© Alienware
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Moins d’un an après la sortie du premier moniteur QD-OLED du marché, Alienware rempile avec une version un peu plus abordable de son écran phare dont la distinction se fait uniquement par la lettre F ajoutée à la dénomination du produit. Diagonale, résolution et performances sont exactement similaires par rapport à son prédécesseur. La seule et unique différence est que le AW3423DWF met de côté le G-Sync Ultimate et sa puce dédiée, pour un tarif qui passe alors de 1 299 à 1 099 euros.

Les plus
  • Image superbe en SDR comme en HDR
  • Excellente expérience HDR
  • Noirs et couleurs de l'OLED
  • Revêtement antireflet efficace
  • Temps de réponse de la dalle
Les moins
  • Luminosité limitée en SDR
  • Sous-pixels verts visibles sur du texte (si l'on s'y attarde)

Premier moniteur QD-OLED du marché, lancé seulement quelques semaines après l’annonce du retour de Samsung Display dans la production de dalles OLED, l’Alienware QD-OLED AW3423DW et son successeur (le AW3423DWF) que nous testons aujourd’hui, font figure de véritables vitrines technologiques pour les deux fabricants.

Comme nous l’avons vu lors de notre récapitulatif des meilleures annonces du CES 2023, l’OLED va connaître un déploiement bien plus conséquent au cours de l’année, notamment sur les moniteurs gaming, avec de plus petites diagonales et des taux de rafraîchissement plus élevés. Notre Alienware AW3423DWF va donc voir une concurrence un peu plus féroce débarquer dans les mois qui viennent. Quoi qu’il en soit, ce moniteur est très alléchant sur le papier, mais aussi avec un tarif qui reste « dans les clous » pour ce type d’écran au format large et à la technologie nouvelle. Entrons sans plus tarder dans le vif du sujet.

Prix et disponibilité

Notre modèle de test du jour ne semble disponible, pour le moment, que sur la boutique officielle de Dell. Du moins à son prix de départ, car nous l’avons aperçu sur Amazon à un tarif bien plus élevé. Pour rappel, le prix de lancement de ce moniteur est de 1 099 euros. Son prédécesseur, muni d’une puce NVIDIA qui lui permet de s’afficher avec la certification G-Sync Ultimate, est quant à lui commercialisé à 1 299 euros.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Fiche technique Alienware AW3423DWF

Résumé
Taille d'écran34 pouces
Résolution3440 x 1440 px
Format d'écran21/9
Type de dalleOLED
Technologie d'affichageAMD FreeSync, Adaptive-Sync, G-Sync Ultimate
HDRVESA DisplayHDR 400 True Black
Fréquence de rafraîchissement175Hz
Temps de réponse0.1ms
Type d'écranOLED
Affichage
Taille d'écran34 pouces
Résolution3440 x 1440 px
Format d'écran21/9
Type de dalleOLED
Dalle mate antirefletOui
Technologie d'affichageAMD FreeSync, Adaptive-Sync, G-Sync Ultimate
HDRVESA DisplayHDR 400 True Black
Luminosité1000 cd/m²
Contraste1 000 000 : 1
Profondeur de couleur10 bit
Fréquence de rafraîchissement175Hz
Temps de réponse0.1ms
Écran
Type d'écranOLED
Écran largeOui
Écran incurvéOui
Compatible 3DNon
Écran tactileNon
Ergonomie
Angle d'inclinaison avant+21°
Angle d'inclinaison arrière-5°
Écran pivotableNon
Pied réglable en hauteurOui
Pied amovibleOui
Fixation VESA100 x 100 mm
Connectique
Entrées vidéoHDMI 2.0 x2, DisplayPort 1.4
Sorties audioPrise casque Jack 3.5mm
Connecteur(s) additionnelsEthernet (RJ45), USB 3.1
Caractéristiques physiques
Largeur415.57mm
Hauteur525.57mm
Hauteur (Max)815.25mm
Profondeur305.71mm
Poids10.37kg
Alimentation
Alimentation interneOui

Design et ergonomie

N’en déplaise à certains qui l’auraient préféré habillé de blanc, la seule différence en matière de design entre cet AW3423DWF et son prédécesseur n’est autre que le coloris du plastique arrière du moniteur, noir sur ce nouveau modèle. Nous avons affaire à un produit parfaitement construit, quand bien même c’est le plastique qui domine dans les choix de matériaux du fabricant.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le support nous fait profiter d’une ergonomie tout à fait raisonnable pour un écran incurvé de 34 pouces, notamment avec une rotation assez ample de l’ordre de 20 degrés sur la droite comme sur la gauche ainsi qu’un ajustement de l’inclinaison de -5 à +21 degrés. Enfin, le pied permet d’ajuster la hauteur du moniteur sur une amplitude de 11 cm.

