Alienware 13 : la polyvalence faite portable

Frédéric Cuvelier
Publié le 06 novembre 2015 à 17h23
Alienware passe au 13 pouces ! La filiale de Dell dédiée aux joueurs propose un portable compact mais bien équipé, et surtout, capable de se montrer très performant dans le cadre d'un usage nomade.

Le jeu sur portable n'est pas réservé aux machines 17 pouces, les seules auparavant à pouvoir supporter l'intégration de GPU puissants. Aujourd'hui, les machines conçues pour le jeu peuvent être ultrafines et/ou très compactes.

Si l'Alienware 13 ne joue pas dans la catégorie des Aorus, HP Omen et autres Razer Blade en termes de finesse, il propose des dimensions tout de même très réduites. Et sa relative épaisseur lui permet d'embarquer une batterie à la capacité conséquente, qui lui autorise un véritable usage nomade.

Vous voulez jouer en dehors d'une prise électrique ? Pourquoi pas : le GeForce GTX 960M choisi ici vous permettra de vous adonner à cette activité avec un confort relativement bon. Mobilité et puissance, le compromis idéal ?

Un bon compagnon de route

Comme nous le disions en introduction, l'Alienware 13 n'est pas le portable 13 pouces le plus fin du monde, ni le plus léger. Pourtant, si l'on pense aux composants qu'il abrite, sa compacité reste une prouesse. En la matière, seuls Aorus ou Razer font mieux.

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Un embonpoint par rapport à cette concurrence qui ne désavantage cependant pas le portable à l'alien. C'est même l'inverse. Car pour quelques millimètres d'épaisseur supplémentaires, on gagne en refroidissement, en équipement, en connectique, nous le verrons plus avant.

De même, le léger surpoids face à un Blade ou à un Aorus X3 (respectivement 2 020, 1 900 et 1 870 grammes) est largement compensé par une construction solide, qui inspire confiance, symbolisée par la rigidité de l'écran ou la robustesse d'une charnière qui ne devrait pas souffrir du temps qui passera. Cela reste du platisque, certes, mais l'assemblage est de qualité.

Mais ce qui explique ces 150 grammes supplémentaires, c'est aussi la capacité de la batterie choisie par Alienware : les presque 52 Wh permettent à l'Alienware 13 de résister presque 8 heures et 20 minutes à notre traditionnel test d'autonomie, qui mêle surf, vidéo, écoute musicale et bureautique. L'Alienware 13 surpasse la plupart des ultrabooks, et fait évidemment bien mieux que l'Aorus X7, le HP Omen ou le Blade 14 de Razer.

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Enfin, Alienware a placé sur son portable un écran Full HD (sans céder aux sirènes de QHD, voire du QHD+) qui a la bonne idée d'être mat : en déplacement, c'est idéal. D'autant que le contraste (600 :1) et la luminosité (280 cd/m²) affichés par cette dalle IPS sont tous deux d'un bon niveau.

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Relativement léger et compact, disposant d'une autonomie très confortable et d'un écran remarquable, cet Alienware 13 est donc un bon compagnon de route. Mais pas seulement.

Un portable bien équipé

Généralement, la finesse des ultraportables les bride en puissance et en connectique. L'épaisseur un peu plus importante de l'Alienware 13 lui autorise au contraire des prestations correctes de ce point de vue.

A l'arrière, la large connectique du Graphics Amplifier (sur laquelle nous reviendrons dans un prochain article), ainsi qu'un port HDMI plein format.

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A gauche, un port USB et la connectique audio (les prises micro et casque sont séparées) et à droite, une autre prise USB, un port Ethernet et un port USB-Type C. Exit en revanche le mini-DisplayPort dont disposait pourtant la version présentée en début d'année.

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Deux enceintes, signées Klipsch, sont également présentes sur les tranches du portable, afin de laisser échapper un son dont le rendu est assez inégal. Par moment très séduisant, et parfois trop saturé même à faible volume, notamment sur les sons Windows. Vous pouvez jouer avec les nombreux paramètres offerts par l'interface de SoundBlaster, puisque c'est un X-Fi MB3 pour lequel a opté Alienware.

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Un système audio signé Klipsch géré par une puce Sound Blaster X-Fi MB3. En plus de la connectique, c'est aussi l'équipement qui profite du châssis plus épais de ce portable. Un Blade, plus fin, ne peut en dire autant.

