Comme son nom l'indique, cette version de l'Ativ Book 9 est moins clinquante et surtout nettement moins onéreuse : quand l'Ativ Book 9 Plus est vendue 1 350 euros environ, le portable que nous testons ici se trouve aujourd'hui autour des 500 euros.
Les différences entre ces deux machines sont nombreuses, mais la compacité, le poids et le design de l'Ativ Book 9 Lite restent ceux d'un ultrabook. Nous verrons sur quels éléments a rogné Samsung pour tirer le prix de son portable aussi bas.
Présentation[/anchor]
Samsung Ativ Book 9 Lite | |
Caractéristiques techniques | |
Réf. exacte | NP905S3G-K02FR |
Ecran - Définition | 13,3 pouces 1 366 x 768 pixels |
Processeur | AMD Kabini (1,4 GHz) |
Nombre de cœurs | 4 |
Mémoire vive | 4 Go DDR3 1 066 MHz |
Carte graphique | Radeon HD 8250 |
Stockage | SSD 128 Go |
Wi-Fi | 802.11 b/g/n |
Bluetooth | 4.0 |
Lecteur de cartes | SD, SDHC, SDXC |
Connectique PC | USB 2.0 + USB 3.0 |
Connectique A/V | mini-HDMI 1.4, mini-VGA, casque/micro, adaptateur Ethernet |
Webcam | 0,9 MP |
Touchpad | 102 x 68 mm cliquable multipoint |
OS | Windows 8.1 64 bits |
Batterie | 2 cellules 30 Wh |
Dimensions | 324 x 224 x 16,9 mm |
Poids | 1,44 Kg |
Ce plastique alourdit légèrement l'Ativ Book 9 Lite par rapport au modèle haut de gamme de Samsung. Reste qu'à moins de 1,5 Kg (1 440 grammes, précisément), il reste suffisamment léger pour convenir à l'utilisateur nomade.
Notez que l'Ativ Book 9 Lite se décline en une version tactile, le poids passant alors à presque 1,6 Kg. C'est pour ce modèle que Samsung a opté pour une charnière qui permet une ouverture à 180°, comme le fait l'Aspire S7 d'Acer.
En dehors de l'utilisation de plastique, la définition de l'écran de ce portable trahit également le positionnement de ce dernier. L'affichage sur 1 366 par 768 pixels commence vraiment à être dépassé, à l'heure des 3 200 x 1 800 pixels de l'Ativ Book 9 Plus ou de l'Ativ Q, des 2 560 x 1 700 pixels du Chromebook Pixel ou même des dalles Full HD qu'arborent différents ultrabooks du moment.
La qualité de la dalle utilisée déçoit également : après une calibration nécessaire (l'image est froide par défaut, le delta E moyen atteint 7,9), la luminosité n'atteint que 193,5 cd/m² pour un point noir à 1,33 cd/m², soit un taux de contraste que l'on peut qualifier de mauvais, à 145:1. Sans calibration, c'est meilleur (208:1), mais encore trop faible. Samsung compense quelque peu cette faiblesse par un traitement anti-reflet plutôt efficace.
Configuration matérielle[/anchor]
Ultrabook, pas ultrabook ? Coupons court au débat : ce terme a été inventé par Intel et pour être qualifié de tel, un PC portable doit remplir certaines conditions. L'Ativ Book 9 Lite les remplit presque toutes, d'où la confusion. Un seul élément invalide cette appellation : l'absence d'un processeur... Intel.En effet, Samsung a intégré dans son ultraportable une puce fournie par AMD. Un APU Temash à quatre cœurs Jaguar dont la fréquence (1 GHz de base) peut atteindre 1,4 GHz (en turbo). Le A6-1450 dont il est question ici dispose d'un cache de niveau 2 de 2 Mo et d'un TDP de 8W. Fait étrange : il n'est fait mention nulle part de ce « détail », que ce soit dans la fiche technique de l'Ativ Book 9 Lite ou sur le portable en lui-même, sur lequel on trouve un très marketing « x4 Quad-Core ».