On ne passe pas à côté de quelques éclairages RGB fantaisistes © Matthieu Legouge pour Clubic

© Matthieu Legouge pour Clubic

En revanche, il faut bien dire que cet écran Alienware AW3423DWF occupe un espace relativement important sur un bureau, d’abord en raison de sa diagonale, mais surtout de son socle particulièrement imposant. Il est ainsi nécessaire de disposer d’un minimum de 31 cm de profondeur alors que les deux pieds occupent 43 cm sur la largeur. Pour résumer, il faut prévoir un assez bel espace si vous souhaitez conserver un peu de liberté de mouvement sur votre bureau.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Avec un léger rayon de courbure de 1800R, l’écran favorise l’immersion sans pour autant venir modifier l’expérience du tout au tout comme l’ont fait des moniteurs incurvés tels que le Samsung Odyssey G7 ou le MSI MPG Artymis 343CQR avec leur courbe 1000R très prononcée. L’écran bénéficie d’un excellent niveau de finitions, notamment avec un cadre fin d’à peine 5 mm d’épaisseur et une bordure inférieure discrète.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Connectiques

La connectique de ce moniteur est relativement complète, mais comme c’est le cas la plupart du temps, elle n’est pas facilement accessible une fois que le moniteur est en place sur le bureau. C’est du moins le cas pour les entrées et sorties placées à l’arrière dans un logement que vient recouvrir un cache plastique qui nous semble un peu fragile, vu sa souplesse. À côté de ça, on trouve tout de même trois connectiques placées de manière à y accéder bien plus facilement : la prise mini-jack de 3,5 mm et deux ports USB 3.1.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour le reste, on retrouve l’alimentation sur la gauche (il s’agit d’une alimentation interne), deux DisplayPort 1.4, un HDMI 2.0, un connecteur mini-jack pour enceintes, le port USB-B et deux autres ports USB 3.1 logés sur la partie droite. Vu l’épais support proposé avec cet écran, il aurait été dommage de ne pas fournir la possibilité d’y passer des câbles à travers. Le pied intègre un système guide-câble bienvenu, qui permet de garder une installation propre. Tous les câbles y tiennent sans aucun problème.

Ergonomie logicielle et paramétrage

L’écran est on ne peut plus simple à utiliser, à l’aide d’un bouton d’allumage/d'extinction sur la droite, et un joystick au centre pour contrôler le moniteur et son OSD. 11 modes d’image sont à notre disposition, de même que diverses options pour peaufiner l’image à notre guise avec le mode Créateur et les modes consacrés au jeu.

© Matthieu Legouge pour Clubic

On retrouve bien sûr des fonctions dédiées au gaming, notamment avec Alien Vision qui permet d’augmenter la visibilité dans les scènes sombres, d'améliorer la netteté en jeu et de supprimer certains éléments, ou bien d'appliquer une carte thermique au jeu. Enfin, une série de réticules est au programme, comme sur tout moniteur gaming qui se respecte.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Parmi les autres options, on profite des fonctions PIP/PBP, bienvenues sur un tel moniteur, et bien sûr, de tout un menu dédié aux quelques éléments d’éclairage RGB disséminés à l’arrière et au niveau du bouton d’alimentation. Enfin, différents réglages sont proposés en matière de HDR, nous aurons l’occasion d’y revenir un peu plus loin dans ce test. Notons pour clore ce paragraphe que cette variante AW3423DWF du moniteur QD-OLED de Dell n’intègre pas la puce NVIDIA G-Sync Ultimate que l’on trouve sur le premier modèle commercialisé. À la place, Alienware propose le support AMD FreeSync Premium. Le G-Sync reste toutefois utilisable, puisque l’écran se montre bien compatible avec la technologie du caméléon.

Qualité d'image

Nous avons sélectionné le mode Créateur pour effectuer l’essentiel de nos mesures à la sonde.

