Test Samsung Neo QLED 50QN90B gaming 144 Hz

Samsung n’a jamais proposé autant de diversité dans son offre d’écrans plats. Entre les différentes technologies d’un côté et les designs originaux de l’autre, il y a de quoi faire. Mais c’est le Neo QLED avec son éclairage Mini Led qui nous intéresse à travers le test de cette 50QN90B. Elle fait le plein de technologies, dans un format ultra plat, avec le son Dolby Atmos intégré et sans boîtier déporté. Du tout-en-un efficace et performant.

8 /10
Samsung Neo QLED 50QN90B
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Les plus
  • Une très belle image en toute situation
  • Une luminosité éclatante
  • Des noirs presque aussi profonds que l’OLED
  • Superbe contraste
  • Un design tout-en-un dans seulement 27 mm d’épaisseur
Les moins
  • Calibrage vidéo obligatoire pour les plus exigeants
  • Un blooming pas encore éradiqué
  • Léger vignettage dans les angles
  • Toujours pas de support du Dolby Vision

La technologie Mini Led est en train de se généraliser dans la gamme Samsung. Ce mode avancé de rétro-éclairage localisé se trouve en effet sur six séries de téléviseurs : trois en 4K, trois en 8K. Les différences entre les séries se situent essentiellement au niveau de la puissance du processeur pour les films comme pour le gaming, de la qualité audio plus ou moins évoluée et du pied support.

Du côté des diagonales d’écran, les modèles 8K sont exclusivement disponibles en 65, 75 ou 85". Les trois séries 4K commencent en 43" pour aller jusqu’au 85", avec quatre tailles intermédiaires. Le 50QN90B de notre test se situe au milieu de la gamme des 4K. Il possède le processeur le plus puissant pour le gaming, le processeur intermédiaire pour l’image en général ainsi que le traitement audio intermédiaire à travers la technologie OTS+ sur laquelle nous reviendrons. 

©Samsung

Fiche technique Samsung Neo QLED 50QN90B

Résumé
Diagonale50 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranLCD
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+
Puissance des haut-parleurs (watts)40
Système d'exploitationTizen
Affichage
Diagonale50 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranLCD
Type de dalleVA
Type de rétroéclairageDirect LED avec Local Dimming
Processeur vidéoNeo Quantum Processor 4K
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+
Fréquence de rafraîchissement144Hz
Audio
Puissance des haut-parleurs (watts)40
Nombre de haut-parleurs4
Dolby AtmosOui
DTS:XNon
Connectique
Nombre de ports HDMI4
Standard HDMIHDMI 2.1
ARC / eARCeARC
ALLMOui
Synchronisation dynamiqueFreeSync
Autres entrées1x USB-A, 1x Ethernet
Autres sorties1x optique (SPDIF)
Connectivité
Système d'exploitationTizen
BluetoothOui
Wi-FiOui
Assistant vocalGoogle Assistant, Alexa, Bixby
Caracteristiques physiques
Hauteur708.9mm
Largeur1,113.6m
Profondeur223m
Poids18.6kg
Pied amovibleOui
Hauteur (sans pied)644.1mm
Largeur (sans pied)1,113.6m
Profondeur (sans pied)26.9m
Poids (sans pied)14kg
Compatibilité VESAOui

Design : ultra plat et tout-en-un

Grâce à ses 27 mm d’épaisseur, Samsung renoue avec les écrans plats vraiment plats. C’était le cas il y a une bonne dizaine d’années, puis les fabricants avaient un peu abandonné cette idée sur les modèles accessibles qui prenaient de l’embonpoint. Une épaisseur de 5-6 cm était devenue commune. Le côté design reprend le dessus et les fabricants sont capables d’intégrer toutes les technologies pour le son et l’image dans des châssis ultra fins, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

©Samsung

Le QN90 est équipé d’un cadre à bords ultra fins. La gamme supérieure a droit à un écran dit « sans bord », même s’il reste toujours un cadre, aussi fin soit-il. Bref, le cadre se fait facilement oublier sur la 50QN90. Il y a un minuscule décroché en bas à droite où se trouve le logo Samsung. L’arrière du téléviseur est fait d'un plastique basique, sans recherche ni finition particulière.

