Spécialiste réseau, Netgear est parmi les premières à nous proposer des routeurs à la nouvelle norme Wi-Fi 7. Les Nighthawk sont les plus puissants et les plus performants de ses routeurs : il est donc assez logique de voir le RS700S porter très haut les couleurs de la marque. Mais au final, le Wi-Fi 7, il nous apporte quoi ?
Meilleurs prix
- Tous les atouts du Wi-Fi 7
- Débits remarquablement élevés
- Couverture impressionnante
- Configuration simplissime
- Application smartphone bien pratique
- Le prix de la modernité
- Netgear Armor via abonnement
- Contrôle parental également
- Interface Web perfectible
Fiche technique Netgear Nighthawk RS700S
Débit théorique annoncé | 19 Gbps |
Ethernet | Oui |
Wi-Fi Maillé | Non |
Bluetooth | Non |
Authentification WPS | Oui |
Bandes de fréquence | Tri-band |
Compatible IPv6 | Oui |
Débit théorique annoncé | 19 Gbps |
Connecteur(s) Réseau | WAN ou LAN - Gigabit Ethernet |
Lecteur carte mémoire | Non |
Antennes | Interne(s) |
Nombre d'antennes | 8 |
Branchements antennes externes | Non |
Contrôle parental | Oui |
Interface web avec le routeur | Oui |
Application Mobile | Oui |
Écran | Non |
Largeur | 124mm |
Hauteur | 281.7mm |
Profondeur | 142mm |
Poids | 1.635kg |
28 novembre 2023 à 16h25
Une « mini tour » peu encombrante
Que l’on parle de D-Link, Linksys, Netgear, TP-Link ou Zyxel, aucun fabricant de routeurs Wi-Fi n’a vraiment de design de prédilection. Avec le RS700S, Netgear adopte toutefois un facteur de forme relativement inhabituel, une mini tour aussi discrète qu’elle est compacte, et ce, malgré la présence de huit antennes pour assurer sa couverture réseau. La base de la « tour » ne mesure que 12,4 x 14,2 centimètres pour une hauteur de 28,1 cm et un poids de 1,63 kilogrammes.
Sans qu'il soit le plus élégant, le RS700S est plutôt passe-partout © Nerces pour Clubic
Le design est relativement passe-partout et nous sommes ici très loin de l’extravagance de certains modèles gamer. Le RS700S arbore une façade entièrement sombre avec un cartouche encore plus foncé sur lequel on trouve deux boutons (synchronisation WPS, allumage/extinction des LED) ainsi que onze LED d’activité. De haut en bas, elles se répartissent comme suit : alimentation, Internet, LAN 10G, 4x LAN 1G, USB, bande 2,4 GHz, bande 5 GHz et bande 6 GHz.
La tour adopte la forme d’un prisme à base hexagonale, mais rien à dire sur les faces autres que celle de derrière. Là, on trouve, encore de haut en bas : le bouton de réinitialisation, celui d’alimentation, un port LAN Ethernet 10G, les quatre ports LAN Gigabyte, le port USB 3.0 Type-A, un port Internet 10G et l’inévitable connecteur secteur. Il faut effectivement savoir que le RS700S s’accompagne d’une brique secteur 19V/3,16A, mais qu’un unique câble Ethernet CAT7 de 2 mètres est livré.
Tout ce qu'il faut pour bien démarrer avec le RS700S © Nerces pour Clubic
Configuration d’une grande simplicité
Un simple coup d’œil posé sur ce Nighthawk RS700S permet de remarquer, au sommet, l’étiquette avec le nom du réseau Wi-Fi, le mot de passe et le QR code d’accès. Ensuite, à l’aide du smartphone, il suffit de scanner ce code pour se connecter. L’application Netgear trouve très vite le routeur et nous aide à le configurer. Un outil permet de le localiser physiquement (des fois que…), mais c’est surtout la procédure qui est parfaitement accessible, même aux plus inexpérimentés d'entre nous.
Identification du routeur, du réseau et installation du logiciel © Nerces pour Clubic
Notons que la procédure est proposée dans un français impeccable et que toutes les mises à jour éventuelles (logiciel, firmware) sont réalisées en même temps. Très vite, on se retrouve sur l’écran de gestion du routeur et, là encore, même les débutants devraient s’y retrouver… au moins pour les fonctions les plus évidentes. L’un des principaux écrans est là pour donner la liste des appareils et le profil qui leur est associé. Des icônes clarifient ici le mode de connexion.
