Un modèle d'élégance que ce routeur WiFi 7 © Netgear
Un modèle d'élégance que ce routeur WiFi 7 © Netgear

Quelques semaines après le test du premier routeur WiFi 7 disponible en France – le Nighthawk RS700S – nous testons son petit frère. À en croire son fabricant, le Nighthawk RS300 ne réduit que légèrement la voilure – avec un débit « jusqu’à 9,3 Gbit/s » – alors que son tarif est sensiblement revu à la baisse – ou quand le WiFi 7 se veut accessible à plus de monde.

Les plus
  • Le WiFi 7 devient plus accessible
  • Excellentes performances générales
  • Boîtier bien pensé, sans ventilation
  • Switch 2,5 GbE + agrégation de liens
  • App réussie, interface web en soutien
Les moins
  • Perte du filaire 10 GbE
  • Netgear Armor via abonnement
  • Contrôle parental également
  • Interface Web peu réactive
Le Nighthawk RS300 ressemble beaucoup au RS700S © Nerces pour Clubic

Un design tour déjà vu sur le RS700S

En apparence, le RS300 est identique à son grand frère, le RS700S. Netgear semble utiliser le même boîtier et la même architecture, mais ce n’est qu’une impression. Le format tour est effectivement conservé, mais les dimensions de la base (15 x 10,1 centimètres) sont différentes alors que la hauteur est un peu inférieure (24,9 cm), de même que le poids (950 grammes). De fait, le RS300 est plus compact, moins encombrant que le RS700S.

Sur la gauche, la riche connectique et, sur la droite, la brique secteur © Nerces pour Clubic

Côté design en revanche, l’inspiration est évidente. La façade est une fois encore entièrement sombre avec un cartouche plus foncé sur lequel sont placés les deux boutons (synchronisation WPS, allumage/extinction des LED) ainsi que les dix LED d’activité. De haut en bas, elles se répartissent comme suit : alimentation, Internet, 2x LAN 2,5 GbE, 2x LAN 1 GbE, USB, bande des 2,4 GHz, bande des 5 GHz et bande des 6 GHz. Oui, le port 10 GbE a disparu.

Netgear détaille les différences entre le RS700S et le RS300 : ce dernier sera suffisant dans la majorité des cas © Netgear

Il s’agit de la première concession faite par Netgear pour réduire les coûts. En retournant la bête, cette disparition se confirme. Là, on retrouve de haut en bas : le bouton de réinitialisation, celui d’alimentation, les deux ports LAN 1 GbE, les deux ports LAN 2,5 GbE, un port USB-A 3.0, un port Internet 2,5 GbE et le connecteur secteur. Comme le RS700S, notre RS300 est livré avec une brique secteur (42 watts) et un unique câble Ethernet CAT7 de 2 mètres de long.

Toujours très simple à configurer

Comme elle l’avait fait sur le RS700S, Netgear dote le Nighthawk RS300 d’une étiquette en son sommet et d’une autre sous sa base. L’idée est de rendre la configuration du produit aussi simple que possible. Sur le dessus, le QR code, le nom du réseau et son mot de passe par défaut sont donnés. Sous le routeur, ce sont les informations comme le numéro de série, utiles à la réinitialisation du produit, en cas de perte du mot de passe administrateur par exemple.

Identification du routeur, du réseau et installation du logiciel © Nerces pour Clubic

Tout cela peut se faire directement via l’application Nighthawk à télécharger sur son smartphone (Android et iOS). Elle localise impeccablement le routeur et propose une procédure de configuration accessible même aux débutants : il suffit de suivre, pas à pas, les instructions données en français. Il ne faut guère plus de quelques minutes pour se retrouver sur l’écran d’accueil du routeur lequel est à l’image de la phase d’installation : agréable, clair et dans la langue de Molière. Franchement, il est vraiment difficile de se perdre.

L'interface smartphone est claire et très complète © Nerces pour Clubic

L’écran d’accueil est d’abord là pour assurer la présentation du réseau Wi-Fi aux usagers. L’un des principaux écrans se charge ainsi de donner la liste des appareils connectés, le mode de connexion et le profil qui leur est associé. L’interface smartphone est agréable avec ses icônes très parlantes et l'on identifie rapidement les sections dédiées aux statistiques de consommation des données ou à la gestion du Wi-Fi invité, toujours pratique pour les gens « de passage ».

Des options nombreuses, sans être complexes

L’application smartphone Nighthawk n’a pas changé depuis notre test du RS700S et le choix du routeur n’a d’ailleurs aucune incidence sur son interface ou ses options. Ainsi, au-delà des écrans d’information, elle dispose de nombreux panneaux dédiés à la configuration du routeur comme le mode SmartConnect imaginé par Netgear pour optimiser les débits Wi-Fi de chaque appareil en fonction de ses caractéristiques… et qui marche très bien. Nighthawk dispose aussi de quoi gérer la sécurité du routeur ou le contrôle parental, deux options qui peuvent nécessiter un abonnement.

