Financement d’entreprises : Melcion propose une alternative aux banques et aux VC

Jérôme Bouteiller
Publié le 18 décembre 2008 à 11h34
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« Banquiers d'affaires pour les entrepreneurs » revendiquant plus de 300 clients, la société de conseil Melcion, Chassage & Cie a décidé de lutter activement contre la crise du crédit à laquelle sont confrontés de nombreuses entreprises en France.

«Dès cet été, nous avons réalisé que les PME à forte croissance ne pourraient plus compter sur les banques pour financer leur besoin en fonds de roulement. Malgré l'aide de l'état, ces dernières ont coupé le robinet du crédit ou n'aident que des entreprises qui n'en ont pas vraiment besoin afin de sauver les apparences » explique Tristan de Viaris, nouvel associé de Melcion.

Entre des banques qui privilégient la reconstitution de leurs fonds propres, des capitaux risqueurs qui peinent à se refinancer ou qui se concentrent sur leurs participations, et une structure comme Oseo qui croule sous les appels à l'aide des PME, Melcion propose de recourir à une forme alternative de financement : les obligations.

« Notre idée est de nous inspirer des SBIC, les small business investment companies, que l'on trouve déjà aux etats-unis. A partir d'un emprunt initial garanti par l'état et consenti à un taux de 4 à 5%, une structure pourrait ainsi proposer des prêts d'une durée de 7 ans aux entreprises, remboursable à échéance, avec un taux d'intérêt de 9 à 10% intégrant les frais de gestion et la réassurance » précise Tristan de Viaris.

Plus souple qu'un prêt bancaire et pouvant être assimilé à des capitaux permanents sans pour autant diluer le capital, ce type d'obligation permettrait, selon ses concepteurs, aux entreprises en forte croissance de financer leur développement en attendent des jours meilleurs.

Encore en cours de finalisation, le projet baptisé « Entrepreneurs pour la Relance » (www.les-entrepreneurs-pour-la-relance.org) devrait être présenté aux autorités en janvier prochain et bénéficie déjà du soutien d'Audacia, le fonds de Charles Beigbeder. Reste à savoir si les jeunes pousses innovantes les plus fragiles auront le temps d'attendre un éventuel feu vert de Bercy.
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