À peine arrivée, la sonde OSIRIS-REx découvre de l'eau sur l'astéroïde Bennu

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 12 décembre 2018 à 11h52
Bennu
© NASA

Arrivé à proximité de Bennu il y a tout juste une semaine, la sonde spatiale OSIRIS-REx a déjà fait une découverte majeure puisqu'elle a détecté des traces de minéraux hydratés à la surface de l'astéroïde, autrement dit : de l'eau !

La mission OSIRIS-REx, dont le principal objectif est de ramener un échantillon du sol de l'astéroïde Bennu en 2023, confirme déjà tout son intérêt avec cette stupéfiante découverte. La NASA vient en effet d'annoncer que la sonde aurait détecté de l'eau à l'état de traces sur Bennu.

Une immense satisfaction pour les chercheurs

Depuis lundi 3 décembre, trois des cinq instruments scientifiques d'OSIRIS-REx sont dirigés vers Bennu et ont commencé leurs premières observations. C'est ainsi que le spectromètre imageur et infrarouge OVIRS, ainsi que son collègue le spectromètre à émission thermique OTES, ont pu révéler « la présence de molécules contenant des atomes d'oxygène et d'hydrogène liés, appelées "hydroxyles" » comme l'indique la NASA dans son communiqué de presse. Les chercheurs estiment que ces molécules pourraient être retrouvées sur l'ensemble de la surface de l'astéroïde, renfermées dans des argiles, et dont la découverte est une preuve formelle qu'un jour Bennu a été en contact avec de l'eau liquide.

Toutefois, Bennu est un bien trop petit corps céleste pour avoir pu accueillir de l'eau. Les chercheurs de la NASA pensent qu'il appartenait à un astéroïde beaucoup plus grand duquel il se serait détaché après une collision avec un autre objet. Amy Simon, chercheuse au Goddard Space Flight Center de la NASA et responsable de l'instrument OVIRS, a déclaré que cette découverte « confirme que cet astéroïde, un reliquat des premiers instants de la formation du Système solaire, est un excellent spécimen pour la mission OSIRIS-REx qui permettra d'étudier les substances volatiles et organiques primitives ». Elle ajoute également : « Lorsque les échantillons de cette matière arriveront sur Terre en 2023, les scientifiques auront un trésor entre leurs mains, qui leur fournira une mine d'informations sur l'histoire et l'évolution du Système solaire ».

Une mission pleine de promesses

Comme le précise Amy Simon, Bennu est un reliquat des premiers instants du Système solaire. Contrairement à une analyse in situ, le retour d'un échantillon permettrait de bénéficier d'informations très précises sur sa nature, mais aussi sur le rôle des astéroïdes dans l'apparition de la vie sur Terre.

Après son insertion orbitale, prévue pour le 31 décembre, OSIRIS-REx effectuera une étude plus approfondie de Bennu en réalisant une étude de ses différentes caractéristiques et une cartographie détaillée. La sonde entrera ensuite dans une phase de reconnaissance de 95 jours afin de choisir le site où l'échantillon sera prélevé. Le prélèvement est prévu pour juillet 2020, grâce à un système Touch and Go (TAGSAM) équipé d'un bras articulé.

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge
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Pigiste pour Clubic depuis 2018, j’ai d’abord pris la plume pour parler d’actualités, avant de me spécialiser peu à peu sur les catégories PC & Gaming, notamment les écrans et périphériques, ainsi que l’image et le son, plus particulièrement tout ce qui touche au Home Cinema : les téléviseurs, vidéoprojecteurs et barres de son.

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Commentaires (5)
KlingonBrain

Moi j’en ai trouvé en ouvrant un robinet.

Une petite pensée pour les pauvres qui ont du mal à payer leur eau, leur électricité et leur gaz.

bmustang

super ! quand la terre sera totalement asséchée!? on prendra un billet pour aller chercher cette eau, mais à son prochain passage. Vous voyez tous ce qu’il vous reste à faire pour l’eau d’abord, mais le climat surtout.

Leydorn

Et les glaces martiennes, lunaires, arctiques et antarctiques, et nos montagnes…?

mecatroid

Ca c’est bien joué les gars, coup de chance :slight_smile:

Popoulo

Plus qu’à trouver le pastaga. Sinon, inutile.

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