Test du Magic6 Pro d'Honor : un as de la photographie !

Le Magic6 Pro d'Honor nous avait épatés lors de notre rapide prise en main, rédigée au moment de son annonce. Mais pour nous faire une idée précise de ce qu'il valait, nous avions décidé, contrairement à nos estimés confrères, d'attendre la version officielle de son logiciel interne.

Maintenant que celui-ci est disponible, tient-il véritablement toutes ses promesses en utilisation quotidienne ? Rien de mieux qu'un test au long cours afin de le vérifier. Voici nos impressions sur le nouveau smartphone haut de gamme d'Honor.

Design : Honor invoque l'horlogerie et la maroquinerie de luxe

Nous l'avions déjà remarqué l'an dernier lors du test du Magic5 Pro, Honor expérimente de nouveaux design. Que l'on apprécie ou pas le résultat, force est de constater que le constructeur essaie de se différencier de la concurrence.

Pour le design du Magic5 Pro, Honor expliquait qu'il avait souhaité rendre hommage aux formes arrondies qu'affectionnait l'architecte Antoni Gaudí. Cette année, ce sont la maroquinerie et l'horlogerie de luxe qui ont servi d'inspiration pour la conception du Magic6 Pro. Rien que ça.

Honor Magic Pro © Marc Mitrani pour Clubic

Côté pile, la caméra dorsale attire immédiatement le regard. Plutôt que de la dissimuler, le constructeur la rend particulièrement visible. Elle prend place dans une platine aux formes arrondies rappelant le profil d'une montre haut de gamme.

Celle-ci, plutôt proéminente, occupe quasiment toute la largeur de l'appareil et un bon tiers de sa hauteur. Conséquence immédiate, le smartphone devient stable lorsqu'il est posé sur une surface plane, et on peut l'utiliser plus facilement.

Honor Magic6 Pro © Marc Mitrani pour Clubic

Notre modèle de test est recouvert d'un « cuir vegan » vert pastel légèrement texturé. En plus d'assurer une bonne préhension, il apporte une touche d'élégance bienvenue et se montre insensible aux traces de doigts ainsi qu'aux salissures. Notons qu'une version noire, habillée par une lame de verre poli, est aussi disponible en France.

Côté face, rien d'extraordinaire : l'écran en occupe la quasi-totalité et bénéficie de bords courbés (waterfall). Un lecteur d'empreinte est logé sous la dalle de 6,8 pouces de diagonale tandis que la caméra frontale, composée de deux modules, prend place dans une perforation en forme de gélule.

L'écran est protégé par un verre nanocristallin de seconde génération conçu spécifiquement pour Honor. À en croire le constructeur, il est d'une exceptionnelle résistance, puisqu'il devrait sortir indemne d'une chute sur du béton d'une hauteur de 1,60 mètre.

Lors de nos tests, nous n'avons pas vérifié cela de façon scientifique, mais plutôt empirique. Nous avons fait tomber le Magic6 Pro sur différentes surfaces (parquet, carrelage, bitume) sans que le verre ne soit endommagé. Nous ne sommes toutefois pas allés jusqu'à l'utiliser comme marteau afin de planter un clou… ce qu'Honor fait lors de démonstrations.

Enfin, les flancs sont très classiquement composés d'aluminium doré dans la masse. Ils hébergent les non moins classiques touches de commandes, port USB-C et tiroir pour cartes nano-SIM. L'ensemble bénéficie d'une certification IP68 qui le rend résistant à une immersion dans de l'eau claire.

À n'en pas douter, le Magic6 Pro est une belle réussite en matière de design et d'ergonomie. Certains n'apprécieront pas la très massive caméra dorsale… mais nous n'en sommes pas !

Écran : proche de la perfection

L'écran du Magic6 Pro est construit autour d'une dalle AMOLED LPTO 2 de 6,8 pouces affichant 1 280 x 2 800 pixels au format 19,5:9e (soit 453 points par pouce). Un peu moins défini que celui de son prédécesseur (même diagonale, mais affichant 1 312 x 2 848 pixels), il gère 1,07 milliard de teintes.

Sa fréquence de rafraîchissement peut varier entre 1 et 120 Hz, et dispose d'une excellente luminosité de 1 600 nits (5 000 nits en crête HDR) tout en étant certifié HDR10+ et Dolby Vision.