Toutefois, ce dernier peut très bien embarquer les composants présents au sein de cet Alienware 13 : l'Intel Core i7-6500U, les 16 Go de mémoire vive et même le GeForce GTX 960M de NVIDIA (et ses 2 Go de GDDR5) trouveraient facilement leur place au sein du portable de Razer.

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Cependant, l'espace dont dispose Alienware pour son intégration lui permet d'ajuster au mieux son circuit de refroidissement, offrant à ses composants une évacuation de la chaleur plus performante, ce qui n'a rien d'anodin en termes de durée de vie du matériel, et même de performances : en débarrassant efficacement les composants des calories générées, Alienware évite les phénomènes d'abaissement de fréquences, que l'on observe si souvent sur les appareils trop compacts.

Côté support de stockage, Alienware ne plaisante pas non plus, puisqu'il a opté pour le PM951, l'équivalent OEM du 950 Pro de Samsung, son dernier SSD NVMe interfacé en M.2. Autant dire que la vélocité est au rendez-vous, ce qui se remarque d'ailleurs dès le premier lancement de l'OS.

Composants accessibles très facilement, Alienware ayant prévu une trappe d'accès que seules deux petites vis maintiennent au châssis. Il est ainsi très simple de changer les barrettes de RAM ou le SSD. En revanche, si vous souhaitez ajouter un support de stockage, il vous faudra forcément passer par un adaptateur multi M.2.

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S'il n'est pas le plus fin des PC pour joueurs, cet appareil reste un portable 13 pouces, avec ce que cela implique en termes d'intégration des composants. Chauffe-t-il ? Grâce à Skylake et Maxwell, et aux larges baies prévues à l'arrière du châssis, on peut dire que cet Alienware 13 ne souffre pas particulièrement de températures élevées, même en plein jeu.

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Conséquence : Alienware a pu se permettre de placer dans sa machine un système de refroidissement semi-passif, dont le ventilateur ne fonctionne quasiment jamais lors d'une utilisation bureautique.

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Le bonheur est dans le clavier

Les touches très biseautées du clavier procurent une frappe des plus agréables, et ce, d'autant que la course est longue et bien amortie. C'est très plaisant à l'usage. Notre seul regret : une barre d'espace qui manque un peu de largeur et qui induit quelques frappes inopinées sur la touche ALT. Propos à modérer, puisque nous avons eu entre les mains un clavier Qwerty, donc l'agencement diffère toujours un peu d'un modèle Azerty.

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Alienware a prévu quelques raccourcis via les touches de fonctions, dont l'un est dédié au Graphics Amplifier et un second à l'activation ou la désactivation de l'ensemble du rétroéclairage de la machine.

Le touchpad quant à lui dispose d'une hauteur tout à fait satisfaisante, mais est nettement plus étriqué en largeur. Cela ne pose cependant pas de problèmes majeurs, notamment grâce à une glisse efficace malgré un revêtement qui accroche légèrement. Quoi qu'il en soit, si vous craquez pour ce portable, c'est probablement que vous emporterez toujours avec vous une souris qui se substituera au touchpad, si ce dernier ne vous sied pas.

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Un mot enfin sur le revêtement choisi par Alienware autour de son clavier et son touchpad : agréable au toucher, il a en revanche la mauvaise habitude de s'amouracher des traces de doigts.

Une suite logicielle pour les amoureux des paramétrages

En plus de l'interface permettant de régler le son émanant de ce portable, on trouve sur cette machine trois logiciels que les habitués d'Alienware connaissent bien.

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L'Alien FX, tout d'abord, vous permet d'ajuster le rétroéclairage de la machine aux petits oignons. Il faut dire qu'il y a matière à. Le clavier dispose de plusieurs zones lumineuses, qui peuvent toutes prendre des teintes différentes, avec ou sans motif répétitif. Idem pour le logo Alienware qui trône sous l'écran ou le bouton de mise sous tension, qui prend la forme d'une tête d'extraterrestre.

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Au dos, deux lignes et un autre logo Alienware voient également leur couleur changer selon la volonté de l'utilisateur.

