La modération sur Bluesky devient open-source avec un outil appelé Ozone. Il permet aux utilisateurs de créer leurs propres filtres et de les proposer au reste de la communauté.
Si, un jour, vous créez un réseau social, il y a un aspect que vous ne voudrez pas négliger : la modération. Quoi qu'en dise M. Musk, le contrôle des posts et des messages publiés par les utilisateurs est indispensable, pour tout un tas de raisons. C'est même devenu un pôle de plus en plus critique pour les entreprises du secteur.
Au-delà du recrutement d'équipes dédiées et du développement d'algorithmes performants, toute idée est bonne à prendre. Et, la dernière de Bluesky est particulièrement intéressante.
La modération à la carte
En matière d'appréciation des contenus, nous ne sommes pas tous égaux. Certains n'ont pas forcément envie de tomber sur des posts concernant les politiques migratoires, d'autres ont des phobies qu'il convient de ne pas déclencher au moindre scrolling. Le réseau social rival de X.com (anciennement Twitter) vise à répondre à ces situations et à tout un tas d'autres avec une nouvelle fonctionnalité.
En effet, ses utilisateurs pourront contrôler plus précisément les publications qui se retrouvent sur leur fil d'actualité, en sélectionnant des services de modération créés par le reste de la communauté ou par eux-mêmes. Cet outil open-source, Ozone, permettra d'étiqueter certains types de textes et d'images, en fonction de leur contenu.
Les abonnés, quant à eux, pourront signaler les posts qui auront passé les filtres mis en place par ces services personnalisés. Une image d'araignée a atterri dans votre fil d'actualité, alors que ces bêtes vous donnent des frissons ? Hop, en un clic, elle est masquée et envoyée à qui de droit pour être examinée.
Bien entendu, Ozone complète la modération déjà en place sur Bluesky, et n'a pas vocation à la remplacer entièrement. Sauf sur les serveurs tiers, qui auront la possibilité de la désactiver.
L'avenir des réseaux sociaux ?
Bluesky ne réinvente pas la roue, et l'entreprise explique que son outil est semblable à d'autres fonctionnalités de blocage déjà disponibles sur la plupart des réseaux sociaux. Ce qu'il fait, cependant, c'est permettre le déploiement de mesures de protection personnalisées utilisables par plusieurs utilisateurs, qui peuvent également travailler de concert pour les développer et les affiner.
« C'est quelque chose qui, je pense, va vraiment faire avancer les choses dans le secteur », a déclaré Jay Graber, PDG de Bluesky, à The Verge. « À ma connaissance, personne n'a fait la même chose que nous, c'est-à-dire faire en sorte que la modération soit un élément sur lequel n'importe quel tiers, n'importe quel utilisateur ou n'importe qui d'autre – même s'il n'est pas un spécialiste – peut travailler. »
On a peut-être là un nouveau type de fonctionnalité qui deviendra central sur les réseaux sociaux, qui sont utilisés par un nombre croissant d'utilisateurs. Reste à voir si Ozone saura convaincre une fois qu'il sera disponible, à savoir avant la fin de la semaine.
- Algorithme ouvert.
- Fonctionnement proche de Twitter.
- Initié par l'un des co-fondateurs de Twitter.