Un manager protégé qui harcelait sexuellement ses collègues
Selon le blog de Susan Fowler, un de ses supérieurs lui aurait fait des avances. Elle a ensuite découvert, en discutant avec ses collègues, que l'homme avait fait la même proposition à d'autres femmes.De plus, lorsque Susan Fowler est allée se plaindre à sa hiérarchie, cette dernière aurait défendu le manager : comme aux autres femmes, elle le découvrira plus tard, on lui a répondu qu'il n'avait jamais fait de telles propositions auparavant. Susan Fowler a donc eu deux choix : soit rester dans l'équipe de cet homme et risquer de mauvaises appréciations de sa part, soit partir rejoindre une autre équipe sur un autre projet. Voulant travailler sur le projet dont ce manager était en charge, elle a continué dans cette voie.
A aucun moment sa hiérarchie ne semble avoir eu l'intention de sanctionner l'homme... Qui ne l'a d'ailleurs jamais été, malgré les accusations graves et répétées.
Uber ouvre une enquête
Une fois qu'elle a quitté Uber, elle travaille désormais chez Stripe, Susan Fowler a décidé d'agir en publiant, le 19 février 2017, son histoire. Rapidement, les médias s'en sont emparés et Uber, dans la tourmente, a lancé une enquête interne.Travis Kalanick, PDG et fondateur d'Uber, semble prendre l'affaire très au sérieux : il a commissionné l'ancien ministre de la Justice de l'administration Obama, Eric Holden, pour mener l'enquête. Il sera épaulé d'Arianna Huffington, membre du Conseil d'Administration d'Uber, de Liane Hornsey, directrice générale des Ressources Humaines de la start-up et d'Angela Padilla.
Uber joue gros : à la suite de la publication de l'article par Susan Fowler, un nouvel appel à supprimer et boycotter Uber a été lancé sur les réseaux sociaux. Lors du dernier appel, au moment des manifestations contre le décret anti-immigration de Donald Trump, Uber avait perdu plusieurs centaines de milliers de clients en quelques jours.