Les projets pour « villes intelligentes » fleurissent. Suivi des déchets ménagés, panneaux de signalisation interactifs, publicités ciblées, les idées ne manquent pas. Une vidéo relayée par le magazine Internetactu.net met pourtant au jour, avec dérision, quelques-uns des inconvénients qui pourraient survenir avec la multiplication des capteurs et autres objets « communicants ».
Puces RFID (outil d'identification par radiofréquence), IPV6 (qui permettra d'attribuer une adresse IP à chaque objet), Wifi et réseaux sociaux sont au coeur d'une révolution dite de « l'informatique ambiante ». Cette fusion de l'informatique avec les objets du quotidien (Everyware) est aussi appelée l'ubimédia. Elle pourrait permettre, sur le modèle des « smart grid » (gestion des consommations électriques), encouragées de parts et d'autres de l'Atlantique, de mieux contrôler notre quotidien, nos consommations, sans oublier notre empreinte environnementale. Et ce, sur le modèle d'une expérience récemment réalisée par le Laboratoire de la ville sensible du Massachusetts Institute of Technology.
L'expérience, baptisée Trash Track (en anglais), vise à tracer les ordures des villes de Seattle et New York pour comprendre leurs trajets et optimiser le ramassage et les circuits de traitements. Un concept qui devrait également être développé par la ville nouvelle de Songdo, en Corée du Sud (en anglais). Reste à éviter de surveiller à outrance « les activités et les déplacements des individus », expliquait le Secrétariat d'État chargé de la prospective et du développement de l'économie numérique, en juillet dernier. Un secrétariat tenu par Nathalie Kosciusko-Morizet, elle-même favorable à un « droit au silence des puces ».
Too Smart City from David Jimison on Vimeo.