La procédure de mise en place est parfaitement documentée © Nerces pour Clubic
Bien sûr, un outil de mesure des performances est de la partie ainsi qu’un écran de statistiques Wi-Fi et tout ce qu’il faut pour gérer le Wi-Fi invité, un mode bien pratique pour accepter des appareils de manière « temporaire » sur le réseau. Rien à redire non plus sur l’outil de mesure du trafic observé sur le réseau. Les données n’intéresseront pas tout le monde, mais elles sont présentées de manière claire avec des statistiques établies quotidiennement, hebdomadairement et mensuellement.
Jusqu'aux dernières étapes, impossible de se tromper © Nerces pour Clubic
De la richesse des options de configuration
Au-delà de ces écrans « informatifs », l’application Nighthawk est bien sûr là pour gérer les options de configuration des routeurs Netgear. Dans notre cas, cela passe notamment par l’activation du mode SmartConnect lequel doit optimiser les débits Wi-Fi pour chaque appareil. Plus intéressant, au moins sur le papier, l’application ouvre aussi la voie à la gestion de la sécurité et du contrôle parental, deux modules largement mis en avant par Netgear, ce qui n’est pas très honnête. Voyons pourquoi.
L'interface smartphone est claire et très complète © Nerces pour Clubic
En effet, qu’il s’agisse de l’outil de sécurité Armor ou du contrôle parental, ces deux modules ne sont pas gratuits. Propulsé par BitDefender, le premier est accessible durant 12 mois à l’achat du routeur – ensuite, il faut payer 69 euros par an pour l’abonnement.
Pour le contrôle parental, c'est un peu différent. Des fonctionnalités de base sont disponibles sans bourse délier. En revanche, pour profiter de l'arsenal de fonctions complet, il faut payer 7,99 euros par mois ou 69,99 euros par an après l'offre d'essai de 30 jours.
Au total, entre Netgear Armor et le contrôle parental donc, pour profiter de toutes les options – redoutablement riches, il faut le reconnaître – cela veut dire qu'il faut accepter une dépense de 140 euros annuels.
Dommage, le contrôle parental et Netgear Armor sont en supplément © Nerces pour Clubic
Alors certes, le contrôle parental est complet avec un suivi des usages, la gestion des périphériques, des sites accessibles et des heures d’utilisation. Re-certes, le logiciel Armor est plutôt réputé même si nous avons pu connaître par le passé d’étranges désagréments – que nous avons toujours résolus – mais à 140 euros annuels à payer en plus des 900 euros que coûte ce routeur dernier cri, désolé, mais nous l’avons un peu saumâtre.
Dommage de devoir payer en plus, car les modules sont bien pensés © Nerces pour Clubic
De plus, alors que l’application smartphone est plutôt design, l’interface Web paraît bien plus rustique. Cela ne l’empêche évidemment pas – et ça reste l’essentiel – d’être très complète et plutôt bien organisée avec ses deux parties : basique/avancée. Mais, on aurait aimé encore un peu mieux. Disons plutôt que Netgear tarde un peu à revoir la présentation d’une interface qui manque aussi d’un peu de réactivité : on attend souvent le rafraîchissement des options, mais elle n'a pas son pareil pour ajuster avec finesse tous les réglages du routeur, agrégation de liens comprise.
L'interface Web pour – notamment – gérer l'agréation de liens © Nerces pour Clubic
Alors ce Wi-Fi 7, ça donne quoi en pratique ?
Au-delà de l’esthétique du routeur, de sa connectique ou de son interface logicielle, nous attendions la nouvelle norme au tournant. Le Wi-Fi 6E apporte déjà la bande des 6 GHz et nos appareils ne sont même pas encore tous à cette norme. Du coup, le Wi-Fi 7 a-t-il de quoi nous séduire ?
Pour le vérifier, nous n'avions aucun autre routeur Wi-Fi 7 sous la main et le seul bien à disposition était un vieillissant TP-Link DecoX90. C'est un modèle mesh plus que satisfaisant, mais incapable d’exploiter cette bande des 6 GHz et avec une optique assez différente d'un routeur unique. Tant pis.
Nous en profitons pour remercier Xiaomi France qui a mis à notre disposition un smartphone compatible Wi-Fi 7 – le Xiaomi 13 Pro – en un temps record, ce qui nous a permis d'exploiter le RS700S.
Débits Internet
À gauche, en Wi-Fi 7 (RS700) et, à droite, en Wi-Fi 6 (DecoX90) © Nerces pour Clubic
Là, nous sommes confrontés à la médiocrité – remercions SFR pour ses inestimables services – de notre fibre. Pour autant, le RS700S exploite mieux les « tuyaux percés » de notre fournisseur et en répétant les tests, les mesures ont confirmé un meilleur comportement qu’avec le DecoX90.
