Pablo Longoria, le président de l'OM © Obatala-photography / Shutterstock.com
Pablo Longoria, le président de l'OM © Obatala-photography / Shutterstock.com

Le président de l'OM, Pablo Longoria, a vivement critiqué le piratage et l'IPTV, ce lundi en conférence de presse.

Pas directement interrogé sur le sujet du piratage, le président de l'OM, Pablo Longoria, a tout de même profité de la présentation de son nouvel entraîneur, Roberto De Zerbi, pour dire tout le bien (comprenez l'inverse) qu'il pensait de la pratique. Le dirigeant, qui a confirmé que le sujet est l'un de ceux sur lesquels il investit le plus de temps en ce moment, a lancé un cri du cœur, pour son club, mais aussi pour tout le football français.

Pour le président de l'OM, le piratage et l'IPTV font toujours perdre de l'argent aux clubs

Invité à s'exprimer sur les moyens à exploiter pour développer le football français d'un point de vue économique, Pablo Longoria a répondu aux journalistes présents que la France disposait d'atouts et industries de pointe, comme le luxe, qui doivent l'aider à rayonner. Mais en fin de réponse, le dirigeant espagnol de l'Olympique de Marseille s'est offert une petite digression.

« La quantité de piratage et d'IPTV qu'il y a aujourd'hui en France, ce n'est pas normal ». Pablo Longoria a voulu, ce lundi 9 juillet 2024 depuis l'Orange Vélodrome, marquer le coup en poussant un coup de gueule bien senti.

Figurant parmi les présidents de clubs français les plus actifs dans les instances sportives et les médias, « Pablo » a choisi de faire du piratage et de l'IPTV ses cibles. « En tant que Ligue, nous sommes obligés de lutter contre ça. Car ces pratiques consistent à voler nos droits, à voler nos valeurs, à voler notre argent, l'argent du club, et c'est la vérité ».

« Nous, on dépense de l'argent ; le piratage et l'IPTV, ça détruit de la valeur »

Pablo Longoria a déploré la culture du « tout gratuit », trop installée chez certains supporters qui continuent d'abuser du piratage et des autres moyens de profiter des rencontres sportives sans investir un seul euro. « Nous, on dépense de l'argent pour acheter des joueurs, pour créer de la valeur, pour payer les salaires des employés et joueurs du club », a poursuivi le président de l'OM.

« L'IPTV et le piratage, ça détruit de la valeur. On doit donc chercher à mieux protéger notre produit », a-t-il conclu. Ces mots n'ont évidemment pas vocation à tomber dans l'oreille d'un sourd. Car les droits TV du championnat de France, renommé « Ligue 1 McDonald's » à compter de cette saison, sont toujours officiellement au point mort.

Les paroles de Pablo Longoria font aussi écho au dernier rapport annuel de l'ARCOM, le régulateur de l'audiovisuelle et du numérique, publié à la mi-juin. Le document rapporte que malgré 137 000 avertissements envoyés aux Français en 2023, trop de gens continuent de consommer sans passer par les canaux officiels. Le nombre de suites judiciaires (seulement 838 sur toute l'année) prouve la difficulté qu'ont les autorités et la justice à sévir, en étant aujourd'hui débordées par l'émergence de l'IPTV et du live streaming, qui n'avantagent pas le monde du sport : ni les diffuseurs, ni les clubs, pourtant à l'origine de la passion des internautes.