Yahoo redresse la tête mais ses efforts ne paient pas encore

Thomas Pontiroli
Publié le 16 avril 2014 à 18h38
Yahoo ne mesure toujours pas les résultats de ses efforts, mais parvient tout de même à stabiliser son chiffre d'affaires. La transformation du groupe, tourné vers le mobile et la vidéo, prendra du temps.

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Yahoo a réussi à stabiliser son chiffre d'affaires au premier trimestre, qui ne recule plus que de 1% comparé à l'année dernière, pour atteindre 1,1 milliard de dollars. Dans cet ensemble, Yahoo a augmenté ses revenus liés aux publicités display (bannières) de 2%, à 409 millions de dollars, et celles liées à son moteur de recherche de 9% à 444 millions.

En réalité Yahoo a même progressé si l'on exclut les revenus reversés à ses partenaires. Cette croissance est certes timide, d'à peine 1%, mais permet à l'entreprise de signer son meilleur résultat depuis quatre ans ! Pour la directrice générale du groupe, Marissa Mayer, arrivée aux affaires en juillet 2012, il s'agit d'un « signe précoce et important de croissance dans notre cœur de métier ». Depuis sa nomination, elle s'est employée à relancer Yahoo en dépoussiérant ses services et en rachetant à tour de bras... près de quarante start-up.

Parmi les deux chantiers stratégiques du groupe figurent le mobile et la vidéo. « Avec le mobile comme axe de notre croissance future, nous sommes ravis de voir maintenant plus de 430 millions d'utilisateurs mobiles mensuels accéder aux nouveaux produits de Yahoo », s'est félicitée la directrice générale. Pour rentabiliser ce canal, Yahoo compte sur la plateforme publicitaire Gemini, spécialisée dans les formats dits « natifs ». Yahoo a aussi lancé les posts Tumblr sponsorisés afin de commencer à monétiser ce bassin d'audience.

La vidéo au cœur du nouveau Yahoo

L'autre relais de croissance sur lequel compte s'appuyer le groupe est la vidéo. A ce point que la firme de Sunnyvale entendrait même produire ses propres séries Web, marchant sur les plates-bandes de Netflix. L'américain aurait déjà commandé quatre séries. Plus que de simples clips, il s'agirait de proposer de véritables épisodes dont le coût unitaire serait entre 700 000 dollars et plusieurs millions de dollars.

Ce n'est pas tout. La rumeur prête aussi à Marissa Mayer la volonté de concurrencer YouTube. Rappelons qu'à plusieurs reprises en 2013 l'américain a tenté de mettre la main sur Dailymotion, dont Orange est actionnaire. Avant de se heurter au protectionnisme d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Yahoo préparerait ainsi une plateforme vidéo et tenterait d'attirer de plus en plus de Youtubers renommés notamment en leur présentant un modèle économique plus avantageux à leur égard.

En plus de cela, Yahoo serait entré en discussion ce mois-ci avec News Distribution Network, qui n'est autre que le quatrième portail vidéo aux États-Unis avec 146 millions de visiteurs uniques par mois, lesquels visionneraient 573 millions de vidéos - contre 384 millions pour Yahoo, qui est en cinquième position.

N'omettant pas son métier historique, la recherche Web, Yahoo souhaite en parallèle faire évoluer son moteur en ajoutant la recherche contextuelle lorsqu'elle est réalisée depuis un terminal mobile. Au-delà de la géolocalisation, le système prendrait par exemple en compte les partages sur les réseaux sociaux, les contacts fréquents ou les articles consultés sur les sites thématiques du portail.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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