SATA 3.2 ratifié : vers des SSD à la fois plus rapides, plus petits et moins énergivores

Romain Heuillard
Publié le 19 août 2013 à 16h04
Le Serial ATA 3.2 a récemment été ratifié. Ces nouvelles spécifications ouvrent la voie à des supports de stockage plus rapides, plus petits et plus économes en énergie.

00BE000006478964-photo-logo-serial-ata.jpg

Rattraper le retard sur les réalités du marché

La Serial ATA International Organization (SATA-IO) a récemment profité du Flash Memory Summit (tout un symbole) pour annoncer la ratification du Serial ATA 3.2, officiellement en développement depuis deux ans. Cette ratification intervient avec un an de retard sur le calendrier initial, mais c'est la révision la plus importante de l'histoire du SATA, standardisant la plupart des nombreuses évolutions intervenues ces derniers mois sur le marché du stockage.

Les besoins et les contraintes en matière de stockage on tant évolué ces derniers temps que de nombreux ordinateurs et dispositifs se sont mis à employer des solutions non standardisées, rendant impossible ou très difficile le remplacement des supports de stockage. Citons par exemple le dernier MacBook Air d'Apple qui a recours à des barrettes de mémoire flash PCI-Express uniques en leur genre.

Le SATA Express ou la fusion avec le PCI-Express

Le SATA 3.2 inaugure à ce titre le SATA Express, qui marie l'architecture logique du Serial ATA à l'interface PCI-Express. Le taux de transfert maximal est ainsi porté de 600 Mo/s avec le SATA à 6 Gb/s à 2 Go/s avec deux lignes PCIe 3.0.

Le SATA Express requiert un nouveau connecteur, sur lequel on peut brancher soit un support de stockage SATA Express, soit deux supports SATA traditionnels, mais pas de carte PCIe.

00F0000004492978-photo-concept-de-connecteur-sata-express.jpg

Le M.2 et le DevSleep standardisés

Comme prévu, le SATA 3.2 standardise également de nouveaux form factors plus compacts : l'USM Slim est un connecteur externe qui permet par exemple d'enficher un support de stockage dans un téléviseur. Le M.2, autrefois appelé NGFF, est quant à lui une alternative compacte au mSATA et au mini PCIe. Enfin le microSSD permet de concevoir des SSD sous forme de puces tout-en-un à souder.

La nouvelle révision standardise enfin des fonctionnalités existantes dont la prise en charge n'était jusqu'à présent pas garantie. En particulier la fonction DevSleep permet aux SSD d'abaisser leur consommation à moins d'un milliwatt au repos. Une autre fonction permet au système d'exploitation, et non au contrôleur du support de stockage, de gérer la répartition des données sur un disque dur hybride (SSHD ou Solid State Hybrid Drive).

0140000006478968-photo-ssd-micron-m-2.jpg
Un SSD au format M.2

Pour aller plus loin
Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles