Aujourd'hui, la barrière de la taille minimale se pose avec des transistors qui arrivent aux limites physiques de la miniaturisation sans créer d'interférence électromagnétique qui provoqueraient des erreurs en chaine.
Heureusement, comme nous vous l'avions annoncé en début de semaine dans une brève, les chercheurs du Quantum Science Research financé par viennent de présenter dans l'édition de Mardi (accès payant) du très serieux Journal of Applied Physics une technologie capable de sauver cette loi empirique qui a fait rêver plus d'un ingénieur.
Selon un des auteurs de l'article, Stan Williams, leurs « crossbar latches » (verrous transversaux) seraient miniaturisables de l'ordre de 2 à 3 nanomètres, seraient peu couteux et permettraient - sans avoir besoin d'utiliser de transistors - de faire passer le courant dans les deux sens (via l'enregistrement logique, l'inversion et la restauration du signal).
Comme il est habituel avec les découvertes scientifiques d'envergures, cela prend du temps. Ainsi, si le brevet a été déposé en 2003, il aura fallu un an et demi pour mettre la théorie en pratique. C'est ainsi que ce n'est qu'en Juin 2004 que l'article a été proposé pour publication (pour une publication effective Mardi dernier). Les chercheurs concluent d'ailleurs que cette technologie nécessite encore beaucoup de développement avant d'envisager le passage en phase de production de masse.
Elle ne devrait donc arriver sur le marché que dans de nombreuses années ... ce qui laisse encore du temps aux ingénieurs de nos fondeurs préférés de miniaturiser encore les transistors couchés sur du silicium, comme nous les connaissons aujourd'hui.