Ce 15 janvier, la fusée Falcon 9 de SpaceX réalisait déjà son 8e lancement de l'année. Et si elle est passée inaperçue, cette mission marque une nouvelle avancée de la NASA dans le cadre du programme Artemis.

Vision d'artiste de l'atterrisseur lunaire Blue Ghost, qui vient de prendre la direction de la Lune © Firefly Aerospace
Vision d'artiste de l'atterrisseur lunaire Blue Ghost, qui vient de prendre la direction de la Lune © Firefly Aerospace

Car avant que des astronautes puissent à nouveau fouler la surface lunaire et y implanter une base permanente, le terrain doit être préparé. C'est dans cette optique que l'agence spatiale américaine a élaboré le CLPS, ou Commercial Lunar Payload Services. À travers ce programme, elle engage des entreprises pour envoyer des petits atterrisseurs et des rovers sur la Lune.

Objectif : fournir des charges utiles rapides, abordables et fréquentes sur le satellite, tester des concepts d'utilisation des ressources et effectuer des recherches scientifiques. Le tout dans le cadre du programme Artemis.

Étudier le régolithe lunaire

Ainsi, la fusée Falcon 9 a acheminé dans l'espace Blue Ghost, un atterrisseur lunaire développé par l'entreprise Firefly Aerospace, qui s'intéresse aussi au secteur des lanceurs. Il transporte 10 charges utiles, un record pour le CLPS. Ces instruments sont destinés à approfondir la compréhension de l'environnement lunaire en mettant l'accent sur l'étude du régolithe, cette fine poussière recouvrant la surface de la Lune.

Il s'agit de la troisième mission lunaire opérée par la flotte Falcon de SpaceX, avant que leur successeur Starship n'achemine les premiers astronautes sur la Lune. Avant de rejoindre la Lune, Blue Ghost passera 25 jours en orbite terrestre, où il procédera à des vérifications des systèmes et au lancement des premières opérations scientifiques.

Par la suite, l'atterrisseur entamera un voyage de 4 jours jusqu'à l'orbite lunaire, où il restera 16 jours supplémentaires avant de tenter un atterrissage dans Mare Crisium, qui se trouve dans la partie nord-est de la face visible de la Lune. Une fois déployé, il disposera d'environ deux semaines pour mener à bien sa mission.

Une fusée Falcon 9 de SpaceX avant un lancement © NASA / SpaceX
Une fusée Falcon 9 de SpaceX avant un lancement © NASA / SpaceX

Ouvrir la voie aux explorations humaines

Blue Ghost n'était pas le seul passager du Falcon 9. Il était accompagné de Resilience, un atterrisseur conçu par l'entreprise japonaise ispace, dont la première mission lunaire s'est soldée par un échec. Il rejoindra notre satellite bien plus tard que son homologue américain, dans environ quatre mois et demi.

Si tout se passe comme prévu, Resilience se posera dans l'hémisphère nord, au niveau de Mare Frigoris. Parmi ses charges utiles se trouve le micro-rover Tenacious, confectionné par la branche européenne d'ispace. Il aura pour objectif de collecter un échantillon de régolithe pour le compte de la NASA.

« Les travaux scientifiques de la NASA lors de ce vol permettront de recueillir des données scientifiques précieuses sur le voisin le plus proche de la Terre et ouvriront la voie aux premiers astronautes d'Artemis qui exploreront la surface lunaire dans le courant de la décennie », déclare l'agence spatiale dans un communiqué.

La prochaine grande échéance du programme Artemis, qui consistera à envoyer des astronautes en orbite lunaire, est pour le moment prévue pour avril 2026.

Sources : NASA, Space.com