Un robot domestique avec du caractère ? L'idée est dans les cartons de Google. Un brevet déposé fin mars par le géant du Web évoque la possibilité de donner une personnalité à un robot destiné à un usage privé, le tout pour faciliter les interactions entre l'homme et la machine.
Les robots pourraient ainsi exprimer des humeurs comme « le bonheur, la peur, la surprise, la perplexité, ou la réflexion » et réagir en conséquence. Les mouvements du visage, la manière de parler et les mouvements du corps du robot pourraient refléter l'état d'esprit de la machine, si l'on peut dire.
Real Humans ?
Néanmoins, Google relativise la perspective : l'idée n'est pas de doter le robot d'une personnalité autonome pour qu'il n'en fasse qu'à sa tête, mais de permettre à son propriétaire d'orienter l'attitude de la machine pour en faire le compagnon idéal. Des traits de caractère pourraient ainsi être définis pour que les interactions se passent au mieux entre l'homme et la machine, tout en faisant en sorte que le robot dispose d'une attitude unique.Si la démarche a du sens, Google glisse cependant une suggestion un peu plus inquiétante : rien ne devrait empêcher, dans cette optique, de doter le robot de l'attitude d'une personne qui existe vraiment, voire qui est décédée. Une perspective qui n'est pas sans rappeler certaines œuvres de fiction, comme Real Humans, série dans laquelle il est possible de disposer d'un clone robot d'une personne défunte. La réalité pourrait donc finir par rattraper la fiction...
L'intelligence artificielle à nouveau en question
Si le brevet de Google ne témoigne pas concrètement de l'avancée de l'entreprise sur le sujet, on sait depuis longtemps qu'elle travaille activement sur la robotique et l'intelligence artificielle. Ray Kurzweil, directeur du département IA de Google, estime que les robots seront capables d'interagir émotionnellement avec les humains aux environs de 2030. C'est également lui qui soutient le principe de Singularité, qui prévoit que la machine pourra totalement dépasser la puissance du cerveau humain et prendre conscience d'elle-même aux environs de 2045.L'apprentissage des intelligences artificielles est déjà en marche : Microsoft dévoilait en juillet 2014 une IA de recherche capable d'apprendre de nouvelles informations. On peut aussi citer Spot, le robot de Boston Dynamics dont les mouvements rappellent vraiment ceux d'un chien.
L'évolution de l'intelligence artificielle pose question à de nombreux entrepreneurs et scientifiques ces dernières années. Stephen Hawking, Bill Gates ou encore Elon Musk ont témoigné de leurs inquiétudes. Le patron de Space-X et Tesla a récemment fait don de 10 millions de dollars dans un programme de recherche encadré.
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