Jason Huntley, alias DoctorBeet, un consultant en IT anglais et blogueur à ses heures, démontrait il y a quelques jours que LG opère une collecte d'informations sans en informer les utilisateurs de ses télévisions connectées. Même si l'option interdisant la collecte est cochée, le téléviseur continue quand même d'envoyer des données sur un serveur distant de la firme. Dans un premier temps, cette dernière a déclaré que cette démarche était valable dans la mesure où l'utilisateur acceptait les conditions générales d'utilisation de l'écran en question.
Mais face à la médiatisation de l'affaire, LG a finalement réagi de manière plus concrète. Dans un communiqué, la firme admet recueillir des données liées aux habitudes de ses utilisateurs sur certains de ses téléviseurs, même si l'option permettant de désactiver le suivi est mise sur « arrêt ». L'entreprise précise que la démarche n'est pas réalisée à des fins publicitaires, mais dans l'optique de recommander de nouveaux programmes à l'utilisateur.
LG s'exprime également sur la question des fichiers présents sur les supports de stockages connectés - Jason Huntley a en effet constaté que les noms des fichiers de sa clé USB étaient également envoyés sur les serveurs de la firme : la démarche fait partie d'un service que l'entreprise n'a pas encore lancé, et qui est censé récupérer des informations concernant les programmes sur Internet via les métadonnées pour donner le maximum d'informations à l'utilisateur. Le problème, c'est qu'aucune différence n'est faite concernant les fichiers, qui peuvent aussi bien être des films que des vidéos de vacances...
L'entreprise présente donc ses excuses, et annonce tuer dans l'œuf ce nouveau service : les téléviseurs concernés - qui ne sont pas cités par Engadget, qui relie la déclaration - bénéficieront prochainement d'une mise à jour de firmware qui bloqueront l'envoi des données de l'utilisateur si ce dernier désactive cette possibilité. Il est cependant possible que cette décision n'évite pas quelques problèmes à LG, puisque l'Information Commissioner's Office de Grande-Bretagne, qui veille à la protection des données, a annoncé l'ouverture d'une enquête.