L'autre firme de Santa Clara a même doublé son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, passant de 481,1 à 982,5 millions de dollars d'une année à l'autre, bien qu'elle se soit contentée de faire du neuf avec du vieux. Le concepteur de carte graphique n'a effectivement mis sur le marché aucune nouvelle architecture de toute l'année et n'a lancé que des déclinaisons 40 nm de cartes graphiques d'entrée de gamme.
Avec de nombreuses anciennes références au catalogue, gravées en 55 nm, NVIDIA a mieux résisté à la pénurie de puces 40 nm que son rival ATI, qui avait quant à lui tout misé sur sa concluante nouvelle architecture.
NVIDIA a donc enregistré un bénéfice de 131,1 millions de dollars au quatrième trimestre de son exercice fiscal 2010, alors qu'il accusait une dette de 145,3 millions de dollars à la même période en 2009. Reste que ce rebond n'est pas suffisant pour réconcilier le caméléon avec la croissance, puisque le bénéfice net recule à 141,4 millions de dollars en 2010, en baisse de 10% par rapport aux 160,3 millions de dollars de 2009.