La communauté de communes de l'île de Ré a pris des mesures pour lutter contre « les meublés de tourisme », à savoir Airbnb, Booking et autres. Un plafond de logements louables a notamment été fixé.
Il y a quelques jours, une décision radicale a été prise par les élus communautaires de l'île de Ré pour réguler les meublés de tourisme, et ainsi endiguer, ou à tout le moins contrôler le phénomène Airbnb. Ils expliquent avoir été inspirés par des décisions similaires prises dans les communes de La Rochelle, Saint-Malo, Vannes ou des Sables d'Olonne. L'idée ? Instaurer un quota de logements touristiques.
L'île de Ré durcit le ton face aux meublés de tourisme
Et si l'île de Ré avait trouvé la bonne solution pour réguler les meublés de tourisme ? En France, plusieurs grandes villes ont déjà décidé de s'aligner sur la législation sur les locations saisonnières, qui limite le nombre de nuitées à 120 par an pour chaque logement. Mais en Charente-Maritime, on veut aller plus loin encore.
À partir du 1er juin 2025, si le propriétaire d'un logement situé sur le territoire de l'une des 10 communes de l'île de Ré veut mettre son logement en location de « meublé de tourisme » sur des plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel, il lui faudra respecter plusieurs conditions.
D'abord, le propriétaire devra obtenir une autorisation de changement d'usage, sauf pour les résidences principales qui sont louées dans la limite de 120 nuits par an. Mais surtout, il faudra dans quelques mois respecter le quota imposé par la commune. Quel est-il ?
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Moins de 3 000 logements Airbnb pour toute l'île de Ré
C'est sans doute la mesure phare décidée par la communauté de communes de l'île de Ré. Toujours à partir du 1er juin 2025, sera fixé un plafond de 2 781 meublés de tourisme autorisés, et ce sur l'ensemble du territoire. Les élus expliquent que lorsque le quota sera atteint dans la commune, aucune autre autorisation de changement d'usage ne pourra être accordée.
Une autre mesure, au service de la précédente, consiste à limiter la mise en location de meublés de tourisme à deux logements par foyer fiscal ou par personne moral. Tout cela est en partie possible depuis que l'île a été tamponnée de la caractéristique « communes tendues et touristiques », en août 2023.
Lionel Quillet, président de la communauté de communes de l'île de Ré, évoque un « rééquilibrage entre vie permanente et vie saisonnière ». La vice-présidente déléguée à l'Habitat durable et au logement, Peggy Luton, ajoute vouloir « faire revenir des biens du parc locatif à celui de l'année », pour lutter contre l'augmentation « exponentielle » de l'offre de meublés de tourisme, qui nuit aussi à l'économie locale.
17 avril 2024 à 08h02
Source : France Bleu La Rochelle