Honor précise que le Magic6 Pro est le premier smartphone Android à bénéficier d'un mode Always On sur la totalité de son écran. Il est rendu possible par un abaissement de la fréquence de rafraîchissement à 1 Hz, conjugué à une luminosité pouvant descendre à seulement 2 nits.

L'image produite s'avère d'excellente qualité en toutes circonstances. On peut sans problème utiliser le smartphone en plein soleil ou dans la pénombre la plus profonde, l'adaptation automatique de la luminosité étant assez réactive. La colorimétrie est un poil boostée, de façon à rendre les images animées plus flatteuses. Comme à l'accoutumée, un rapide passage dans les paramètres d'affichage permet aux inconditionnels de la fidélité des couleurs d'y remédier.

On l'aura compris, l'écran du Magic6 Pro fait partie des meilleurs de ce début 2014. Pour être parfait, nous aurions aimé que la caméra frontale soit disposée sous la dalle, comme c'est le cas pour le Magic V2. Espérons que cette technologie évoluera afin de se démocratiser rapidement.

Performances : une bête de course

Le Magic6 Pro est construit autour d'un SoC Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm et dispose de 12 Go de RAM LPDDR5X. Le stockage interne, fait de mémoire flash UFS 4.0, a une capacité de 512 Go non extensible. La partie graphique est gérée par le processeur d'images Adreno 750 intégré au SoC.

Ces caractéristiques techniques laissent présager d'excellentes performances brutes, ce que confirme notre batterie de tests. Le Magic6 Pro obtient 2 060 626 points Antutu (évaluation des capacités globales). Geekbench, conçu pour mesurer la puissance du CPU et de la mémoire vive, le crédite de 6 832 points en fonctionnement multicœur (2 204 points en monocœur). Enfin, il récolte 5 203 points au test Wild Life Extreme de 3DMark Mobile et 8 678 points pour sa déclinaison Solar Bay (performances du GPU en ray-tracing).

Les performances du Magic6 Pro sont excellentes © Marc Mitrani pour Clubic

En utilisation intensive, le throttling est présent sans être pénalisant, puisque la fréquence de fonctionnement ne descend pas en dessous de 79 % après 3 heures d'utilisation. Honor a accompli un excellent travail sur la dissipation thermique en agrandissant la chambre de refroidissement.

La partie graphique est très véloce © Marc Mitrani pour Clubic

Le Magic6 Pro est capable d'exécuter les tâches les plus complexes sans broncher. Les jeux vidéo 3D les plus évolués tournent sans ralentissement, même en niveau de détail maximal. Il en va de même pour les applications de montage vidéo, de retouche d'image ou de réalité augmentée. Aucun problème à signaler non plus en matière d'utilisation multitâche, les 12 Go de RAM étant plus que suffisants.

Le Magic6 Pro est donc une véritable bête de course qui n'a strictement rien à envier aux produits conçus pour le gaming. Il tutoie les performances du ROG Phone 8 Pro d'ASUS, recordman du moment tout en ayant « seulement » 12 Go de mémoire de travail (contre 24 Go pour la version du poulain d'ASUS que nous avons eue en test).

Logiciel : prometteur, mais pas encore fini

Le Magic 6 Pro embarque Android 14 et la version 8.0 de MagicOS, la surcouche maison. Avant d'aller plus loin, précisons qu'Honor fournira au moins 4 ans de mises à jour majeures et 5 ans de correctifs de sécurité. Sans atteindre le niveau de Samsung et Google (qui annoncent 7 ans de support logiciel), cette durée nous semble totalement acceptable.

MagicOS 8.0 est la première version de la surcouche maison à intégrer massivement l'intelligence artificielle. Ou, plus exactement, à promettre son intégration massive… Comme nous allons le voir, il reste encore pas mal de boulot de ce côté-là.

Avant d'aller plus loin, précisons que notre unité de test dispose de MagicOS 8.0.0.127 (C431E4R2P2), soit la version préchargée sur les modèles commerciaux au moment de la disponibilité commerciale.

Une IA très discrète (pour l'instant)

Honor pense que l'IA doit accompagner l'utilisateur, voire devancer ses désirs. Pour cela, le fabricant a développé Magic Portal, une sorte de barre latérale bleutée apparaissant lorsque l'utilisateur fait glisser un élément vers le côté de l'écran.

