Cela fait plusieurs années déjà que la hache de guerre est déterrée entre AMD et Intel, le fondeur de Sunnyvale accusant son éternel concurrent d'abus de monopole et de pratiques déloyales. Alors que la Commission Européenne pointait tout récemment du doigt Intel, l'accusant officiellement de pratiques illégales et anticoncurrentielles (voir Antitrust : la Commission européenne accuse Intel), plus de six ans après la plainte déposé par AMD, ce dernier surenchérit aujourd'hui en se fendant d'un communiqué sur les résultats d'une étude économique menée par le Dr. Michael A. Williams pour l'ERS Group. Selon cette dernière, Intel aurait extrait de son monopole sur les microprocesseurs près de 60 milliards de dollars de bénéfices sur la période 1996-2006.
Mieux, l'étude du Dr. Williams indique, selon AMD, que les consommateurs et les fabricants pourraient gagner 80 milliards de dollars sur les dix prochaines années si le marché du processeur était ouvert à la concurrence. Cette économie pour le moins substantielle et théorique étant répartie à hauteur de 61 milliards de dollars d'économie pour les consommateurs et de 20 milliards de dollars pour les fabricants. Par ailleurs, la question de l'étude n'est pas de savoir si Intel a ou non eu des activités de nature à pénaliser la concurrence, mais bien de savoir combien cela lui a rapporté. Les calculs ont été effectué à partir des informations divulguées publiquement par Intel avec une méthode de calcul économique standard.