Reuters rapporte que le réseau communautaire MySpace vient de découvrir la présence de 90 000 personnes ayant été précédemment jugées comme délinquants sexuels. Le réseau communautaire a mis en place un processus de filtrage en accord avec les autorités judiciaires.
« Ces sites ont été créés pour que les jeunes puissent communiquer entre eux. Les délinquants sexuels trainent sur ces lieux car ils savent qu'ils peuvent trouver des enfants », explique Roy Cooper, Procureur Général, avant d'ajouter : « pour cette raison, ces sites communautaires sont responsables de la sécurité de ces enfants ».
L'année dernière Facebook et MySpace, les deux plus gros réseaux sociaux, ont tous les deux acceptés d'intégrer des mesures de sécurité à leur système comme une meilleure vérification de l'âge de l'utilisateur ou un filtre sur les personnes ayant été condamnées pour délinquance sexuelle. Aussi pour les personnes les plus âgées, la recherche des utilisateurs de moins de 18 ans est limitée.
Hemanshu Nigam, en charge du département de sécurité de MySpace explique : « Sentinel SAFE est la meilleure solution technique pour s'assurer que ces délinquants sexuels sont bannis de ces réseaux ». Sentinel SAFE ? Il s'agit d'une base de données créée en 2006 et contenant le nom, mais aussi les traits physiques de ces personnes. En juillet 2007, MySpace avait précédemment fermé 29 000 comptes utilisateurs suspects
Cette histoire n'est pas sans rappeler la polémique autour de la vie privée des criminels sortis de prison. En effet, plusieurs états d'Amérique du Nord ont voté une nouvelle loi obligeant ces derniers à partager tous leurs identifiants et leurs mots de passe de leurs différentes messageries électroniques.
Du côté de Facebook, le filtrage est probablement moins difficile car le système d'enregistrement force l'utilisateur à utiliser son prénom et son nom de famille... une transparence qui soulève tout de même la question de la vie privée pour l'internaute lambda.