Cet APU embarque, pour la partie graphique, un Radeon HD 8250 qui exploite la micro-architecture GCN et supporte DirectX 11.1. Il comporte 128 Shader Cores cadencés entre 300 et 400 MHz et ne dispose pas de mémoire en propre, utilisant en cas de besoin la mémoire système, à savoir 4 Go de DDR3-1066. Soyons clairs : cet IGP n'est pas vraiment ce qu'on appelle un foudre de guerre et ses performances sont loin d'égaler celles d'un GPU dédié.
Côté stockage, Samsung a choisi un SSD de 128 Go. À notre connaissance, le constructeur ne propose pas de déclinaison de son Ativ Book 9 Lite avec une capacité supérieure. Il faudra donc faire avec cette capacité pour le moins limitée.
Enfin, vous pourrez compter sur deux ports USB (dont l'un compatible avec la norme USB 3.0), une sortie micro-HDMI, une autre au format mini-VGA et une dernière destinée à accueillir un adaptateur Ethernet (fourni par Samsung). Notez la présence d'un lecteur de cartes mémoire 3-en-1 dissimulée par une trappe, et d'une webcam 720p.
Cet ultraportable est compatible Bluetooth v4.0 et Wi-Fi 802.11n. Enfin, l'Ativ Book 9 Lite embarque une batterie (non amovible) de 30 Wh, pour une autonomie annoncée de 8,5 heures.
A l'usage, ergonomie[/anchor]
À l'usage, si l'on ressent le manque de vélocité de l'Ativ Book 9 Lite, on ne peut en revanche pas se plaindre de son duo clavier / touchpad. Le premier est tout simplement identique au modèle haut de gamme de Samsung, l'Ativ Book 9 Plus, rétroéclairage mis à part. La course des touches est suffisamment importante, les touches sont bien proportionnées, aucune d'entre elles ne souffre d'une taille trop petite, même pas le pavé directionnel.Quant au touchpad, il bénéficie lui aussi de dimensions généreuses, la glisse est bonne (sans être fantastique) et les points de pression multiples sont bien gérés pour profiter du défilement horizontal comme vertical ou encore du zoom. Bref, rien à redire de ce côté !
On regrettera simplement que Samsung n'ait pas prévu, en plus des habituels raccourcis, une touche dédiée à son SideSync ou son HomeSync Lite, deux logiciels introduits par le constructeur avec sa gamme Ativ Book 9.
Le premier permet d'utiliser l'écran d'un smartphone compatible (de marque Samsung évidemment) comme écran secondaire, ou encore d'afficher virtuellement votre téléphone sur l'écran du PC. Pour cela, il faut que votre smartphone soit équipé d'Android 4.0 Ice Cream Sandwich au minimum, installer l'application SideSync sur ce dernier, créer un compte Samsung et activer le débogage USB. Cette application autorise également le transfert des photos, le copier-coller (pour un SMS, par exemple) ou le drag'n drop (pour transférer des fichiers).
Nous n'avons eu aucun souci pour faire fonctionner notre Galaxy S4 de test comme écran secondaire. En revanche, impossible de faire apparaître l'écran du smartphone sur celui de l'Ativ Book 9 Lite, malgré nos nombreux essais.
Le HomeSync Lite est quant à lui une solution de cloud personnel, comme aime à la définir Samsung. Le constructeur dit avoir pensé à ceux qui hésitent à envoyer leurs données dans les nuages et a donc conçu un système de partage entre un PC « serveur » (nécessairement toujours allumé) et d'autres appareils gravitant autour. Les photos ou les documents se trouvant sur une tablette ou un smartphone de la marque sont ainsi automatiquement copiés sur le PC, que ce soit via une connexion Wi-Fi, 3G ou LTE.
