En se servant d'Alexa, Amazon pourrait non seulement écouter vos conversations, mais aussi connaître votre position exacte.
Le 11 avril, nous vous informions que des employés d'Amazon ont pour mission d'écouter les conversations enregistrées par Alexa entre les utilisateurs et les enceintes intelligentes, pour « optimiser les compétences de l'assistant personnel » et l'aider à « mieux satisfaire les commandes de ses utilisateurs ».
Bloomberg, à l'origine de la révélation de cette nouvelle qui avait fait grand bruit, en a remis une couche en révélant, ce mercredi 24 avril, que certains collaborateurs Amazon ont accès à la géolocalisation des enceintes... donc la vôtre.
Un accès aux données de géolocalisation qui surprend certains collaborateurs
Pour les partisans du respect de la vie privée et de la confidentialité des données, cette fois le verre déborde. Plusieurs salariés d'Amazon ont confirmé avoir eu accès aux données de géolocalisation (latitudinales et longitudinales) des utilisateurs et avoir pu, en croisant leurs données géographiques à l'aide d'un logiciel cartographie de type Google Maps, obtenir l'emplacement exact des propriétaires d'une enceinte, englobant aussi l'adresse postale et, jusqu'à l'année dernière, le numéro de téléphone.Deux des collaborateurs d'Amazon ont indiqué à Bloomberg que le géant américain accordait inutilement un large accès aux données des utilisateurs, leur permettant d'entendre par moment des conversations personnelles privées. Ces derniers ne considèrent tout de même pas qu'Amazon puisse mener cette pratique à des fins malveillantes, puisque la société collecte des données de localisation afin de rendre Alexa plus précis lors de ses suggestions de lieux par exemple.
Amazon veut rassurer
Alors qu'Amazon prône la tolérance zéro s'agissant de la confidentialité des utilisateurs, la nouvelle ne devrait franchement pas rassurer les propriétaires d'une enceinte Amazon Echo ni convaincre les sceptiques de s'en équiper.La société de Jeff Bezos se veut pourtant rassurante en affirmant que « l'accès aux outils internes est hautement contrôlé et n'est accordé qu'à un nombre limité d'employés, qui utilisent ces outils pour améliorer le service en traitant un tout petit échantillon d'interactions ».