Neuf fonctionnalités d'assistance à la conduite obligatoires en Europe à partir de 2022

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 31 mars 2019 à 13h53
Véhicule et assistances

Un accord politique vient d'être trouvé par la Commission européenne au sujet des fonctionnalités d'assistance à la conduite. Longuement débattu et pour le moment adopté de manière provisoire, cet accord vise à rendre obligatoires neuf fonctionnalités d'assistance à la conduite à partir de 2022.

Limiteur de vitesse, « boîtes noires », système d'alerte à la somnolence ou au freinage d'urgence, des fonctionnalités que l'on pourrait retrouver sur tous les véhicules d'ici 2022.

Une mesure encore provisoire, mais qui risque de faire parler d'elle

Alors que le constructeur suédois Volvo a annoncé au début du mois son intention de limiter la vitesse de tous ses véhicules à 180 km/h et plus récemment son idée d'équiper les cabines de ses véhicules de caméras afin de pouvoir surveiller et identifier les distractions et autres risques pour le conducteur, la Commission européenne entend aller encore un peu plus loin pour augmenter la sécurité au volant et sur les routes.

Les députés européens ont en effet récemment voté un accord qui porte sur l'ajout de neuf fonctionnalités d'assistance à la conduite qui deviendraient obligatoires à partir de 2022.

Ainsi, les véhicules haut de gamme des constructeurs automobiles ne seraient plus les seuls à profiter de la plupart de ces technologies. Une bonne nouvelle pour les consommateurs puisque même les modèles les moins équipés se verraient alors bénéficier de ces technologies. Seulement, si les aides au maintien de voie, les systèmes avancés de freinage d'urgence et d'alerte à la somnolence, les caméras de recul et détecteurs sont déjà connus et appréciés des automobilistes, les nouveaux ajouts risquent quant à eux de recevoir un accueil mitigé.

Boîtes noires et assistance intelligente à la vitesse (ISA)

En effet, parmi eux on retrouve notamment l'ajout d'un enregistreur de données, autrement dit une sorte de « boîte noire » comme on en utilise dans les compagnies aériennes. Cet enregistreur permettra de garder un œil sur de nombreux paramètres du véhicule afin d'aider à déterminer les circonstances d'un accident, des détails qui seraient surtout susceptibles d'intéresser les assurances. Les « boîtes noires » fonctionneraient cependant sur une boucle fermée, ainsi les données de conduite seraient régulièrement écrasées.

Enfin, l'élément le plus controversé de cet accord européen est très certainement l'ajout de l'assistance intelligence à la vitesse (ISA). Cette technologie permet en effet, via une reconnaissance GPS ou par vidéo, d'identifier les portions de routes sur lesquelles vous circulez et d'adapter automatiquement la vitesse du véhicule en fonction des limitations de vitesse en vigueur. Le conducteur serait d'abord averti, puis la vitesse serait ajustée automatiquement si celui-ci ne lève pas le pied de l'accélérateur. Toutefois, les récentes discussions font mention d'une possibilité de désactiver ce système intelligent.

Le Parlement européen devrait statuer et formaliser cette mesure d'ici septembre 2019. Si tout se passe comme prévu, les constructeurs auraient alors jusqu'à 2024 pour inclure ces technologies sur les véhicules déjà présents sur le marché. Tous les véhicules à venir devront quant à eux être conformes à cette législation à partir de 2022.

Matthieu Legouge
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