La société américaine de VTC veut créer un fonds d'énergie propre et souhaite que son parc de véhicules soit 100% électrique à Londres d'ici quelques années.
Uber soigne son image. Le 23 octobre, le PDG de la société, Dara Khosrowshahi, a annoncé une nouvelle qui, à première vue, pourrait faire grincer des temps les clients. La firme veut en effet créer un fonds de 200 millions de livres (plus de 225 millions d'euros) destiné à aider ses chauffeurs dans leur transition électrique. Et celui-ci ne rapporterait rien à Uber, rapporte Bloomberg. Explications.
Un objectif de 100% électrique d'ici 2025
L'augmentation annoncée du coût des déplacements à Londres est de 15 pence le mile, soit 17 centimes d'euro supplémentaires par tranche de 1,6 kilomètres. Un trajet de 10 kilomètres augmentera donc, à Londres, de quasiment 1 livre sterling, soit un peu plus d'1 euro. L'argent récolté de cette hausse ira directement sur un fonds, ou plus précisément sur un compte épargne individuel pour chacun des conducteurs Uber.L'objectif de la société de VTC ? Atteindre les 100% de véhicules électriques d'ici 2025 à Londres. Le patron européen d'Uber, Jamie Heywood, fait remarquer qu'un chauffeur travaillant 40 heures par semaine sur une durée de trois ans peut « espérer économiser 4 500 livres (5 100 euros) sur le coût d'un véhicule électrique ».
Si le chauffeur s'en va, à qui revient l'argent ?
Précision intéressante pour le chauffeur. Si celui-ci utilise le fonds alloué, il sera « totalement libre de travailler n'importe où », ajoute Heywood. Cela sous-entend donc que le conducteur pourra également utiliser le véhicule électrique pour ses trajets Uber, mais pas que.Enfin, si un chauffeur qui a commencé à collecter pour ce fonds quitte l'entreprise avant de l'utiliser, que fera-t-elle de l'argent derrière ? À en croire la firme californienne, la somme sera réinvestie dans d'autres initiatives de protection de l'air.