Mises à l'arrêt pendant plusieurs semaines suite à l'affaire de la récolte de données WiFi, les Google Cars viennent de reprendre du service en France pour « améliorer l'étendue de la couverture Street View et ajouter au service des sites exceptionnels du patrimoine français » annonce aujourd'hui un communiqué de Google France.
Le site en profite pour évoquer la fameuse affaire, qui dure depuis le mois d'avril dernier, et indique avoir apporté des « changements » aux voitures pour que ces dernières ne collectent plus de données WiFi. « Désormais, ses équipements ont été retirés et nos voitures collecteront uniquement des photos et des images 3D » explique le communiqué.
Les voitures ont donc recommencé dès aujourd'hui à sillonner les routes de 20 régions françaises parmi lesquelles la Sarthe, le Calvados, le Loiret, l'Oise ou encore la Haute Marne, et ce alors que l'enquête de la CNIL est toujours en cours : une démarche bien différence de celle de la firme en Angleterre, où les Google Cars ont repris la route après avoir reçu le feu vert des autorités locales. Contacté par nos soins, Google France a indiqué toujours collaborer étroitement avec la CNIL sur l'enquête, et que la comparaison entre les situations anglaises et françaises n'avaient pas lieu d'être : « Chaque pays décide différemment »nous a précisé la porte-parole. « Si l'on a repris le travail, c'est que l'on a estimé que les voitures pouvaient reprendre la route maintenant qu'elles sont allégées de l'équipement problématique » a-t-elle ajouté, indiquant que la CNIL était au courant de cette reprise depuis mercredi.
Contactée également, la CNIL vient de publier un communiqué sur son site Internet : la commission y juge la reprise de la circulation des véhicules Google Street View trop hâtive : « Alors même que les investigations de la CNIL ne sont pas terminées la reprise de la circulation des véhicules Street View apparaît prématurée » explique le communiqué rédigé cet après-midi. En somme, si Google semble désireux de passer à autre chose, la CNIL, elle n'a pas fini son travail : affaire à suivre, donc !