Faraday Future poursuit sa descente aux enfers : après une vague de licenciements l'an passé, la start-up chinoise aux grandes ambitions se voit contrainte de bloquer le retour de ses employés partis en congé forcé.
Est-ce la goutte va qui va faire déborder le vase ? La jeune pousse chinoise Faraday Future, à l'époque promise à un destin aussi prospère que Tesla - bien que le constructeur américain en ait vu des vertes et des pas mûres pour en arriver là -, vit actuellement des heures sombres, très sombres. Et un mail envoyé à ses employés le mardi 26 février 2019, puis intercepté par les journalistes de The Verge, ne rassurera pas les plus optimistes.
Un retour prévu le 1er mars 2019
Car, à en croire le document, Faraday Future ne pourra réintégrer les employés de ses équipes contraints de partir en congé forcé en décembre 2018, alors que la roadmap de l'entreprise prévoyait leur retour le 1er mars 2019. Cet événement marque un nouveau tournant dans la vie de cette société, dont les fonds ne lui permettent plus d'assumer financièrement les charges et salaires de ses travailleurs.En octobre déjà, The Verge se faisait le relaie d'une première mauvaise nouvelle matérialisée par une baisse conséquente des salaires (de 20 %) du groupe. Non sans procéder à quelques licenciements, la faute à des relations tendues avec ses investisseurs. Toujours selon le média américain, les effectifs de la firme de l'Empire du Milieu ont ainsi chuté de 1 000 à 600 en novembre, avant de dégringoler jusqu'à 250 un mois plus tard. C'est dire les difficultés que rencontre la compagnie.
Des nouvelles discussions engagées
Pourtant, cette dernière croit encore en sa bonne étoile et affirme avoir engagé « de sérieuses discussions avec des potentiels investisseurs dans l'optique d'obtenir un financement par emprunt basé sur des actifs et un financement par actions ». Tout en précisant que ses « efforts dédiés à la levée de fonds ont pris plus de temps que prévu », peut-on lire.À ce rythme, sa voiture électrique FF91 ne verra jamais le jour.