L'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), organisation à but non lucratif qui gère l'adressage des noms de domaine et leurs célèbres extensions thématiques ou régionales, débutera lundi 15 octobre une expérimentation visant à introduire des caractères autres que ceux de l'alphabet romain dans les noms de domaine. Cette première phase de test permettra la création d'extensions de noms de domaine en onze langues : arabe, perse, russe, hindi, grec, coréen, hébreu, japonais, tamil et chinois (simplifié et traditionnel).
A l'heure actuelle, il est possible de composer un nom de domaine utilisant des caractères non latins, mais les extensions telles que .com, .net ou les déclinaisons nationales (.fr, .de, etc.) doivent obligatoirement utiliser la typographie romaine.
Dans un premier temps, les internautes qui souhaitent créer un nom de domaine utilisant les caractères propres à l'une de ces onze langues se verront redirigés vers un WiKi destiné à recueillir leurs retours sur le service et devront utiliser une terminaison de nom de domaine temporaire. L'Icann ne précise pas quand seront officiellement autorisés les noms de domaine dotés de caractères autres que ceux de l'alphabet romain.
L'enjeu est de simplifier l'accès à Internet pour les nombreuses populations qui n'utilisent pas couramment l'anglais et appréhenderaient bien plus simplement le concept même de l'adresse Web (ou URL) si celle-ci utilisait une graphie qui leur est familière.
Si la technologie permet aujourd'hui la mise en place de noms de domaine écrits en arabe ou en caractère cyrillique, un tel changement ne va pas sans poser de nombreux problèmes, allant du phishing à la correspondance entre les différentes versions d'un même nom de domaine, sans parler de la question de la gestion des caractères spéciaux par les logiciels clients.