La Commission européenne a annoncé la possibilité éventuelle d'infliger à Microsoft des amendes supplémentaires qui pourraient représenter jusqu'à 5% de son chiffre d'affaires quotidien moyen tant qu'il n'aura pas appliqué les sanctions déjà adoptées à son encontre.
Le groupe américain, premier éditeur mondial de logiciels PC, a vu le mois dernier son recours contre l'application de ces sanctions rejeté par la justice européenne. Microsoft doit désormais proposer une version spéciale de son système d'exploitation grand public Windows XP, qui sera dépourvue de son lecteur de fichiers multimédias, Windows Media Player. Il devra également communiquer à ses concurrents des informations concernant certains de ses protocoles liés aux serveurs.
Un porte-parole de la commission a précisé "Nous attendons évidemment que les remèdes soient appliqués dans un délai mesuré en semaines - à partir de décembre dernier - plutôt qu'en mois". En cas de réponse trop tardive ou non-satisfaisante il a ajouté que "la Commission pourrait décider d'imposer des pénalités allant jusqu'à 5% du chiffre d'affaires quotidien moyen de Microsoft".
Il y a 10 mois, la Commission avait jugé que Microsoft abusait de son quasi-monopole sur le marché des systèmes d'exploitation pour PC, pour s'imposer sur d'autres marchés et lui avait infligé une amende record de 497 millions d'euros, qui a déjà été payée par le groupe basé à Redmond.
De son côté Microsoft se dit déterminer à se conformer à la décison de la Commission et à travailler dans ce but avec la Commission. Microsoft a d'ores et déjà annoncé qu'il ne fera pas de nouveau appel de la décision de l'Union Européen (voir cette brève).