Numéro 1 français du jeu vidéo, Ubisoft connaît actuellement des difficultés qui poussent ses principaux actionnaires à réfléchir.
La sortie « en chantier » de Star Wars Outlaws et le récent report d'Assassin's Creed Shadows auront plombé les comptes d'Ubisoft en cette rentrée de septembre… et joyeusement fait chuter son cours en Bourse.
Pourtant, malgré ces mauvaises nouvelles et une concurrence toujours plus importante dans le secteur du jeu vidéo, l'action d'Ubisoft a bondi de plus de 30 % dans le seul après-midi de vendredi. Sorcellerie ?
Un bond de plus de 33 % en un après-midi…
Non, il n'est évidemment pas question de magie noire, et si le cours de l'action Ubisoft a ainsi rebondi dans la journée d'hier, c'est que des rumeurs vont bon train autour d'un éventuel rachat du groupe « français ».
Français entre guillemets, car aujourd'hui, Ubisoft est certes encore détenu à 15,05 % par ses fondateurs, les frères Guillemot, mais les actions du groupe sont également entre les mains de la société chinoise Tencent (9,74 %) et de très nombreux autres porteurs. Les deux principaux actionnaires détiennent toutefois près de 30 % des droits de vote, et leur voix a donc son importance.
Alors, quand la rumeur évoque une possible revente du groupe, les esprits s'échauffent… et l'action grimpe, comme elle a pu le faire de 33,52 % à 14,2 euros au cours de l'après-midi du vendredi 4 octobre.
… mais une chute de 40 % depuis début 2024
Cette « performance » ne doit toutefois pas faire oublier qu'à l'inverse, depuis le début de l'année, l'action Ubisoft aura plutôt eu tendance à dégringoler. En neuf mois, elle a ainsi perdu 39,8 % de sa valeur.
Il s'agit évidemment d'un signe des difficultés que connaît actuellement le groupe, et qui sont sans doute à l'origine de cette hypothétique volonté de revendre. Notez qu'il ne s'agit que de rumeurs, même si, insistantes, celles-ci évoquent la rencontre entre les deux principaux actionnaires (Tencent et la famille Guillemot) et divers conseillers afin « d'explorer les moyens de stabiliser Ubisoft et d'augmenter sa valeur », rapporte l'agence Reuters, citée par Boursorama.
Une autre source rapportée par Bloomberg va plus loin en précisant que « les deux entités pourraient également s'associer pour sortir Ubisoft de la cote ». Des rumeurs que la société n'a pas souhaité commenter, mais qui montrent qu'il y a de l'agitation autour du numéro 1 français du jeu vidéo.
Sources : Boursorama, Les Échos