Elle propose alors une ou plusieurs applications capables de traiter l'information : Maps pour une adresse afin d'établir un itinéraire, ou Google Lens pour une image, par exemple. Le carnet de notes, une messagerie instantanée ou un réseau social peuvent pour leur part recevoir tout type d'élément afin de l'intégrer à un document ou d'en faire un post/reel.

Dans les faits, cela fonctionne plutôt bien, mais nous regrettons le faible nombre d'applications actuellement supportées. Si l'on souhaite acheter un produit dont on a pris une photo, seul eBay sera proposé aux Européens (à condition que l'app soit installée, bien entendu). Nous aurions aimé trouver des sites comme Amazon et, rêvons un peu, la Fnac.

Quelques paramètres de l'intelligence artificielle d'Honor © Marc Mitrani pour Clubic

Il n'y a aucun problème pour partager des images ou du texte avec les réseaux sociaux et les messageries de Meta. Nous n'avons en revanche pas réussi à extraire une adresse d'un SMS classique ni à partager par glissement une fiche de contact ou un rendez-vous de l'agenda.

Plus embêtant, nous n'avons pas non plus trouvé trace du fameux suivi de regard présenté lors du Mobile World Congress censé faciliter l'accès aux applications. Même constat pour le modèle de langage MagicLM, qui doit autoriser des dialogues de type question-réponse.

Bon point pour la navigation par gestes © Marc Mitrani pour Clubic

L'IA apparaît aussi sous la forme de « gestes IA » permettant de se déplacer rapidement dans l'interface ou dans un document en effectuant des gestes de la main. Nous avons été agréablement surpris par la fiabilité de ces gestes, reconnus et interprétés correctement chaque fois.

Si nous avions un mauvais esprit, nous aurions pu penser qu'Honor a été pris de court par l'annonce de Galaxy AI par Samsung en janvier dernier. Son IA étant alors en cours de développement, le constructeur aurait précipité son intégration à MagicOS afin d'avoir quelque chose à montrer à ses clients potentiels. Et tant pis pour les fonctions les plus sophistiquées, qui seront ajoutées lors de futures mises à jour. Heureusement, nous n'avons absolument pas l'esprit mal tourné : jamais nous n'oserions penser ce genre de chose.

De bonnes idées

Comme les versions précédentes, MagicOS 8.0 reprend la simplicité et le côté intuitif de l'interface Stock d'Android tout en essayant d'en combler les lacunes. Parmi les idées originales et appréciables, citons les dossiers intelligents dont on peut faire varier la taille sur la page d'accueil, ou encore les « cartes applicatives » (sorte de widgets que l'on modifie à volonté).

Tout aussi pratique, l'icône de certaines applications peut se présenter sur la page d'accueil comme un mini-dossier comportant des raccourcis vers les fonctions essentielles de certaines applications.

MagicOS 8.0 propose également la création d'écrans de verrouillage créatifs ainsi qu'un mode horloge de nuit assez pratique et totalement pompé sur celui d'iOS 17. En gros, lorsque le smartphone est connecté à un chargeur et posé à l'horizontale, l'écran affiche des informations avec une très faible luminosité.

Magic Capsule Spotify à gauche et minuteur à droite © Marc Mitrani pour Clubic

Magic Capsule permet de « camoufler » la perforation de la dalle en y affichant diverses informations : morceaux de musique en cours de lecture par Spotify ou YouTube Music, décompte d'un minuteur, pilotage d'un podcast, etc. Cela vous rappelle quelque chose ? À nous aussi : la première apparition de ce petit dispositif plutôt malin remonte à décembre 2018.

Honor l'avait alors présenté sur le V20, smartphone non commercialisé en Europe. Puis on l'a vu surgir sur l'iPhone 14 Pro en septembre 2022 sous le nom de Dynamic Island. La marque à la pomme a soigneusement pompé l'idée d'Honor tout en l'améliorant. C'est de bonne guerre, le Chinois ne s'étant jamais gêné pour « s'inspirer » des trouvailles d'iOS…

À l'issue de notre test, force est de constater que MagicOS 8.0 est à la fois réussi et très frustrant. Nous apprécions la simplicité de l'interface, sa réactivité ainsi que ses possibilités de personnalisation, mais nous sommes déçus par une IA qui n'est manifestement pas finie. Espérons qu'une mise à jour corrigera rapidement cette impression.