©Samsung

Connectivité : HDMI 2.1 sur toutes les prises

Samsung a donc réussi à faire entrer toute l’électronique ainsi que la connectique dans le châssis du 50QN90. Cela évite le boîtier déporté One Connect qui ne correspond pas forcément à tous les usages. Les prises se trouvent sur la tranche, accessibles par la droite de l’écran. La prise de courant est plutôt sur la gauche, avec un cordon spécifique comme toujours chez Samsung afin de ne pas créer de surépaisseur. 

©Alban Amouroux pour Clubic

La connectique est classique avec quatre prises HDMI dont une eARC. Elles sont toutes en HDMI 2.1 et en 144 Hz, vous pouvez donc brancher un ordinateur et les deux consoles phares de dernière génération simultanément. On trouve également les prises d’antennes, deux ports USB, l'Ethernet et une sortie audio optique. 

©Samsung

Le Bluetooth est présent, pour la liaison avec une barre de son ou tout autre type d’enceinte. Le WiFi permet au 50QN90 de se connecter mais également de bénéficier de la réception musicale à travers le réseau, en AirPlay 2 ou via Spotify par exemple. Les micros sont présents pour le contrôle vocal via Samsung Bixby, Google Assistant ou Amazon Alexa.

Équipement sonore : Dolby Atmos simplifié

Le 50QN90 fonctionne en 2.2 canaux. Il y a donc deux haut-parleurs en haut pour le médium-aigu et deux haut-parleurs en bas pour le grave. Ils se situent derrière la dalle. Grâce à la technologie OTS+ (Object Sound Tracking +), le son suit l’image et les objets en déplacement au sein de celle-ci pour un rendu plus réaliste. La puissance totale est de 40 Watts RMS.

©Samsung

La fonction Q-Symphony disponible sur bon nombre de téléviseurs Samsung permet d’associer une barre de son de la marque et de la faire fonctionner de concert avec les haut-parleurs de la TV. Ainsi, la scène sonore gagne en ampleur. Même sans barre de son, le 50QN90 est capable de reproduire du Dolby Atmos virtualisé.

Installation : méthode rapide sur un support solide

La série QN90 repose sur un pied en deux parties que nous connaissons déjà bien. Il se compose d’un morceau en plastique qui se clipse et se visse au bas du téléviseur. L’autre partie en forme de U et en métal dense se pose sur le meuble. Il suffit de présenter l’écran sur le support qui s’introduit via des petits ergots et qui se fixe via quatre vis. L’écran est alors parfaitement stable. Il est aussi suffisamment surélevé pour accueillir une barre de son sans cacher le bas de l’image.

©Alban Amouroux pour Clubic

Samsung propose également une accroche murale rotative (349 €) qui permet de passer l’écran en mode portrait, ce qu’il accepte parfaitement. L’image devient donc en 9/16e pour afficher le contenu d’un smartphone Samsung. Le QN90 gagne alors la fonction paysage/portrait proposée à l'origine uniquement par le modèle The Sero. Visiblement, le fabricant coréen croit à cette fonction, bien qu’elle puisse être plus demandée dans certains pays que dans d’autres.

©Samsung

Ergonomie : une interface standardisée

L’installation initiale du 50QN90 passe par la traditionnelle procédure via un smartphone et l’application SmartThings dédiée à l’univers connecté Samsung. Les étapes sont fluides et bien expliquées. Certains réglages sont disponibles dès l’installation, comme l’image et le son intelligent, mais on les retrouve plus tard dans les menus de paramétrage. 

Le système d’exploitation Tizen de Samsung a beaucoup évolué cette année comme nous l’avons déjà constaté sur des tests précédents. Il n’y a plus de bandeau au bas de l’écran en surimpression de l’image mais un écran d’accueil classique avec des lignes d’applications ou de contenus.

Le premier niveau s’avère donc plus dépouillé, avec les contenus favoris que l’on classe sur la première ligne. Le menu dans le bandeau vertical à gauche donne accès aux sources, au mode Ambiant et aux paramètres complets. Le mode Ambiant transforme le QN90 en pseudo-tableau avec des images fixes ou défilantes afin de pouvoir profiter du téléviseur à tout moment de la journée en évitant l’écran noir.

