Le retour de Frank Underwood (Kevin Spacey) et de sa femme Claire (Robin Wright) n'est pas passé inaperçu. Après un faux départ début février, suite à la publication furtive de la saison 3 plusieurs semaines avant la date prévue sur Netflix, les 13 nouveaux épisodes de House of Cards ont débarqué un peu partout dans le monde au sein du catalogue du service le 27 février dernier. Partout, sauf en France, où Canal+ détient les droits de diffusion. La saison 3 de la série débutera le 12 mars prochain sur la chaîne cryptée, mais d'ici là, de nombreux fans auront probablement déjà tout vu.
Et pour cause : sans grande surprise, la troisième saison d'House of Cards fait un carton sur les plateformes de téléchargement illégal. Les données relevées par Excipio, un service Web qui suit l'évolution des partages de fichiers BitTorrent, faisaient état de plus de 681 000 téléchargements illégaux à travers le monde, durant les 24h ayant suivi la publication officielle de la saison 3 sur Netflix. Plus de deux fois les « performances » de la saison 2, qui avait été téléchargée 321 000 fois durant sa première journée en ligne.
La Chine, la plus accro
La France n'arrive qu'en huitième position des pays ayant le plus téléchargé la série. Loin devant, on trouve la Chine, avec plus de 60 000 téléchargements recensés en 24h. Viennent ensuite l'Amérique du Nord (50 000), l'Inde (47 000) ou encore l'Australie (40 000). Dans l'Hexagone, « seulement » 27 000 téléchargements sont évoqués.Ces chiffres ne prennent en compte qu'une partie des téléchargements illégaux. En se basant sur les trackers de torrents - qui font le lien entre les différentes personnes passant par le peer-to-peer pour télécharger -, Excipio écarte les autres formes de piratage, comme le streaming illégal, ou encore le téléchargement direct de fichiers. On est sans doute loin du compte exact.
Le site Variety souligne une autre pratique, qui serait courante dans certains pays où Netflix est actuellement absent : l'utilisation d'un VPN, un service qui permet de faire passer sa connexion Internet pour une autre, localisée dans un pays où le service est présent. Ainsi, plus de 20 millions de Chinois disposeraient d'un abonnement à Netflix qu'ils utiliseraient à l'aide de cette technique. Néanmoins, difficile de parler d'illégalité au sens strict, puisque cela nécessite de payer son accès. A noter que cette démarche est également possible depuis la France, où House of Cards est absent du catalogue.
Netflix, qui vient d'annoncer son arrivée prochaine en Australie et en Nouvelle-Zélande, n'a fait aucun commentaire concernant le piratage massif de l'une de ses séries phares. On ne sait donc pas si, à l'image d'HBO avec Game of Thrones, la plateforme de SVOD considère cette popularité illégale comme une forme de flatterie.
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