Un ingénieur américain conçoit un jeu en ligne composé d'un million de cases à cocher et en à peine deux semaines, le site attire un demi-million de joueurs qui interagissent massivement avec les cases. Un véritable phénomène estival.
Qui aurait cru qu'un simple site Web avec des cases à cocher deviendrait le buzz de l'été ? C'est pourtant ce qui est arrivé en juin 2024, quand Nolen Royalty, un ingénieur logiciel américain, a lancé « One Million Checkboxes ». Le concept tient dans son nom, soit un million de cases à cocher que n'importe qui peut activer ou désactiver en temps réel. Simple comme bonjour.
Et parce que les choses les plus simples sont souvent les meilleures, ce petit jeu a fait un carton. En à peine deux semaines, plus de 500 000 personnes se sont prêtées au jeu, cochant et décochant comme des forcenés. Résultat : plus de 650 millions d'actions enregistrées ! Du jamais vu pour un projet conçu en deux jours. Le New York Times et le Washington Post en ont même parlé. Mais au-delà des chiffres, c'est surtout l'ingéniosité des joueurs qui a marqué les esprits.
Un million de cases, une infinité de possibilités
Le projet « One Million Checkboxes » (OMCB pour les intimes) est né de l'imagination de Nolen Royalty, un développeur qui a concrétisé son idée en seulement deux jours de travail. Le concept du site est d'une simplicité remarquable : un écran rempli de cases à cocher visibles et interactives pour tous les utilisateurs simultanément. Chaque action sur une case, qu'il s'agisse de la cocher ou de la décocher, est immédiatement reflétée sur les écrans de tous les autres utilisateurs. Un compteur affiche en temps réel le nombre total de cases cochées ainsi que le score individuel de chaque joueur.
Initialement, Royalty anticipait une audience modeste de quelques centaines d'utilisateurs. Cependant, dès son lancement le 26 juin 2024, le site a connu un succès viral inattendu. La popularité soudaine d'OMCB s'est rapidement propagée sur les réseaux sociaux et les forums technologiques, entraînant une affluence massive d'utilisateurs.
Cette popularité imprévue a contraint Royalty à optimiser rapidement l'infrastructure du site. Il a implémenté plusieurs solutions techniques ingénieuses pour gérer l'afflux de trafic. On notera parmi ces optimisations l'utilisation d'un tableau de bits pour stocker efficacement l'état des cases, l'emploi de Redis pour la gestion des données en temps réel, et l'implémentation de React-window pour limiter l'affichage aux seules cases visibles à l'écran.
Quand les internautes s'emparent du jeu
La réponse des utilisateurs à « One Million Checkboxes » a largement dépassé les attentes initiales de son créateur. Le site est devenu un phénomène viral et s'est rapidement propagé sur les réseaux sociaux et forums de discussion tech.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a titillé la créativité. Certains participants se sont appliqués à cocher méthodiquement les zones les moins remplies, pour les rendre plus visibles. À l'opposé, d'autres ont adopté une stratégie de « décocheuse » systématique, pour ruiner les efforts des premiers. Un troisième groupe d'utilisateurs a dévoilé une certaine fibre artistique en utilisant les cases comme support artistique pour créer des formes, des symboles ou des messages textuels.
Ces utilisateurs créatifs ont poussé l'expérience encore plus loin en créant des animations sur la grille de cases à cocher. Ils ont notamment réussi à reproduire le phénomène internet du « Rickroll » uniquement par le biais de cases cochées et décochées à haute fréquence, démontrant ainsi les possibilités insoupçonnées offertes par ce simple outil. Il y a eu le tube de l'été, désormais, il y aura eu le buzz de l'été.
Les réactions des utilisateurs ont été variées et parfois intenses. Un internaute a exprimé sa frustration sur les réseaux sociaux, décrivant le site comme particulièrement irritant pour les personnes ayant un besoin d'ordre. Un autre a comparé l'expérience à une forme de tourment pour les individus souffrant de troubles obsessionnels compulsifs.
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Source : eieio games