© Glenn Carstens-Peters / Unsplash.com
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Le recours illégal à un service de type « Internet Protocole TeleVision » (IPTV) est encore minoritaire en France, mais différents paramètres pourraient enjoindre de plus en plus de Françaises et de Français à y recourir.

Pour lutter contre ce phénomène grandissant, l'Arcom dispose notamment d'un cadre juridique favorable et compte bien s'inspirer du démantèlement d'un réseau pirate qui fournissait alors un service illégal d'IPTV à plus d'un million de personnes.

De potentiels abonnés et donc gains en moins

Les usages illégaux des IPTV en font un service au rapport qualité/prix imbattable, ou presque. Autant dire qu'avec des centaines de contenus en haute qualité à moindres frais, avec notamment, selon les préférences de chacun, des accès à de nombreuses chaines cinéma ou sport, sans débourser plus de quelques dizaines d'euros par an, la combinaison fait mouche. Même si, selon l'Arcom, seulement 5 % des Françaises et des Français ont aujourd'hui recours à un service de type IPTV de manière illégale, cela fait toujours un manque à gagner pour les potentielles structures dont le contenu est piraté.

Disposer d'Amazon Prime Video, beIN SPORTS et le bouquet complet de Canal+ pour une quarantaine d'euros par an est possible avec un IPTV. Une tarification bien éloignée des sommes dont il faut normalement se délester pour disposer d'autant de services simultanément.

Netflix a annoncé la fin du partage potentiel des comptes, tandis que Disney+ a choisi d'augmenter ses tarifs, tout en perdant des abonnés et en cherchant à faire des économies en supprimant des contenus sur sa plateforme. Autant d'éléments qui font de l'IPTV une menace. Et celle-ci est plutôt prise au sérieux notamment car elle représente des milliers d'euros en moins dans les caisses des plateformes de streaming légales et autres chaines TV. La perte potentielle d'abonnés est également un argument marketing défavorable au moment de négocier de potentiels contrats publicitaires.

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Un cadre juridique en progression

Contrairement à certains sites de streaming ou encore de téléchargement illégaux, l'IPTV n'a rien de complexe pour un utilisateur lambda. Il suffit simplement de disposer d'une Smart TV et de télécharger une application, totalement légale, d'IPTV sur le magasin d'application. Ensuite, en contactant l'un des fournisseurs de service, cette fois illégal, il n'y a qu'à souscrire à l'un de leurs packs proposés. La facilité d'accès à cet usage illégal de l'IPTV est donc un deuxième point d'inquiétude pour les plateformes « piratées ».

Pour autant, il est à souligner que l'Arcom dispose d'un cadre juridique favorable et qu'un utilisateur illégal d'IPTV encourt, au pénal, jusqu'à 3 ans de prison et 300 000 euros d'amende. Cela apparait donc potentiellement plus dissuasif qu'une simple lettre du temps d'Hadopi surtout que, selon Le Parisien, de plus en plus de dossiers ne se limitent pas à la sommation et sont transmis à la justice. Au niveau du piratage sportif, la Ligue de Football Professionnel (LFP) est déjà parvenue à remporter une manche. Malgré tout, si certains acheteurs de services IPTV illégaux ont affaire à des fournisseurs « fantômes », pas sûr que ces mesures suffisent à enrayer le taux de pénétration des fournisseurs illégaux d'IPTV en France.

Source : Le Parisien