Le Raspberry Pi 5 connaît la même évolution que le Pi 4 en son temps : d'abord un Compute Module, maintenant l'intégration au clavier de la marque pour une machine qui fleure bon la nostalgie.
Le mois dernier, la fondation Raspberry Pi faisait évoluer sa gamme « Pi 5 » en ajoutant une nouvelle corde à son arc, une corde baptisée Compute Module 5 pour faire suite au Compute Module 4 lancé en octobre 2020.
Il est aujourd'hui question de prendre une forme encore différente pour le Raspberry Pi 5 avec l'annonce du Raspberry Pi 500. Et non, il n'est évidemment pas question de multiplier les performances par 100.
À la mode des ordinateurs des années 80/90
Annoncé en novembre 2020, le Raspberry Pi 400 est sorti en janvier 2021 et, déjà à l'époque, il n'était pas question de booster le Raspberry Pi 4. Le Pi 400 hier comme le Pi 500 aujourd'hui apportent un design différent.
Un peu comme un hommage à ces ordinateurs personnels des années 80/90, le Raspberry Pi 500 vient intégrer le Raspberry Pi 5 que nous connaissons dans un boîtier/un clavier. L'idée est alors d'aboutir à un design presque tout-en-un avec une machine complète aux dimensions de l'iconique clavier Raspberry Pi.
Esthétiquement, le Pi 500 est la copie conforme du Pi 400 © Raspberry Pi
Les ingénieurs de la fondation Raspberry ont modifié le dessin de la carte Pi 5 pour lui permettre d'accueillir davantage de connecteurs. Ainsi, en plus du port RJ45 Gigabit Ethernet, on profite sur le Pi 500 de 2x USB3.0 et 1x USB2.0 le tout en Type-A, de 2x HDMI 4Kp60 et, bien sûr, du GPIO 40 broches.
Plus de ports, pas plus de puissance
Il n'est en revanche pas question de changer le cœur du Raspberry Pi 500 qui reste identique à un Pi 5 côté des composants avec, en premier lieu, la puce Broadcom BCM2712 gravée en 16 nanomètres par TSMC.
Celle-ci intègre donc toujours quatre cœurs ARM Cortex-A76 à 2,4 GHz, mais on sait d'expérience – merci le Raspberry Pi 400 – qu'au sein de son nouvel écrin, le Broadcom sera moins sujet à la chauffe. La puce est toujours dotée de 512 Ko de cache L2 par cœur et d'un cache partagé L3 de 2 Mo. La fondation complète la configuration avec 8 Go de LPDDR4X-4267 SDRAM, un lecteur de microSD jusqu'à 32 Go et une connectique Wi-Fi 5/Bluetooth 5.0 BLE.
Officiellement déjà en vente, le Raspberry Pi 500 semble difficile à dénicher en Europe et, en France, il n'est de toute façon encore qu'annoncé, sans date précise de disponibilité. Pour le prix, on parle de 90 dollars, ce qui devrait nous faire autour de 105 euros, mais sachez qu'un desktop kit est proposé – comme pour le Pi 400 – il intègre, en plus du Pi 500, une carte microSD de 32 Go, une brique d'alimentation et un livre « Guide du débutant », pour 120 dollars.
Un moniteur Raspberry Pi « en prime »
Enfin, et ce n'est pas l'information la moins surprenante, en plus de lancer le Raspberry Pi 500 et son desktop kit, la fondation a décidé de mettre sur le marché un moniteur Raspberry Pi.
Forcément, la bête reprend le code couleur fait de rouge et de blanc. Elle est aussi fidèle au minimalisme et à l'esprit de simplicité qui anime la fondation. Il est ainsi possible d'alimenter le moniteur directement par le Raspberry Pi, mais il faut alors se contenter d'un maximum de 60 % de luminosité et de 50 % de volume, car oui, le Raspberry Pi Monitor – c'est sa dénomination officielle – intègre deux petits haut-parleurs capables d'une puissance de 1,2 W chacun.
Une puissance modeste à l'image des caractéristiques techniques de cet écran de 15,6 pouces de diagonale. C'est ainsi que l'on parle aussi d'une définition de 1 920 x 1 080 pixels pour une dalle IPS Full HD capable de 250 nits de luminosité. Le branchement se fait en HDMI et une sortie audio 3,5 mm pour un casque est de la partie. L'unique port USB-C est là pour l'alimentation qui passe par le Raspberry Pi ou par un bloc officiel (100 % de luminosité et de volume).
Le moniteur, selon qu'il est alimenté par un Raspberry Pi ou un bloc externe © Raspberry Pi
Des boutons de réglages du volume et de la luminosité sont bien sûr proposés, mais la simplicité du produit reste son atout principal alors que la fondation le commercialise 100 dollars, tout rond, ce qui donnerait 115 euros en France.
Sources : Neowin, TechCrunch