© PeopleImages.com - Yuri A / Shutterstock
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Sous l'impulsion d'Europol, les autorités allemandes et italiennes ont mené une vaste opération qui a abouti, il y a quelques jours, au démantèlement d'un service d'IPTV illégal.

Partout en Europe, l'IPTV (Internet Protocol Television) illégal est traqué par les autorités. Cette technologie, qui permet la diffusion de larges contenus audiovisuels en streaming, est détournée par des services payants officieux qui diffusent des programmes, rencontres sportives et autres sans en avoir négocié les droits. Des individus de ce type ont été appréhendés chez nos voisins allemands et italiens la semaine dernière.

Un beau butin confisqué, généré grâce à une forte présence sur Telegram

Les polices allemande et italienne ont procédé à l'arrestation de 13 personnes (12 de nationalité transalpine et une d'origine albanaise) qui étaient soupçonnées d'être à la tête d'une soixantaine de chaînes Telegram et qui vendaient illégalement des abonnements IPTV diffusant du contenu sans autorisation.

À l'issue de l'opération, les enquêteurs ont saisi plus de 620 000 euros en espèces et en crypto-monnaies. Le butin provenait intégralement des activités illégales des individus appréhendés.

Les autorités ont pu reconstituer le système pyramidal, bien ficelé, qui avait été mis en place pour opérer principalement depuis le canal Telegram « Impero IPTV ». Elles ont compris que les individus à la tête de l'organisation proposaient différents niveaux d'abonnement, le moins cher étant accessible pour quelques dizaines d'euros par an seulement.

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Un système pyramidal bien ficelé qui tombe

Les individus avaient mis en place un système sur trois niveaux. Certaines offres proposaient des contenus pourtant protégés par le droit d'auteur contre 10 euros par mois, et d'autres contre 90 euros par an. Les sommes étaient ensuite détournées vers des cartes de paiement prépayées et des plateformes de paiement en ligne. C'est le premier niveau.

Le deuxième niveau consistait, pour Impero IPTV, à vendre des catalogues non pas aux particuliers, mais aux revendeurs, qui pouvaient à leur tour les proposer à la vente aux utilisateurs, sous la forme de bouquets qu'ils composaient eux-mêmes. Le troisième niveau, enfin, portait sur la vente du catalogue à des « maîtres » installés en Allemagne, plus autonomes. Ils pouvaient ensuite monter leur propre réseau de vente et de gestion et gérer leurs propres clients. Tout était connecté au même service IPTV.

Les multiples coups portés à ces plateformes ont évidemment un impact sur le marché « illégal », mais à chaque fois temporaire seulement. De nouveaux serveurs apparaissent aussitôt, et c'est un combat permanent que les autorités doivent mener si elles veulent tenter, un minimum, de lutter contre le phénomène.

Source : MET