Alors que le projet de StartRocket d'envoyer en orbite des publicités paraissait lunaire à son annonce en janvier, la startup aurait enfin un premier client : PepsiCo.
Mais jusqu'où ira la publicité ? Alors que l'espace public est déjà saturé de publicités en tous genres - jusqu'à des dizaines de milliers de stimuli par jour -, la startup russe StartRocket a eu la bonne idée de s'éloigner de la Terre pour envoyer les publicités dans le grand vide de l'espace. Si le projet devient bel et bien réalité, PepsiCo pourrait lancer ses premières bannières en orbite d'ici 2021.
Un logo Pepsi dans l'espace en 2021 ?
Vous avez toujours rêvé de voir le logo de Pepsi scintiller parmi les étoiles ? StartRocket pourrait enfin faire de ce rêve - ou de ce cauchemar - une réalité. Grâce à ses nano-satellites, baptisés CubeSats, la startup pourrait permettre à Pepsi de vanter les mérites de sa boisson énergisante « Adrenaline Rush » au cœur d'une « campagne visant à lutter contre les stéréotypes et les discriminations à l'encontre des gamers ».Loin d'être une blague, Olga Mangova, porte-parole de PepsiCo Russie, a confirmé ce partenariat auprès du site Futurism en ajoutant que les « panneaux publicitaires en orbite représentent une révolution sur le marché de la communication ». Une révolution qui pourrait même démarrer dès 2021.
De la Terre à la Lune : StartRocket ne peut pas échapper à la loi
D'un point de vue technique, ces CubeSats pourraient graviter entre 400 à 500 km d'altitude, aux côtés de l'ISS (environ 400 km d'altitude), et rendre visibles les messages publicitaires pendant environ six minutes, trois à quatre fois par jour.Un projet ambitieux sur le papier, mais qui ne manquera pas de se heurter à des barrières de taille. Si les CubeSats posent un problème de pollution visuelle et d'éthique, on peut se demander si StartRocket obtiendra l'autorisation nécessaire pour envoyer ses satellites en orbite. Le Traité de l'Espace ratifié en 1967 prévoit que « les activités non-gouvernementales dans l'espace, comprenant la Lune et les corps célestes, doivent obtenir l'autorisation préalable, puis la surveillance permanente de l'État membre concerné par le traité ». Reste à voir si le Kremlin acceptera ou non de se porter garant d'un tel projet qui stationne toujours à sa phase de financement.