Fin février, un nouveau service de vidéo illégal faisait son apparition sur la Toile : Popcorn Time. D'apparence très soignée, l'application fait d'emblée penser à un service de VOD classique avec l'affichage de plusieurs catégories de films, lesquels sont affichés sous la forme de vignettes avec un descriptif extrait de la base de IMDB. Après une fermeture du site principal, plusieurs clones font leur apparition.
Pour les développeurs du projet, il s'agissait de simplifier au maximum la lecture de films pirates circulant sur la Toile. L'utilisateur n'a qu'à sélectionner la qualité (720p ou 1080p) et cliquer sur un bouton. Les sous-titres, lorsqu'ils sont disponibles, sont également de la partie. Popcorn Time s'appuie sur le protocole BitTorrent pour lire les films en streaming. Le fichier est stocké dans un dossier caché de l'ordinateur et s'efface après un redémarrage.
Puisque le contenu est tout bonnement piraté et qu'aucun paiement n'est reversé aux ayants-droits, Popcorn Time s'est immédiatement attiré les foudres de la MPAA, l'association américaine défendant les intérêts des plus grands studios d'Hollywood. Sous la pression, les développeurs ont cédé et fermé boutique au 15 mars dernier.
Toutefois, les développeurs ont pris soin de publier le code source du logiciel, mais également du site Internet de présentation. A l'heure actuelle, plusieurs forks sont encore disponibles, lesquels ont été propagés sur le réseau BitTorrent lui-même. Différents noms de domaines ont été déposés et plusieurs versions parallèles du même site fleurissent également.
Notons au passage que malgré la pression exercée par la MPAA, les moteurs de recherche Google, Bing ou Yahoo n'ont pas bloqué les sites hébergeant l'application. Google avait notamment été accusé de contribuer au financement des sites proposant du contenu illégal via son dispositif AdSense. La firme de Mountain View avait alors bloqué a publicité sur ces derniers. Dans le cas de Popcorn Time, le site ne dispose d'aucune source de revenus. Reste à savoir si la MPAA saura enrayer ce mouvement et si les moteurs de recherche renforceront leurs filtres.
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