Imposée aux plates-formes, la taxe vidéo devrait rapporter 10 millions d'euros pour l'année 2018, soit bien moins que ce que rapportent les salles de cinéma et les chaînes de télévision.
La taxe sur les plates-formes numériques, en vigueur depuis le 1er janvier 2018, vient de fêter sa première année d'existence. Alors quel bilan après cet anniversaire ? La taxe de 2 % sur le chiffre d'affaires réalisé en France, qui s'applique aux plateformes numériques comme Netflix, YouTube, Prime Video ou iTunes, et destinée à être reversée à l'industrie du cinéma pour financer la création originale, n'a rapporté « que » 10 millions d'euros l'an dernier.
10 millions d'euros, un montant dérisoire qui ne perturbent pas les Gafa
Interrogée par Le Figaro, Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l'image (CNC), semble se féliciter de ces premiers gains : « L'important est de les avoir intégrées au système ». Comparées aux industries plus traditionnelles, les sommes déboursées par les GAFA sont presque dérisoires. « Les salles de cinéma payent 140 millions d'euros, les chaînes de télé 290 millions », dévoile Frédérique Bredin.La présidente du CNC reconnaît tout de même que « c'est peu, mais l'important était de les avoir intégrés au système d'exploitation culturelle ».
Netflix, véritable plaie pour les chaînes de télévision
Le monde du petit écran et le grand écran doivent affronter la concurrence d'acteurs comme Netflix. Il y a quelques semaines, le service de SVoD de Reed Hastings a annoncé avoir franchi le cap des 5 millions d'abonnés en France, seulement quatre ans et demi après son lancement dans l'Hexagone. Lorsqu'une chaîne comme TF1 (la première de France en termes de part de marché) franchit la barre des 5 millions de téléspectateurs en prime time, heure de grande écoute, les dirigeants peuvent considérer avoir passé une belle soirée.Dans le monde, Netflix compte 140 millions d'abonnés dispatchés dans 190 pays, une force de frappe impressionnante qui fait trembler tout ce qui touche de près ou de loin à son activité : les salles de cinéma et la télévision.