Excellente autonomie et charge vraiment rapide

Le Magic6 Pro embarque une batterie de 5 600 mAh silicium-carbone de seconde génération. Cette technologie offre des avantages intéressants par rapport aux traditionnels accumulateurs Lithium-ion et Li-Po. On y retrouve une densité énergétique plus importante (plus d'énergie disponible dans un même volume), une charge plus rapide et une autonomie plus longue.

Mais Honor ne s'est pas arrêté en si bon chemin et a pris le soin de développer sa propre puce de gestion énergétique. La E1, puisque c'est son nom, optimise la consommation électrique en fonction des conditions extérieures (grand froid ou chaleur normale, par exemple) et des applications actives.

Dans les faits, la batterie du Magic6 Pro tient aisément 2 jours en utilisation normale (Internet, réseaux sociaux, utilisation modérée du jeu vidéo et du streaming vidéo). Si l'on passe la vitesse supérieure en abusant des bonnes choses, l'autonomie varie entre un jour et un jour et demi.

Ces performances, que nous jugeons excellentes compte tenu de son équipement, peuvent être améliorées si l'on ajuste les paramètres de consommation énergétique.

Le constructeur vante aussi une charge 80 watts ultrarapide. Pour cela, il faudra acquérir un adaptateur électrique spécifique qui n'est pas fourni en standard. Nous trouvons cela mesquin au regard du prix du smartphone (1 300 euros), les considérations écologiques avancées tenant plus de la tartufferie économique que d'autre chose.

Rien n'empêchait par exemple de glisser un coupon permettant d'obtenir le bloc d'alimentation gratuitement après l'achat. Cela aurait évité d'investir 80 euros supplémentaires (30 euros en achat simultané avec le Magic6 Pro)… surtout lorsqu'on utilise la rapidité de chargement comme argument commercial.

Justement, quelle est la célérité de la charge ? Pour le savoir, nous avons demandé au constructeur de nous prêter le fameux adaptateur 100 watts optionnel ainsi que le support de charge rapide sans fil 66 watts, et nous avons testé tout cela. En filaire, on passe de 0 à 30 % en 10 minutes seulement. On passe à 50 % en patientant 9 minutes de plus, les 100 % étant atteints en 47 minutes. Jolie performance !

Si l'on passe par le socle à induction, conçu spécifiquement pour les produits Honor, il faut 37 minutes pour atteindre 50 %, la batterie étant totalement remplie en 69 minutes. À rapprocher des plus de 2 heures que nécessitent les concurrents pour une batterie moins autonome…

Le Magic6 Pro offre une excellente longévité d'utilisation, notamment grâce à la puce E1 qui semble faire un excellent boulot. Bon point aussi pour la rapidité de charge, tant en filaire qu'en induction.

Photo et vidéo : un (grand) pas de plus vers la perfection

La caméra dorsale du Magic6 Pro se compose de quatre modules :

• Module principal : capteur 50 Mpxl 1/1,3 pouce ; objectif à double ouverture f/1,4-f/2 ; stabilisation optique ;
• Téléobjectif : capteur 180 Mpxl 1/1,49 pouce ; zoom optique périscopique 2,5 x ; objectif ouvrant à f/2,6 ; stabilisation optique ;
• Ultra grand-angle : capteur 50 Mpxl ; objectif 122 degrés ouvrant à f/2 ; Macro HD à 2,5 centimètres ;
• Time of Flight (ToF) : module technique chargé de la génération du flou d'arrière-plan (ne produit pas d'images directement).

La caméra frontale embarque deux modules logés dans une découpe de l'écran :

• Module principal : capteur 50 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2 ; champ de vision de 90 degrés ;
• Time of Flight (ToF) : module technique chargé de la reconnaissance faciale 3D et de la génération du flou d'arrière-plan (ne produit pas d'images directement).

Honor ne rigole pas avec les spécifications techniques de ses caméras. S'il ne cède pas (encore ?) aux sirènes du capteur 1 pouce, il bichonne tout de même l'aspect matériel. Le module principal, par exemple, embarque une version taillée sur mesure du H9000 d'Omnivision afin de répondre aux prétentions du constructeur.