S’agissant d’un moniteur OLED, l’Alienware AW3423DWF épate dès les premiers instants par sa qualité d’image et la profondeur des noirs qu’il affiche. Considéré comme infini, pour la simple raison que notre sonde n’est pas capable de le mesurer, le contraste fait preuve d’un excellent dynamisme, à une exception près : le pic lumineux est ici moins élevé que sur un moniteur LED équivalent. Sans réelle surprise, ce moniteur offre de meilleures prestations sur de nombreux points par rapport à un écran LCD, quand bien même celui-ci serait doté d’un rétroéclairage Mini-LED, comme c’est le cas pour l’impressionnant Samsung Odyssey Neo G9. On profite notamment de meilleurs angles de vision, de couleurs plus riches et d’un niveau de détail dans les scènes avec une profondeur d’image que l’on ne retrouve pas avec les dalles VA, et encore moins IPS.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le point faible, avec les signaux SDR, reste la luminosité. Avec un pic lumineux relevé à 258,2 cd/m² lors de nos mesures, il va sans dire que le moniteur QD-OLED d’Alienware n’est pas le meilleur prétendant pour des sessions de jeu en pleine journée dans un environnement trop lumineux. En revanche, la gestion des reflets est très efficace avec un revêtement qui se montre convaincant dans des situations classiques de luminosité dans la pièce. À moins d’avoir directement une fenêtre qui reflète sur l’écran, l’usage quotidien n’est pas fortement affecté avec un affichage qui reste bien visible dans la plupart des cas. Bien sûr, la luminosité n’a pas les mêmes limitations lorsqu’il s’agit de diffuser des contenus HDR, mais nous y reviendrons.

Par défaut avec le mode Créateur, la température de couleur tire vers le rouge avec une moyenne de 6 054 K. On note une excellente précision sur le gamma, avec une courbe relativement linéaire et un gamma moyen de 2,395.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La précision des couleurs est également au rendez-vous. Avec le mode d’image Standard comme avec le mode Créateur, il n’est pas nécessaire de réaliser un quelconque étalonnage. Nous relevons un Delta E moyen de 1,59, bien en dessous de la valeur seuil au-delà de laquelle les dérives chromatiques sont perceptibles à l’œil.

Enfin, l’espace sRGB est parfaitement couvert avec le mode Créateur, à plus de 99 %.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Notre exemplaire de test présente une uniformité parfaite, l’image reste la même sur toute la surface de l’écran, une qualité apportée par la technologie OLED. C’est le premier écran PC que nous testons à offrir de tels résultats en matière d’uniformité. Cela n’a toutefois rien d’une surprise en ce qui concerne une dalle qui ne fait pas appel à un rétroéclairage.

© Matthieu Legouge pour Clubic

HDR

Deux options nous sont proposées en HDR, avec un mode « HDR Peak 1000 » qui permet de pousser la luminosité jusqu’à un certain seuil (1 000 cd/m² en théorie), et un mode DisplayHDR True Black 400 qui vient apporter les exigences requises pour profiter de la certification VESA du même nom prévue, notamment, pour les écrans OLED.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Nous avons d’abord lancé nos mesures avec la seconde option. Le pic lumineux est en effet limité à 436 cd/m² pour être exact. La courbe EOTF se lisse à partir de 40 % de luminance, dans le but de conserver le plus de détails possible dans les hautes lumières.

Avec le mode HDR Peak 1000, le pic lumineux sur une fenêtre de 10 % ne change quasiment pas. C’est en revanche sur les fenêtres de 1 et 2 % que le changement se fait ressentir, avec un pic lumineux qui atteint 980 cd/m². L’ABL est néanmoins très agressif dans ce mode, avec un pic lumineux qui chute rapidement jusqu’à atteindre moins de 150 cd/m² lorsque l’on diffuse une fenêtre pleine taille, contre environ 270 cd/m² avec le mode DisplayHDR True Black, comme le montrent les deux captures ci-dessous.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Finalement, c’est bien le mode DisplayHDR True Black qui offre le meilleur niveau de performances. Certes, les petits détails les plus lumineux ressortent moins, mais on conserve une luminosité moyenne plus importante pour les scènes lumineuses. Ce compromis est préférable et offre un meilleur suivi global sur les courbes de luminance et EOTF.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La justesse colorimétrique est également au rendez-vous avec les signaux HDR. Nous mesurons un Delta E moyen de 2,1 sans constater d’importantes dérives chromatiques.