L'application offre des outils sécurité et de mesure du Wi-Fi © Nerces pour Clubic

Netgear Armor est l’outil sécurité et il est animé par BitDefender, un acteur bien connu. Il se compose de multiples modules prévus pour protéger aussi bien les ordinateurs et smartphones que l’ensemble des appareils IoT. Il dispose aussi d’une protection VPN et bien sûr d’une protection Web. À l’usage, il nous a semblé efficace et très lisible. En revanche, s’il est proposé gratuitement pendant 30 jours, il faut ensuite passer à la caisse pour conserver ses fonctionnalités. Il est officiellement à 90 €/an, mais heureusement Netgear assure des promotions quasi permanentes à 40 €, déjà plus raisonnable.

Contrôle parental et outil de sécurité Netgear Armor sont en supplément © Nerces pour Clubic

Sur le contrôle parental, nous sommes plus mitigés. Les options et les outils sont au rendez-vous, pas de problème. On gère les périphériques et leur association par utilisateur afin d’avoir des profils pour chaque membre de la famille en fonction de la machine utilisée. On peut bloquer les accès selon le site, la catégorie ou un quota de données. Pratique et efficace. Hélas, après 30 jours d’essai, il en coûte 70 €/an avec, ici aussi, une promo à 49 €/an, mais cette somme ajoutée aux 40 € déjà évoqués, ça commence à faire beaucoup… d'autant que le RS300 n’est pas non plus un « premier prix ».

L'interface Web n'est pas aussi élégante que l'application smartphone, mais elle offre un peu plus d'options : par exemple l'agréation de liens Ethernet © Nerces pour Clubic

Comme toutes les autres options, Armor et le contrôle parental sont également accessibles depuis l’interface Web laquelle vient en complément de l’application smartphone. Moins moderne, cette interface Web dispose de deux parties – basique/avancée – où la seconde est la plus intéressante. Il sera par exemple très simple de procéder à l’agrégation de liens pour profiter de débits supérieurs en réseau câblé. Le seul véritable bémol : cette interface manque d’un peu de réactivité et l'on attend souvent que l’écran rafraîchisse les options après une modification.

Des performances de premier plan

Techniquement abouti, le RS300 ressemble vraiment beaucoup au RS700S. Il fait pourtant mieux que diviser le prix par deux, il faut donc bien que cela se ressente quelque part. La disparition du port 10 GbE est une chose, la réduction de la bande passante totale (9,3 Gbps contre 19 Gbps) est l’autre gros changement. Le WiFi 7 reste de mise, mais a-t-il encore un intérêt dans ces conditions ?

Débits Internet

Au-delà des qualités du routeur, les débits Internet sont tributaires de la connexion et, à ce niveau, SFR fait de pire en pire chez votre humble serviteur.

À gauche, en WiFi 7 (RS300) et, à droite, en WiFi 6 (DecoX90) © Nerces pour Clubic

Malgré toute la mauvaise volonté du fournisseur, nous sommes parvenus à mettre en évidence les qualités du RS300 : opposé à notre vaillant DecoX90 signé TP Link, on voit qu’il autorise des débits bien meilleurs avec un ping plus faible. Des optimisations existent donc bel et bien sur ce routeur pour tirer le meilleur d'une connexion que l'on qualifiera gentiment de « défaillante ».

Débits locaux

Notre test en local permet de mieux mettre en évidence la puissance des routeurs WiFi 7. Nous utilisons ici l’outil OpenSpeedTestServer et, à nouveau, il faut tenir compte des spécificités du lieu de test. Là, il n’y a toutefois pas d’ambiguïté : les écarts entre le RS300 (WiFi 7) et le DecoX90 (WiFi 6) sont faramineux.

En local, à 5 mètres, le WiFi 7 affiche des débits plus élevés que le WiFi 6 © Nerces pour Clubic

À plus de 900/1 600 Mbps respectivement en upload/download, le RS300 pulvérise notre vieillissant routeur DecoX90. La comparaison avec les autres modèles de routeur WiFi 7 passés entre nos mains est plus anecdotique : qu’il s’agisse de l’Orbi 970 ou du RS700S, tous deux signés Netgear, nous sommes dans les mêmes eaux.