On retrouve les réglages accessibles en deux temps. Tout d’abord via un bandeau horizontal qui ne cache pas toute l’image, puis à travers le menu avancé qui occupe une bonne part de l’écran en plein centre. Les catégories sont explicites mais il y a toujours les modes intelligents et les capacités des prises HDMI à aller chercher dans d’autres menus que celui dédié à l’image.

©Samsung

La télécommande fournie est le fameux modèle avec capteur solaire pour une recharge sans pile ni câble. L’une des pages du menu à l'écran indique le niveau de recharge de la télécommande si besoin. Et en cas de décharge totale, un câble USB-C suffira à lui redonner l’énergie nécessaire. Toujours simplifiée, elle va à l’essentiel avec des touches qui tombent logiquement sous la main. 

Mesures : aucun mode parfait par défaut

Le téléviseur Samsung Neo QLED 50QN90B utilise une dalle LCD 4K de type VA rétroéclairée par une dalle mini Led totale constituée de 572 zones. Cela permet de gérer le contraste de façon assez précise entre les parties sombres et les parties éclairées de l’image. Le Neo Quantum Processor 4K s’occupe du traitement vidéo. Le HDR10+ est présent, tout comme le Filmmaker Mode, mais pas le Dolby Vision que Samsung refuse toujours…

©Samsung

Ces derniers temps, nous ne tombons plus sur des téléviseurs dont les réglages sont quasiment parfaits à la sortie du carton. Le 50QN90 ne fait pas exception à la règle, même en Filmmaker Mode. Il y a un peu d'excès de bleu et un décalage plus léger sur les autres couleurs. En utilisation normale, cela se ressent assez peu, mais nos mesures n’ont pas été aussi clémentes.

SDR

La température de couleur la plus proche de la référence 6500K que nous avons pu obtenir est en Filmmaker Mode. Elle s’établit à 7235K. 

Le gamma à 2,38 est tout à fait dans la norme, même s’il y a redire sur sa linéarité. Le deltaE moyen à 2,4 se situe au niveau des meilleurs élèves, tout comme le ratio de contraste intéressant de 5307:1. 

HDR

Malgré tout ce qu’annonce Samsung et les résultats de certains de nos confrères, nous n’avons pas pu obtenir le pic lumineux annoncé de 2500 ou 3000 nits. Nous avons obtenu au mieux 815 nits, ce qui est déjà un beau score pour un écran de 50". Mais justement, peut-être bien que les meilleurs scores sont obtenus uniquement sur les références de plus grande taille, en 65 ou en 75". 

La couverture colorimétrique est un peu décevante en Rec. 2020 comme en DCI-P3. Nous nous attendions vraiment à mieux, ce qui doit être possible en intervenant plus en profondeur sur les nombreux réglages de ce téléviseur. Le Rec. 2020 est dans la moyenne, mais le DCI-P3 est vraiment faible. 

Notre analyse subjective qui suit est bien plus nuancée que les résultats relevés aux mesures. Malgré des chiffres un peu moins bons que ce à quoi on aurait pu s’attendre de la part de cette gamme, il n’y a pas de dérive majeure. Il n’y a aucun gros écart sur tel ou tel critère, seulement des dérives constantes, lissées. Ce sera d’autant plus facile à corriger lors du calibrage.

Input Lag

L’input lag est remarquable à 10,1 ms en mode jeu, il est sinon de 97,1 ms. Ce mode jeu s’accompagne d’un bandeau de réglages spécifiques au bas de l’écran. Il permet d’adapter l’image au type de jeu mais aussi de vérifier la fréquence d’image et la présence ou non du HDR. Rappelons que le 50QN90B est compatible 144 Hz.

Consommation

Ce téléviseur consomme d’après nos mesures 59,5 Watts en moyenne, pour 65 Watts annoncés par Samsung. En visionnage normal, que ce soit un flux provenant d’Internet ou la lecture d’une vidéo locale, la moyenne s’établit plutôt autour de 45 Watts. Ce sont des chiffres tout à fait corrects pour un téléviseur moderne de cette taille.