Techniquement parlant, il dispose d'une plage dynamique 8 fois plus importante que celui équipant du Magic5 Pro et de photosites de 2,24 μm (après pixel binning, évidemment).

Exemples d'images prises par l'Honor Magic6 Pro © Marc Mitrani pour Clubic

Son objectif de 23 millimètres a une ouverture double f/1,4 et f/2 afin d'accentuer ou non le flou d'arrière-plan. Étonnamment, seules ces deux valeurs sont disponibles. Nous aurions apprécié pouvoir régler l'ouverture à une valeur intermédiaire, au moins en mode Pro.

Le module téléobjectif ne fait pas dans la dentelle non plus, puisqu'il embarque un capteur de 180 Mpxl et dispose d'une stabilisation hybride (optique + numérique). Honor annonce un facteur de grossissement optique de 2,5x maximum, porté à 10x en hybride (sans perte) et à 100x en numérique.

Enfin, l'ultra grand-angle assure aussi la prise de vue macrographique avec une distance de mise au point minimale de 25 millimètres.

Honor a baptisé sa technologie d'imagerie numérique Falcon Capture 2.0. Celle-ci succède fort logiquement à la version 1.0 qui équipait le Magic5 Pro. Parmi les nouveautés, on note le mode rafale, qui permet de capturer jusqu'à 100 vues consécutives à la cadence de 30 images par seconde.

Détail intéressant, cette possibilité ne se limite pas au module principal, l'ultra grand-angle et le téléobjectif pouvant aussi en bénéficier. On pourra par la suite sélectionner la ou les images à garder en passant par la galerie photo.

Cette cadence infernale autorise l'intégration de la fonction AI Motion Sensing Capture, qui déclenche la prise de vue par détection de mouvement. L'appareil conserve alors les images 1,5 seconde avant et après le déclenchement. Particulièrement utile lors d'événements sportifs intenses (ou pour les parents d'enfants en bas âge), cette possibilité est disponible quelles que soient les conditions de luminosité.

Si tout cela s'avère très impressionnant sur le papier, qu'en est-il sur le terrain ? Rassurez-vous, nous n'allons pas faire durer le suspense trop longtemps : le Magic6 Pro tient effectivement toutes les promesses d'Honor.

Les images produites en moyenne ou bonne luminosité sont tout simplement excellentes. Si le module principal est un poil au-dessus en matière de performances, l'ultra grand-angle ne démérite pas. Le téléobjectif est lui aussi remarquable jusqu'en 5x et très bon jusqu'à 10x.

La perte de piqué induite par le zoom numérique perturbe ensuite l'image. On peut tout de même la regarder, avec un peu d'indulgence, jusqu'en 50x. À moins de ne pas pouvoir faire autrement, on évitera néanmoins de s'aventurer au-delà, et notamment à 100x (valeur maximale disponible), qui n'est à notre avis pas vraiment exploitable.

En mode nocturne, les images restent de très bonne tenue en ultra grand-angle et avec le module principal. On peut sans trop de problèmes pousser le téléobjectif jusqu'à 5x, quitte à accepter une petite perte de détail. Elle devient plus importante au-delà et jusqu'à 10x, limite supérieure du zoom nocturne.

Les portraits s'avèrent excellents tant sur les humains que sur les natures mortes, y compris en faible luminosité. Même constat pour la macrophotographie qui produit de belles images, à condition de soigner sa mise au point.

Exemples de portraits pris avec l'Honor Magic6 Pro © Marc Mitrani pour Clubic

Pour finir, un mot rapide sur l'aspect vidéo, que nous jugeons de très bonne facture, à défaut d'être exceptionnel. Le smartphone d'Honor autorise la captation de séquences claires et agréablement stabilisées jusqu'en 4K à 60 images par seconde.

Vous l'aurez compris, le Magic6 Pro nous a conquis en matière de production d'images. Nous apprécions les efforts faits par la marque afin d'améliorer les performances photographiques au fil des générations : le Magic4 Pro, pourtant bon, est à des années-lumière de ce que propose le Magic6 Pro.

Honor Magic6 Pro : l'avis de Clubic