Concernant la couverture colorimétrique, l’Alienware AW3423DWF profite largement de sa dalle QD-OLED en couvrant 99,48 % de l’espace DCI-P3 et près de 80 % du très exigeant Rec. 2020.

DCI-P3
Rec. 2020

Performances

Même sans le support du G-Sync Ultimate, l’Alienware AW3423DWF est un moniteur quasi idéal pour le jeu. Sa définition permet d’atteindre de bonnes performances sans nécessairement avoir à le connecter aux cartes graphiques les plus puissantes du moment. Son refresh rate de 175 Hz nous semble largement suffisant, et à vrai dire, le sentiment de fluidité est déjà très bon quand on opte pour un taux de rafraîchissement de 144 Hz. Sur ce point, la dalle OLED et ses temps de réponse aident beaucoup à offrir des mouvements fluides et sans artefacts visibles.

Enfin, nous avons pu vérifier la bonne compatibilité avec le G-Sync sur ce modèle : la démo NVIDIA Pendulum s’exécute sans accroc. Le seul point qui peut être vu comme une limitation serait plutôt à voir du côté de la connectique, avec une bande passante HDMI qui n’autorise pas la 4K à 120 Hz.

L’Alienware AW3423DWF brille aussi par le sentiment d’immersion qu’il procure, notamment grâce à une image dénuée de tout blooming et un revêtement antireflet particulièrement efficace © Matthieu Legouge pour Clubic

© Matthieu Legouge pour Clubic

Il y a malgré tout un défaut à noter avec cet écran QD-OLED. Celui-ci provient de la structure même de ses sous-pixels, avec une matrice disposée de manière triangulaire, et non alignée comme c’est généralement le cas sur les écrans LCD. En observant bien, il est en effet possible de voir un fin contour vert autour du texte. On l’aperçoit notamment lorsque des éléments blancs sont affichés sur fond sombre. En revanche, il faut bien avouer que l’on s’en aperçoit uniquement lorsque l’on cherche à l’observer, et vous ne devriez pas apercevoir ce défaut lié à la structure des sous-pixels en jouant, ni même en rédigeant du texte sous Word avec le mode sombre.

Consommation électrique

L'Alienware AW3423DWF n'est pas vraiment économe en énergie. À l'aide de notre protocole habituel, nous relevons une consommation relative de 98 W/m². Cela le place dans une moyenne haute par rapport à d'autres moniteurs du même calibre.

Alienware QD-OLED AW3423DWF : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
9 / 10

En choisissant l’alternative QD-OLED de Samsung Display, Alienware est parvenu à produire un moniteur largement indiqué pour le jeu tout en établissant un positionnement tarifaire que l’on peut juger comme raisonnable, au vu du produit, de sa fiche technique et de l’expérience gaming qu’il propose. Il s’agit en effet d’un formidable écran de jeu avec lequel la grande majorité des points cruciaux en matière de gaming se voient tirés vers le haut. On pense bien sûr à ce que l’OLED apporte, à savoir des noirs profonds et une image dynamique, d’excellents angles de vision, des temps de réponse au plus bas, mais aussi des couleurs très riches, une colorimétrie soignée et une expérience HDR convaincante dans l’ensemble. Citons encore la garantie anti burn-in sur trois ans qui rassure par rapport à la bonne tenue de la dalle dans le temps, quand bien même ce n’est pas un critère que nous pouvions apprécier lors de nos tests.

Il reste encore des points à améliorer, notamment en matière de polyvalence, car le rayon de courbure de ce AW3423DWF ainsi que la structure de ses sous-pixels peuvent ne pas répondre aux attentes de ceux qui ont besoin d’un affichage professionnel pour la création de contenu ou autres activités exigeantes.

Les plus
  • Image superbe en SDR comme en HDR
  • Excellente expérience HDR
  • Noirs et couleurs de l'OLED
  • Revêtement antireflet efficace
  • Temps de réponse de la dalle
Les moins
  • Luminosité limitée en SDR
  • Sous-pixels verts visibles sur du texte (si l'on s'y attarde)
Sous-notes
Qualité d'image
9
Design et ergonomie
8
Performances
9
Polyvalence
8