Analyse : des noirs de plus en plus proche de l’OLED

Nos extraits de test confirment qu’il y a effectivement un poil de bleu en trop par défaut, même en Filmmaker Mode avec les tons chauds réglés sur 2. Alternativement, nous avons trouvé le mode Cinema HDR avec les tons chauds sur 1 plus universel pour un usage au quotidien, si le téléviseur ne sert pas seulement à visionner des films évidemment. 

Le contraste est bien réglé par défaut, mais en le baissant un peu de quelques crans, on récupère encore plus de détails dans les hautes lumières. L’image est ultra stable, aucune zébrure ni autre artefact ne viennent jouer avec nos mires de test. Toutefois certains petits fourmillements restent présents mais fugaces sur les contenus en-dessous de la 4K lorsqu’ils sont mis à l’échelle. C’est surtout visible sur les mires, mais très peu gênant, voire inexistant sur des extraits de films.

©Samsung

Lorsque la compensation de mouvement est désactivée, les panoramiques sont suffisamment peu heurtés pour ne pas avoir besoin de l’activer. Si on force la gestion des mouvements en mode auto, l’image devient parfaitement fluide, avec des défauts anecdotiques.

Du côté du rétro-éclairage, il n’y a évidemment pas de clouding. En revanche, nous avons remarqué un léger blooming des objets qui apparaissent sur des fonds uniformes. C’est à la limite du perceptible dans la plupart des cas. En contrepartie, il n’y a surtout aucune rémanence ou trainée de lumière derrière les éléments en mouvement. La suppression des marches d’escaliers sur les dégradés de couleur est efficace grâce à la dalle 10 bits.

©Samsung

Le QN90 délivre une bonne dose de détails dans les noirs, même si l’on n’atteint pas les capacités d’un écran OLED. Il fait partie des écrans LCD qui s’en rapprochent le plus sur ce critère. Les noirs sont par ailleurs profonds, comme si l’écran était éteint sur les zones les plus sombres. Le bon exemple est celui des barres noires de films : elles le restent tout le long du film, quelle que soit la luminosité globale de l’image.

Nous avons toutefois observé un tassement de la dynamique qui prend quelques dixièmes de secondes à s’établir et qui joue sur la luminosité globale de l’image, même lorsque l’amélioration des contrastes et le mode intelligent sont désactivés.

Prix et concurrence

A 1699 €, le QE50QN90B ne fait pas partie des téléviseurs 50" les moins chers. Il fait payer sa technologie mini Led, mais cela est totalement justifié de notre point de vue. Sachant que l’on peut trouver assez facilement ce modèle plusieurs centaines d’euros moins cher, ou encore profiter des offres couplées avec barre de son depuis le site Samsung. 

Nous pouvons vous conseiller de voir du côté de TCL avec la série 835 en mini Led et avec support du 144 Hz. Ce dernier au tarif bien moins élevé bénéficie du Dolby Vision. Chez Philips, dans la série 9506, on peut aussi trouver du mini Led avec HDR10+ & Dolby Vision. Le 65" est au prix du Samsung 50", mais vous n’aurez pas de compatibilité 144 Hz ni de mode gaming dédié.

Samsung Neo QLED 50QN90B : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Ce téléviseur délivre une image haut de gamme, lumineuse et contrastée, avec des noirs profonds. Elle est surtout fidèle, sans jamais avoir l’air d’être surnaturelle ou trop travaillée. Les plus cinéphiles ne devront pas esquiver la séance de calibrage qui s’avère obligatoire pour eux.

Un très bel écran multifonctions, pour le sport, les films et le gaming. Il peut prendre place partout, dans un salon baigné de soleil comme dans une pièce sombre dédiée.

Au rayon des déceptions, on note l'absence de la prise en charge du Dolby Vision.

Les plus
  • Une très belle image en toute situation
  • Une luminosité éclatante
  • Des noirs presque aussi profonds que l’OLED
  • Superbe contraste
  • Un design tout-en-un dans seulement 27 mm d’épaisseur
Les moins
  • Calibrage vidéo obligatoire pour les plus exigeants
  • Un blooming pas encore éradiqué
  • Léger vignettage dans les angles
  • Toujours pas de support du Dolby Vision
Sous-notes
Qualité d'image
8
Jeux vidéo
9
Audio
7
Design
9
Ergonomie
8
Système d'exploitation
8