Test TV LG OLED C3 : toujours une référence pour l'OLED !

Gamme la plus populaire au catalogue de LG depuis plusieurs années, la série C est de retour avec un OLED C3 qui tente de réunir le meilleur de l’image cinéma, du gaming et de l’expérience connectée dans un téléviseur OLED un peu plus accessible que la moyenne. Le C3 est-il l'un des téléviseurs OLED parmi les plus complets et qualitatifs comme il semble le prétendre ? Nous avons tenu à le vérifier pour vous.

Un modèle après l’autre, l’OLED signé LG Display continu d’évoluer et de se bonifier avec le temps. Pour 2023, LG a choisi d’équiper la majorité de ses téléviseurs OLED de la technologie OLED EX, là où le LG G3 exploite les dalles de dernière génération avec la technologie MLA – Micro Lens Array. Malgré tout, LG mise sur les dernières optimisations de sa dalle OLED, ainsi que son processeur α9 AI 4K Gen6 pour marquer la différence et faire briller son C3.

Design, ergonomie et connectiques

Le principal changement en matière de design sur la série C date déjà de l’an passé. Avec le C2 et sa toute nouvelle dalle, LG avait alors pu concevoir un téléviseur OLED encore plus fin que ses prédécesseurs. En ce qui concerne le C3, les améliorations apportées au design et à l’ergonomie sont minimes, pour ne pas dire inexistantes. Ce n’est toutefois pas une mauvaise chose, car le C2 comme le C3 sont des téléviseurs fins, élégants et modernes, dont l’esthétique s’intègre parfaitement dans une pièce de vie.

On retrouve l’habituel support central métallique, il maintient parfaitement le téléviseur en place et s’installe aisément. Notez que le LG OLED42C3 est le seul de la série à être équipé d’un support différent avec ses deux pieds excentrés. Le pied central de notre C3 ramène la profondeur de l’installation à 230 mm. Si vous optez pour une fixation murale via le support VESA, vous profiterez alors de la finesse du cadre avec une épaisseur excède de peu les 45 mm.

Le système de passage de câbles est toujours aussi rudimentaire, mais reste pratique ; un cache plastique vient recouvrir l’arrière du téléviseur, tandis que les deux parties arrière du support central se clipsent et prévoient un espace guide-câbles. Rien d’exceptionnel cependant, surtout dans le cas d’un montage mural.

Les connectiques sont facilement accessibles sur le côté droit du téléviseur, on y retrouve les désormais habituels ports HDMI 2.1, au nombre de quatre chez LG dont un qui offre la prise en charge eARC. Vous pouvez retrouver l’ensemble des connectiques un peu plus haut grâce à la fiche technique du LG OLED65C3. Précisons que les entrées HDMI supportent la fonction QMS (Quick Media Switching) afin d’éliminer les problèmes lors du passage d’une source à une autre avec une fréquence d’affichage différente. La prise casque brille quant à elle par son absence, on se contentera donc du Bluetooth si besoin.

Le système d’exploitation WebOS 23 développé par LG est toujours aussi convaincant après sa mise à niveau annuelle. Il offre toutes les fonctionnalités connectées que l’on peut attendre d’un téléviseur moderne, tout en arborant une interface fluide et agréable à parcourir, légèrement renouvelée par rapport aux années précédentes. Il faut néanmoins préciser que l’espace d’affichage alloué à la promotion de certains contenus (notamment ceux de LG Channels) occupe pas mal de place. On y retrouve le fameux hub où l’on peut gérer les appareils connectés et l’IOT, ou encore un menu bien pratique dédié au gaming. Passons brièvement sur la télécommande qui est simplement la même depuis plusieurs années chez LG et dont le principal atout n’est autre que la fonction gyroscope. Manque toujours un rétroéclairage qui pourrait s’avérer pratique, rien de rédhibitoire finalement.

Il y a du nouveau sur l’audio avec une compatibilité DTS:X que beaucoup n’attendaient plus. On profite d’un système audio composé de deux haut-parleurs de 10 W et d’un caisson de basse de 20 W, le rendu est correct, mais les amateurs de son et de cinéma n’hésiteront pas à exploiter une barre de son ou un système HiFi. Le C3 est par ailleurs compatible avec la technologie WOW Orchestra qui permet de synchroniser les barres de son de la marque avec le système audio du téléviseur, à l’image de ce que propose Samsung avec sa fonction Q-Symphony que nous avons pu voir à l’œuvre lors de nos tests du téléviseur Neo QLED 50QN90C et de la barre de son HW-Q800C. Enfin, le traitement AI Sound Pro permet de transformer virtuellement le son sur 9.1.2 canaux, c’est un peu plus que le C2 de l’an passé avec un rendu quelque peu englobant, mais dont la qualité sonore ne peut concurrencer un véritable home cinéma.

Nos mesures

Nous avons choisi le mode Filmmaker pour effectuer nos mesures à la sonde. Celui-ci donne de bons résultats, comme c’est le cas des deux modes Expert (sombre et lumineux), pour un usage cinéma. L’échelle de gris est bien respectée, seul le gamma montre quelques irrégularités en début et en fin de courbe. La température de couleur moyenne s’établit à 6 217 K, l’image a donc tendance à être légèrement plus froide que ce à quoi nous nous attendions avec une valeur de référence de 6 500K.

Le pic lumineux n’est que peu supérieur aux précédents modèles de la série, ce qui n’empêche pas au C3 d’obtenir de bons résultats et de proposer une image dynamique et lumineuse en HDR. Le suivi de la courbe EOTF est quasi parfait, tandis que la courbe de luminance est lissée à partir de 60 %, le pic lumineux monte à 848 cd/m² sur une fenêtre de 10 %.

Sur différentes tailles de fenêtres, on perçoit mieux ce que propose un téléviseur OLED comme le C3 en matière de luminosité. Sur des fenêtres de 1 à 10 %, la dalle tient sans souci un pic lumineux supérieur à 800 cd/m², en revanche l’ABL (Automatic Brightness Limiter) se montre assez agressif dès que nous avons franchi ce palier, jusqu’à faire descendre le pic lumineux aux alentours de 200 cd/m² sur une fenêtre de pleine taille.

La couverture colorimétrique semble avoir évolué par rapport aux deux dernières séries.

Terminons avec nos mesures concernant la consommation électrique sur ce modèle de 65 pouces, ainsi que notre mesure d’input lag. En mesurant la consommation énergétique du téléviseur lors de la diffusion d’une mire blanche calibrée à 150 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, nous obtenons une consommation relative de 69 W/m². Un résultat correct, qui n’a d’ailleurs pas bougé depuis notre test du LG C1.

Du côté des jeux vidéo, le LG C3 est un téléviseur pas loin d’être parfait et offre l’une des meilleures expériences gaming que l’on puisse avoir aujourd’hui avec un écran de cette taille. L’input lag y est seulement de 9,4 ms en mode jeu, tandis que l’activation du VRR ne pose aucun problème, comme nous avons pu le vérifier en connectant notre PC équipé d’une RTX 3080 au LG C3. Le téléviseur est bien reconnu par la carte graphique et la démo Nvidia Pendulum s’exécute sans aucun problème.

Performances et qualité d'image

Comme évoqué en introduction, seul le G3 profite de la couche de microlentilles lui permettant d’obtenir un gain assez important en luminosité. Sans surprise, la dalle OLED du C3 est donc techniquement identique à celle du C2, ce qui explique notamment que le pic lumineux soit similaire entre les deux modèles. Pour le reste, LG entend faire la différence grâce à son processeur de dernière génération avec l’α9 AI 4K Gen6, plus puissant qu’auparavant, notamment au niveau de la fonction Dynamic Tone Mapping Pro qui analyse et optimise désormais l’image sur 20 000 zones contre 5 000 sur le modèle de l’an passé.

Naturellement, le téléviseur affiche des contrastes toujours aussi fabuleux grâce à la technologie OLED. Cela permet d’offrir un dynamisme sans pareil à l’image, quand bien même le pic lumineux ne crève pas le plafond. L’expérience HDR gagne quant à elle en qualité, mais il faut dire que le gain n’est vraiment perceptible qu’avec un œil habitué à comparer différents téléviseurs. Les modèles antérieurs offraient déjà une foule de détails dans les zones sombres, mais avaient parfois quelques difficultés à faire ressortir les détails dans les hautes lumières, notamment lors de scènes où l’image est très lumineuse dans son ensemble. Le C3 parvient donc à offrir un rendu sensiblement amélioré, l’évolution reste toutefois limitée avec un écart de performances qui n’est pas vraiment marqué entre les deux générations de téléviseurs.

En parallèle, nous avons noté une amélioration visible sur certains traitements d’image. La dernière puce α9 AI 4K Gen6 qui équipe ce téléviseur fait un travail formidable sur la mise à l’échelle des contenus (upscaling), comme sur la gestion des mouvements. C’est néanmoins sur ce dernier point que les optimisations de cette puce font sens selon nous puisque les scènes d’action, les objets en déplacements rapides, ou encore les longs mouvements de caméra et autre travelling ne posent aucun souci à ce processeur. La mise à l’échelle reste très convaincante, avec un traitement qui reste doux sur les vidéos Full HD et qui performe également à partir de résolutions inférieures, avec un traitement plus marqué cependant, par conséquent assez visible.

Enfin, cette série C3 propose un revêtement antireflet qui semble n’avoir que peu évolué au fil des années. Disons que, même s’il s’avère efficace pour gommer les reflets indirects qui peuvent gêner la visualisation de l’écran, il agit toujours comme une sorte de miroir et demande une attention particulière quant à son positionnement dans la pièce afin d’éviter les reflets directs de toutes baies vitrées ou fenêtres. Reste le mode « Vif » pour regarder la télévision dans une pièce baignée de lumière. Sa colorimétrie et sa luminosité légèrement supérieure aident à garder une image bien visible en toutes circonstances.

LG OLED C3 : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.