© Shutterstock x Clubic.com
© Shutterstock x Clubic.com

L'IPTV connaît un certain succès en France, et ce, surtout auprès des gens qui ont les moyens de s'offrir légalement les services qu'ils piratent.

Le service offrant des chaînes de télévision directement sur ordinateur grâce à internet, l'IPTV, n'est pas nécessairement illégal. Il le devient lorsque des prestataires détournent cette technologie afin d'offrir des chaînes dont ils ne sont pas les diffuseurs officiels, moyennant un abonnement à prix modéré. Et, malgré les efforts des autorités, cette manière de pirater plaît de plus en plus, surtout à ceux qui n'ont pas de problèmes économiques dans leur vie !

Les pirates, des hommes de classe moyenne supérieure

Quand on pense au public adepte de l'IPTV, on a plutôt en tête des jeunes lycéens ou des étudiants qui ne possèdent pas l'argent pour pouvoir payer des services de streaming comme RMC Sport. Une image qui est pourtant bien fausse, selon la directrice générale adjointe de l'ARCOM Pauline Combredet-Blassel.

Dans une interview donnée au journal La Dépêche, elle explique ainsi que « les utilisateurs sont principalement des hommes âgés de 30 à 35 ans de catégorie socioprofessionnelle supérieure et vivant en région parisienne. » En somme, résume-t-elle, les « CSP + ».

L'IPTV est très apprécié de ceux qui veulent accéder à de nombreuses chaînes
L'IPTV est très apprécié de ceux qui veulent accéder à de nombreuses chaînes

Une pratique en ascension

Et si l'on en croit ses propos, la popularité de l'IPTV illégale s'est accentuée ces dernières années avec une installation des systèmes de piratage qui devient de plus en plus simple. Selon les chiffres du baromètre de l'ARCOM, 5% des internautes du pays feraient appel à ces solutions, contre lesquelles l'autorité de régulation aurait plus de mal à se battre.

À l'heure actuelle, le piratage représente pour les professionnels des secteurs touchés un coût de 1 milliard d'euros par an. L'IPTV à elle seule compte pour 20% de ce manque à gagner. L'ARCOM rappelle qu'elle continue à se battre contre les pirates, et qu'elle a déjà réussi à faire tomber une centaine de noms de domaines utilisés pour vendre ces services.

Source : La Dépêche