Le « verrou numérique universel » connu sous le nom d'Ultraviolet profite du CES pour refaire parler de lui... et tenter d'amorcer son arrivée concrète sur le marché, avec l'engagement de deux acteurs majeurs, Samsung et Amazon.
Malgré le lancement, il y a quelques mois, de sa plateforme Web, le DRM Ultraviolet fait peu parler de lui et lorsque c'est le cas, ce n'est pas forcément en bien, les premiers retours des utilisateurs étant plutôt négatifs, ce qui ne motive pas les entreprises du divertissement à l'adopter. Mais pour autant, tout le monde n'est pas découragé : hier, Bill Carr, un responsable d'Amazon, a déclaré que le commerçant venait de signer un accord avec un grand studio hollywoodien pour soutenir l'Ultraviolet.
Bill Carr a refusé de donner le nom du studio, mais cette annonce a tout de même une grande importance, puisqu'elle signifie que les titres appartenant au studio, qui seront achetés via le service de distribution dématérialisée d'Amazon, pourront être liés à un compte Ultraviolet. Cette possibilité permettra de les lire sur les différents supports compatibles, car c'est bien l'objectif de l'Ultraviolet : proposer du multiécran, oui, mais du multiécran contrôlé par le biais de plateformes certifiées. Si cette annonce peut potentiellement contribuer à développer l'adoption du DRM dans les foyers, elle se limite néanmoins au territoire américain pour le moment.
Côté contenu matérialisé, Samsung a quant à lui annoncé que certains de ses lecteurs de Blu-ray qui seront lancé en 2012 intègreront le système d'authentification des disques nécessaire au fonctionnement du verrou numérique, et à l'utilisation de ses fonctions en ligne - comme le partage du contenu sur plusieurs supports via leur « casier numérique ».
Reste qu'aujourd'hui, l'Ultraviolet ne dispose que d'une base de contenu confidentielle puisque seuls deux Blu-ray commercialisés par Warner fin 2011 - Comment tuer son boss et Green Lantern - intègrent la norme UV. Malgré une liste conséquente de partenaires, le « verrou numérique universel » ne semble pas être prêt à décoller, et il n'est pas certain que les consommateurs s'en plaignent.