Apple l'a confirmé. Des systèmes de paiement alternatifs seront disponibles dans l'App Store du Vision Pro en Europe. Une manière pour la marque à la pomme de se plier à la législation européenne sur les marchés numériques (DMA).
En application depuis le 6 mars 2024, cette loi vise à instaurer un paysage concurrentiel équilibré au sein de l'Union européenne (UE). Pour cela, elle définit un statut de contrôleur d'accès pour les plateformes répondant à diverses caractéristiques relatives au nombre d'utilisateurs ou à la capitalisation boursière.
Les contrôleurs d'accès doivent respecter de nombreuses règles, notamment sur la concurrence, au risque de se voir infliger des amendes pouvant aller jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires global. L'App Store d'Apple est considéré comme tel, et cela a poussé la firme de Cupertino à changer en profondeur son écosystème en Europe.
Une redevance sur les méthodes de paiement tierces aussi
Le casque de réalité mixte d'Apple est d'ores et déjà en précommande, et sera disponible en France dès le 12 juillet. Il n'échappera pas à la règle. Sur son site Internet, la société a fait savoir que « les méthodes de paiement alternatives sont désormais prises en charge à partir de visionOS 1.2 pour les applications distribuées sur l'App Store dans l'UE ».
Concrètement, cela signifie que si vous vous procurez l'appareil et que le développeur d'une application choisit cette option, vous serez redirigé vers une autre plateforme de paiement ou un autre site Web pour réaliser votre achat. À noter que même en optant pour un système de paiement tiers, une redevance sera prélevée par Apple sur la transaction.
Enquête sur de possibles violations du DMA par Apple
Dans l'Union européenne (UE), les développeurs peuvent déjà proposer des options de paiement alternatives sur iOS, macOS, watchOS et tvOS. Apple a également permis l'installation des magasins d'applications tiers, ainsi que le téléchargement d'applications en dehors de l'App Store.
Malgré ces initiatives allant à l'encontre du modèle fermé promu par l'entreprise, la Commission européenne n'est pas encore totalement convaincue. L'instance de régulation enquête actuellement sur de possibles violations du DMA, et l'issue de l'investigation pourrait s'avérer défavorable pour le géant californien.