offre que le fabricant nomme OLED+ histoire de démontrer les meilleures capacités des références qui constituent cette série. Philips n’y laisse en effet rien au hasard, d'abord avec le design raffiné de ses modèles OLED+, avec le système d'éclairage Ambilight sur 4 côtés, mais aussi avec une barre de son directement intégrée au pied et qui porte la signature de Bowers & Wilkins. On a vraiment affaire à un modèle qui souhaite ne faire aucune concession, sur l’image et l’atmosphère de visionnage, comme sur le son. Le système audio se constitue de deux haut-parleurs avant, un central, deux plafonniers et enfin un woofer pour une puissance totale de 70 W.

Philips met donc le paquet, comme nous venons de le voir avec les éléments cités ci-dessus. Le constructeur ne s’arrête pourtant pas là puisque ses deux gammes OLED+ (OLED936 et OLED986) sont équipées d’une dalle OLED Evo qui offre une meilleure luminosité, chose qui profite largement aux contenus HDR. Une bonne nouvelle, car on profite ici d’une compatibilité HDR étendue, avec l’HDR10+ comme le Dolby Vision. À côté de cela, l’image se montre profonde, avec des couleurs intenses et un excellent niveau de détails que l’on remarque sur les zones sombres comme dans les hautes lumières. Enfin, le tout nouveau processeur P5 AI Dual Picture Engine porte de belles promesses pour des traitements encore améliorés. Il s’agit en effet non pas d’une unique puce, mais bien de deux puces dont une dédié à aux traitements basés sur l’intelligence artificielle.

L’association de la dalle Evo à la P5 Dual Chip confère à ce téléviseur toutes les armes pour être le meilleur de sa catégorie, position renforcée par un système sonore B&W parfaitement juste et un Ambilight qui parfait l’immersion. Malgré des atouts indéniables et une image sublime, l’OLED936 rate toutefois la dernière marche de l’escalier, sur la partie gaming, et se perd en cherchant à fournir une image trop percutante qui risque de décevoir les spectateurs les plus avertis en matière de cinéma.

Les plus
  • Un très bon rendu HDR dans les hautes lumières...
  • Système audio B&W au dessus du lot
  • Des traitements vidéo de haute volée
  • Une image colorée, percutante et contrastée
  • Ambilight sur quatre côtés
Les moins
  • ...moins précis avec les basses lumières
  • Support bancal de l'HDMI 2.1
  • Colorimétrie qui manque de justesse
  • Menus de réglages peu intuitifs
Sous-notes
Qualité d'image
8
Design
8
Audio
9
Jeux video
6
Système d'exploitation
8