Si les règles essentielles du Code de la route sont connues de tous, y compris des cyclistes qui n'ont pas de permis à passer, on ne peut pas en dire autant des lois régissant l'espace aérien. Or, ces dernières années, les drones civils se sont largement démocratisés. Certains grands enfants volent à relativement haute altitude, sur des distances assez importantes, et peuvent parfois, avec tout le bon sens du monde, enfreindre sans le savoir la législation.
DJI leur prépare ainsi, depuis quelque temps, une mise à jour de firmware qui leur imposera techniquement le respect de certaines des règles les plus importantes, en intégrant des zones d'exclusion aérienne et en créant des barrières virtuelles.
Des crashs à la Maison Blanche et à la frontière mexicaine
Cette mise à jour était en préparation depuis quelque temps, mais l'actualité a poussé ce fabricant, l'un de ceux qui a le plus contribué à la démocratisation des drones grand public, à avancer sa sortie.Un drone DJI Phantom s'est effectivement écrasé sur la pelouse de la Maison Blanche la semaine dernière, mettant en alerte les services secrets. Le pilote s'était rapidement livré aux forces de l'ordre. C'est un agent du gouvernement américain, résidant à quelques blocs, qui volait sur son temps libre lors d'une soirée arrosée entre amis.
Un peu plus tôt, toujours en Amérique du Nord, les autorités avaient intercepté un autre drone DJI qui tentait de faire passer de la drogue en provenance du Mexique en traversant la frontière.
DJI publiera donc prochainement une mise à jour obligatoire qui empêchera ses drones de la série Phantom 2 de survoler de nombreuses no-fly zones, telles que l'espace aérien de Washington ou 10 000 aéroports. Les drones modernes reposent en grande partie sur un GPS pour se stabiliser, c'est ce qui a permis de les démocratiser, il est donc assez facile de leur appliquer des barrières. Le modèle Inspire 1 et ceux de la série Spreadwing, nettement plus onéreux et destinés à un usage professionnel, ne sont pas concernés.
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