Une connexion qui permet également d'accéder à ce contenu, quel que soit l'endroit où on se trouve. Il est possible de configurer jusqu'à 5 utilisateurs sur le serveur, chacun d'entre eux pouvant cumuler 6 appareils Samsung. L'application dispose de réglages fins concernant la gestion des droits, permettant un partage ciblé des fichiers.
Terminons avec la suite logicielle de Samsung en évoquant le SW Update du constructeur, qui permet une mise à jour simple des pilotes, du BIOS ou des logiciels de l'Ativ Book 9 Lite.
Performances : les scores de l'Ativ Book 9 Lite[/anchor]
Comment se comporte notre Ativ Book 9 Lite face à des ultrabooks sous Windows 8 que nous avons testés dernièrement ? Notre modèle de test est ici mis en concurrence avec l'Acer Aspire S7, les Lenovo Twist et Yoga 13, et le Toshiba U920T, la Surface Pro 2 de Microsoft, les Asus Taichi et Transformer Book T100.Comme nous le présentions, l'APU d'AMD ne donne pas à cet Ativ Book 9 Lite des performances dignes d'ultrabooks sous Core i5, comme c'est le cas des Acer Aspire S7, Asus Taichi ou Surface Pro 2. Notez que la puce A6 parvient tout de même à faire mieux que le Core i3 du Toshiba U920T sous Cinebench et ScienceMark 2.0. La bande passante mémoire est en revanche très faible, au niveau du Transformer Book T100 d'Asus, équipé pour rappel d'un Atom Z3740.
En compression de fichiers et en encodage vidéo (Winrar, Mediacoder), l'ultraportable de Samsung se place toujours devant les modèles Toshiba et Asus, mais reste derrière les modèles en Core i5/i7, avec des performances environ deux fois moindres. Et en 3D (3DMark 11, COD 4), seul l'Atom du T100 fait moins bien.
Le SSD de l'Ativ Book 9 Lite sauve-t-il les performances de cet ultraportable ? En lecture c'est satisfaisant, mais en écriture (et notamment sur les fichiers de 512 Ko), c'est assez faible, même si cela reste mieux qu'un disque dur.
En revanche, la machine de Samsung se révèle plutôt silencieuse, grâce à une chauffe bien contenue. De même, sa consommation est particulièrement faible : l'Ativ Book 9 Lite fait même mieux que le T100 d'Asus au repos, avec seulement 4,4 W consommés.
Cela donne-t-il à ce portable une autonomie record ? Pas vraiment. On reste loin du score du Transformer Book T100, et la cause principale de cette déception est sans nul doute la capacité de la batterie de seulement 30 Wh.
Notre avis[/anchor]
D'une part parce que le constructeur se permet d'utiliser un processeur AMD (même s'il ne s'en vante pas). D'autre part parce que Samsung est, à notre connaissance, le seul à commercialiser des ultrabooks 13" dotés de Core i3. L'ultrabook, qui était initialement une machine plutôt onéreuse (sur laquelle la marge était importante) a désormais du plomb dans l'aile. D'autant que par son aspect, l'Ativ Book 9 Lite ressemble fortement à un ultrabook.
Toutefois, ceux qui se laisseraient tentés par cette déclinaisonlow-cost » pourraient rapidement déchanter. À cause de la piètre qualité de l'écran, mais aussi et surtout à cause des faibles performances de l'APU d'AMD. Si l'ultrabook véhicule l'image certaine d'un portable véloce et réactif, l'Ativ Book 9 Lite s'en éloigne significativement. Cette machine est cantonnée à un usage surf et bureautique et ne comptez pas en tirer plus.
Reste à l'Ativ Book 9 Lite des qualités indéniables (silence, légèreté, compacité, ergonomie), et surtout son prix : c'est pour l'instant le seul portable de cet acabit à moins de 500 euros. Un tarif qui pourrait accélérer la chute des prix des ultrabooks, qu'Intel aurait sans doute aimé repousser encore un peu.