Puissance du signal

De gauche à droite, l'intensité du signal en 6, 5 et 2,4 GHz © Nerces pour Clubic

L’outil WiFi Analyzer nous permet de vérifier l’intensité du signal en fonction de la bande de fréquences retenue et des canaux sélectionnés. Sur les 2,4 GHz, l’embouteillage est évident, mais le RS300 se démarque d’une courte tête. Sur les 5 GHz, notre DecoX90, pourtant placé juste à côté, est un peu moins performant que le RS300 et ce dernier est seul au monde sur le 6 GHz : on note surtout une intensité tout à fait conforme aux attentes sur cette bande réservée aux WiFi 6E/7.

Débits sur la distance

Pour notre quatrième test, nous avons mesuré les débits maximums obtenus en éloignant notre client. Il était d’abord placé à 2 mètres, puis à 8 mètres et, enfin, à 12 mètres, sachant que le serveur reste à proximité immédiate du routeur.

Débits en WiFi 6, 6E ou 7 selon la technologie de chaque routeur © Nerces pour Clubic

Il aurait fallu refaire les mesures pour tester les routeurs dans des conditions strictement identiques (mise à jour des micrologiciels, même lieu…). Hélas, faute de matériel toujours en notre possession, c'était impossible et peut expliquer certains écarts comme ce RS300 devant le RS700S lequel, s’il était retesté aujourd’hui, serait sans doute plus à son avantage.

Reste que nos résultats permettent tout de même de voir les excellentes performances obtenues par le RS300. Non seulement il est capable de débits importants, mais il est aussi en mesure de les maintenir sur de bonnes distances. Netgear annonce une couverture « jusqu’à 185 m² » dont nous ne pouvons confirmer l’exacte valeur, mais qui semble raccord avec nos essais.

La couverture offerte par le RS300 suffira dans l'immense majorité des cas © Shutterstock

Il nous semble aussi utile de souligner que la baisse théorique de la bande passante totale du RS300 (9,3 Gbit/s) par rapport à celle du RS700S (19 Gbit/s) ne pose – dans la pratique et sauf usage très spécifique – aucun problème. Enfin, il convient de préciser que dans le cas de domiciles sur plusieurs étages, un routeur comme le RS300 n’est pas le plus indiqué : les kits mesh sont là pour ça !

Netgear Nighthawk RS300, l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le RS300 est déjà le troisième routeur WiFi 7 testé par Clubic. Il n’est évidemment pas question d’atteindre le niveau de performances et le niveau de fonctionnalités hallucinant du RS700S. Toute la question est donc, par exemple, de savoir si vous avez besoin de pouvoir connecter plus de 100 appareils à la fois. De la même manière, le RS300 n’aura pas la couverture et la capacité à traquer les zones blanches de l’Orbi 970.

En revanche, pour ce qui est d’offrir des débits élevés, de soutenir un usage domestique « ultra-dense » et de garder la capacité de toucher toutes les générations d’appareils (2,4 GHz, 5 GHz et 6 GHz), le RS300 fait presque un sans-faute. Il a surtout le bon goût de nettement réduire le tarif du grand frère, rendant le WiFi 7 accessible à plus de monde. Ses 350 euros constituent encore un bel investissement, mais qu’il est tout de même plus simple de justifier.

Les plus
  • Le WiFi 7 devient plus accessible
  • Excellentes performances générales
  • Boîtier bien pensé, sans ventilation
  • Switch 2,5 GbE + agrégation de liens
  • App réussie, interface web en soutien
Les moins
  • Perte du filaire 10 GbE
  • Netgear Armor via abonnement
  • Contrôle parental également
  • Interface Web peu réactive

Fiche technique Netgear Nighthawk RS300

Résumé
Norme ethernet2.5 Gbps Gigabit Ethernet (2.5 GbE)
Norme Wi-FiWi-Fi 7
Cryptage Wi-FiCryptage WPA/WPA2, Cryptage WPA/WPA3
Débit théorique annoncé9,3 Gbit/s
Nombre maximal d'appareils connectés100
Réseau
EthernetOui
Norme ethernet2.5 Gbps Gigabit Ethernet (2.5 GbE)
Norme Wi-FiWi-Fi 7
Cryptage Wi-FiCryptage WPA/WPA2, Cryptage WPA/WPA3
BluetoothNon
Bandes de fréquenceTri-band
Compatible IPv6Oui
Débit théorique annoncé9,3 Gbit/s
Débit maximal9,3 Gbit/s
Nombre maximal d'appareils connectés100
Connectiques
Connecteur(s) RéseauWAN ou LAN - Gigabit Ethernet, WAN ou LAN - 2.5 GbE
InterfaceUSB 3.0
AntennesInterne(s)
Nombre d'antennes4
Branchements antennes externesNon
Fonctionnalités
Contrôle parentalOui
Interface web avec le routeurOui
Application MobileOui
Caractéristiques physiques
ÉcranNon
Largeur150mm
Hauteur249mm
Profondeur101.6mm
Poids950g
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