Un panneau Huawei, à VivaTech cette année à Paris © Alexandre Boero / Clubic
Un panneau Huawei, à VivaTech cette année à Paris © Alexandre Boero / Clubic

Première économie de l'Union européenne, l'Allemagne a décidé de bannir les composants chinois de son réseau 5G, et ce d'ici 2026. Cela exclut, de fait, les géants Huawei et ZTE.

Dans divers pays européens, comme la France, la vente d'équipements de plusieurs fournisseurs chinois est ou va être prochainement interdite, pour ce qui est des composants des réseaux 5G. L'Allemagne est le dernier sur la liste à avoir pris cette décision. Les technologies Huawei ou encore ZTE vont être définitivement écartées du pays au plus tard en 2029.

La décision radicale prise par l'Allemagne pour son réseau 5G

L'Allemagne a tranché en annonçant, le jeudi 11 juillet, l'interdiction des composants et technologies des groupes chinois Huawei et ZTE, pour des raisons de sécurité. Plus précisément, le bannissement concerne l'ensemble des réseaux 5G outre-Rhin.

L'interdiction devrait s'appliquer avant la fin de l'année 2026 pour ce qui est des technologies qui alimentent le cœur du réseau 5G allemand (les composants critiques, donc), et qui ne seraient plus du tout utilisées. Celles équipant les systèmes d'accès et de transport seront, elles, remplacées d'ici fin 2029.

Le débat aura été long en Allemagne, où l'on a discuté depuis plusieurs années du sort des différents acteurs chinois œuvrant dans le secteur de la 5G. Sous la gouvernance d'Angela Merkel, l'Allemagne s'était toujours refusée de basculer sur une interdiction, craignant qu'une telle mesure nuise à ses relations avec la Chine, et au final à l'économie du pays.

L'Allemagne craignait pour sa sécurité, Huawei se défend

La ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, a donc évoqué le risque premier de la sécurité, pour justifier la décision du pays dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz. Elle a aussi évoqué une volonté de préserver l'indépendance de l'Allemagne et l'intérêt de se doter d'infrastructures télécoms sûres, capables de résister à l'espionnage ou au sabotage.

La filiale allemande de Huawei a rappelé, jeudi après-midi, qu'il « n'existe toujours aucune preuve vérifiable ni aucun scénario plausible selon lequel la technologie de Huawei présente un risque pour la sécurité ».

En France, les opérateurs sont censés se débarrasser de toute antenne 5G Huawei d'ici 2028. Sauf que le gouvernement a accordé, l'an dernier, un sursis à deux d'entre eux, SFR et Bouygues Telecom pour ne pas les citer, qui pourront encore utiliser les équipements chinois pour leurs réseaux mobiles jusqu'en 2031.

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