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L'Alien Fusion s'occupe pour sa part des réglages fins concernant la consommation d'énergie, alors que l'Alien Adrenaline vous permet de créer des profils précis correspondant à un jeu (ou simplement une application), avec la possibilité de réaliser des séquences d'actions, en incluant pourquoi pas des effets de rétroéclairage via l'Alien FX. Le tout générant un raccourci sur le bureau. Efficace, mais à ne mettre qu'entre les mains des plus bidouilleurs.

Ces trois seuls logiciels, en plus de l'interface d'assistance et du panneau de contrôle Sound Blaster, sont les seuls programmes installés par défaut par Alienware. Pas de crapware donc, et c'est appréciable, sachant que la présence de Candy Crush est le fait d'un partenariat entre King (désormais propriété d'Activision) et Microsoft.Nous avons mené quelques tests pour savoir ce que ce portable valait en jeu. Nous avons utilisé le même protocole que celui infligé à l'Aorus X7, le Razer Blade 14 et le HP Omen au moment de leurs tests. D'où la relative ancienneté des titres utilisés.

Pour les quatre jeux (et l'utilitaire) choisis, nous avons procédé à des tests en Full HD, mais aussi en 1 600 x 900, définition plus modeste.

3Dmark Fire Strike

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Sous l'éternel 3DMark, ici utilisé avec le bench Fire Strike en Extreme, l'Alienware 13 joue dans la même cour que le HP Omen qui était, pour rappel, équipé d'une GeForce GTX 860M. Il est bien supérieur au Blade et sa GTX 765M, et reste en revanche moins véloce que le SLI de GTX 765M de l'Aorus X7.

Battlefield 4

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Sous BF4, l'Alienware 13 dépasse cette fois légèrement le Omen, se plaçant même relativement prêt de l'Aorus en 1 920 x 1 080 pixels. Reste qu'avec à peine plus de 30 fps en Full HD, BF4 est tout juste jouable. En Ultra, certes.

Crysis 3

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Sous Crysis 3, le processeur de l'Alienware 13 semble lui jouer quelques tours : pour la plus petite des deux définitions (pour laquelle le rôle du CPU est plus important), le PC de Dell est devancé par son concurrent de chez HP. Ce n'est en revanche pas le cas en Full HD, où l'Alienware 13 reprend un peu d'avance, mais reste tout de même loin du SLI de l'Aorus X7. Toutefois, dans cette définition, le jeu n'est pas jouable avec ce niveau de détails.

Dirt Showdown

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La machine à la tête d'alien remet les choses d'aplomb sous Dirt : Showdown, avec une avance toutefois moins nette que sous BF4 par exemple.

Bioshock Infinite

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Sous Bioshock et son test intégré en revanche, l'Alienware reprend le large et s'approche tout autant de l'Aorus X7 en Full HD qu'il s'éloigne du HP Omen.La polyvalence. C'est le mot qui est venu le plus à nos pensées durant le test. Il faut dire qu'avec son superbe écran, son clavier exemplaire et surtout son autonomie hors norme (il fait mieux en la matière que nombre d'ultrabooks), l'Alienware 13 nous a séduits.

Il est certes un peu lourd (quoique, pour un portable de cette catégorie), mais si les quelques grammes de plus servent à ce point l'autonomie, nous sommes preneurs !

Enfin, la GeForce GTX 960M de cette machine n'est certes pas un foudre de guerre, mais pour jouer occasionnellement, elle est bien suffisante, pour peu que vous ne soyez pas trop gourmands sur les détails. Et si vous l'êtes, vous pourrez peut-être vous laisser tenter par le Graphics Amplifier, un accessoire dont nous reparlerons plus tard.

Reste un problème : le prix. Le ticket d'entrée se situe à 1 250 euros, et pour avoir une version intéressante (Core i7, SSD 256 Go, Full HD), il faut débourser 1 580 euros. C'est cher, très cher. Le prix de la polyvalence.

Alienware 13

9

Les plus

  • Polyvalence
  • Ecran Full HD mat
  • Autonomie excellente
  • Silence hors charge
  • Construction sérieuse

Les moins

  • Prix très élevé
  • C'est tout !

Performances7

Autonomie9

Ergonomie8

Design - Finitions7

Positionnement tarifaire5

Frédéric Cuvelier
Par Frédéric Cuvelier

Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.

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