Les mesures sur une ligne AT&T 5 Gbps : de haut en bas, 6, 5 et 2,4 GHz © Netgear
Afin de rassurer les détenteurs de bien meilleures lignes, nous proposons les mesures réalisées par Netgear sur une connexion AT&T 5 Gbps. Nous ne sommes pas en mesure de vérifier ces résultats, mais ils semblent cohérents et, bien sûr, ça va beaucoup, beaucoup plus vite !
Débits locaux
En local – à 5 mètres – le WiFi 7 affiche des débits plus élevés © Nerces pour Clubic
Pour ce second test, nous avons employé l'outil OpenSpeedTest-Server. Il est gratuit et permet d’ouvrir un serveur et de s’y connecter en Wi-Fi. Là, le passage du Wi-Fi 6 au Wi-Fi 7 a nettement fait progresser les débits avec 681 Mbps pour l’ancienne technologie contre 1 085 Mbps pour la nouvelle, dans chacun des deux cas, nous nous placions à 5 mètres du routeur.
Puissance du signal
De gauche à droite, l'intensité du signal en 6, 5 et 2,4 GHz © Nerces pour Clubic
L’outil Wi-Fi Analyzer vérifie l’intensité du signal en fonction de la bande de fréquences retenue et des canaux sélectionnés. Sur les 6 GHz, le RS700S est évidemment bien seul. Sur les 5 GHz, il procure un signal un peu plus fort que celui de notre DecoX90.
Enfin, amusant de constater que ce dernier l'emporte d'une courte tête sur la bande des 2,4 GHz. Notez aussi combien cette bande est encombrée alors que le voisinage immédiat ne comporte aucun immeuble par exemple.
Débits sur la distance
Pour ce quatrième test, nous avons mesuré les débits maximums obtenus en éloignant notre client. Il était d’abord placé à 5 mètres, puis à 15 m et, enfin, à 25 m, sachant que le serveur reste à proximité immédiate du routeur et qu'il y avait parfois des cloisons/murs à traverser.
Pour que la comparaison soit plus juste, il aurait été préférable d’avoir des routeurs plus modernes que nos modestes représentants. Gageons que nous ne tardons pas à comparer le Nighthawk RS700S à des adversaires d’une autre trempe. En attendant, il s’en sort avec les honneurs, conservant de hauts débits sur de bien plus grandes distances.
Et à l'usage ?
Nous terminons nos tests par une « mesure » plus subjective. Disons même plutôt par un retour d'expérience. En effet, joueurs dans l'âme, il nous semblait utile de vérifier le bon fonctionnement du RS700S face à nos jeux préférés.
L'expérience de jeu dépend de la connexion, mais il est important de préciser que nous ne rencontrions pas de problèmes avec notre DecoX90. À son tour, le Netgear Nighthawk RS700S passe l'obstacle Diablo Immortal avec brio. Il n'a jamais occasionné la moindre défaillance et autorise un ping généralement un petit cran meilleur.
Netgear Nighthawk RS700 : l'avis de Clubic
En tant que premier routeur Wi-Fi 7 testé dans nos colonnes, le Netgear Nighthawk RS700S est tout à la fois auteur d’une remarquable performance et en manque singulier de concurrents. Il faudra bien sûr le mettre en face de compétiteurs du même niveau technique pour tirer des conclusions plus définitives, mais en l’état, il assure déjà de remarquables débits.
Aux strictes mesures présentées tout au long de l’article, nous pouvons ajouter une latence parmi les meilleures et une stabilité de connexion qui ne semble pas devoir poser le moindre problème. À ce niveau, nous n’avions guère d’inquiétude : n’importe quel routeur Wi-Fi 6E un tant soit peu moderne ne pose pas le moindre souci à la maison. La largeur de bande offerte par le Wi-Fi 7 aura surtout une utilité dans les milieux les plus encombrés.
C’est là que le bât blesse pour le Nighthawk RS700S. Les débits sont impressionnants et maintenus sur de grandes distances, mais de tels scénarios concernent surtout les demeures de plus de 200 m² sur trois ou quatre niveaux. De plus, le routeur coûte 900 euros et il y a jusqu’à 170 euros annuels d’options. Enfin, rares sont les appareils à la norme Wi-Fi 7. En un mot comme en cent, si cela ne remet pas en cause les qualités du routeur Netgear, il nous semble urgent… d’attendre.
- Tous les atouts du Wi-Fi 7
- Débits remarquablement élevés
- Couverture impressionnante
- Configuration simplissime
- Application smartphone bien pratique
- Le prix de la modernité
- Netgear Armor via abonnement
- Contrôle parental également
- Interface Web perfectible