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Là n'est pas la seule évolution de cet XPS 13 par rapport à la version que nous testions il y a un peu moins de trois ans, et qui marquait l'entrée de la firme texane de l'ère de l'ultrabook... Le XPS 13 bénéficie également des avancées en matière de rapport performances / consommation des processeurs Intel et doit offrir à la fois une vélocité accrue et une autonomie encore plus généreuse.
Alors que le XPS 13 premier du nom nous avait déjà franchement convaincus en son temps, cette nouvelle génération d'ultrabook de Dell est-elle irréprochable ? Place au test pour en avoir le cœur net.
Des airs de MacBook Air
D'apparence, le XPS 13 évolue en douceur par rapport au modèle de 2012. Le châssis reste toujours moulé dans un aluminium de qualité. Ce matériau recouvre désormais la face inférieure du portable. Le tout sans alourdir la machine, qui passe de 1,37 à 1,34 kg. Ça n'en fait pas l'ultrabook le plus léger du marché, mais il est équivalent de ce point de vue au MacBook Air 13 pouces, qui accuse 1,35 kg sur la balance.La comparaison avec le produit d'Apple est inévitable : par sa finition exemplaire, ses dimensions, le résultat très flatteur à l'œil, le Dell XPS 13 version 2015 se rapproche encore plus de la machine à la pomme.
Le revêtement soft-touch, en composite de fibre de carbone, n'est plus présent que sur la charnière et autour du clavier. C'est agréable au toucher, et ça a le mérite de ne pas marquer.
Des bords d'écran amincis, ça change beaucoup de choses
Ce n'est malheureusement pas le cas de l'écran de cette machine, et pour cause : un écran tactile implique l'utilisation d'une dalle de verre (du Gorilla Glass évidemment), et une telle surface récupère des traces au moindre appui.Quand bien même vous viendrait l'idée de ne pas utiliser cette interface tactile, vous serez contraint de faire trainer vos petits doigts sur le haut de l'écran. Pourquoi ? Pour ouvrir le portable, tout simplement. Dell n'a pas pu disposer une encoche pour faciliter cette opération, comme on peut en trouver sur d'autres machines.
Un des effets collatéraux de l'amincissement des pourtours de l'écran : en réduisant l'écart entre la dalle et le bord du portable, impossible d'insérer un tel dispositif, pourtant bien pratique. D'autant que le Dell XPS 13 ne brille pas par son équilibre : tentez de soulever l'écran, c'est tout le châssis qui se lève. L'usage des deux mains est donc obligatoire, et cela reste une épreuve dont on se serait bien passé.
L'autre conséquence de ce choix concerne la webcam, qui migre sous l'écran, sur le côté gauche. Moins gênant, même si la vue en contre-plongée met rarement en valeur.
Avouons-le, nous chipotons. Ces sacrifices existent bel et bien, mais ils sont inévitables et servent une idée qui nous semble la bienvenue. Réduire ainsi les bordures autour de l'écran donne une tout autre allure à l'affichage. La dalle remplit la quasi-totalité de l'espace, et c'est très plaisant. C'est simple, lorsque l'on place n'importe quel portable à côté du Dell XPS 13, on s'étonne de la largeur des bordures.
Cette astuce permet également à Dell de proposer un écran de 13,3 pouces dans un châssis aux dimensions assez réduites. Par rapport au UX305 d'Asus, que nous testions récemment, on gagne 2 cm en largeur comme en profondeur.
Seule l'épaisseur n'est pas à l'avantage de la machine de Dell, qui mesure entre 9 et 15 mm de haut. C'est la faute de la dalle de verre, et donc à l'écran tactile, dont nous ne sommes pas friands, vous l'aurez compris.
Un choix de configurations moindre pour la France
Cela tombe bien, car Dell a prévu des versions de son XPS 13 avec écran non tactile (mais toujours brillant). Mieux encore, on peut préférer un affichage Full HD au QHD+ qui équipe notre version de test. De quoi gagner en autonomie et abaisser la facture, sans compter que nombre d'applications ne sont pas adaptées à un affichage sur 3 200 par 1 800 pixels.Pour faire baisser le prix, vous pouvez aussi choisir un SSD de moindre capacité (128 Go au lieu de 256), ou abaisser la quantité de mémoire vive, pour passer de 8 à 4 Go. Au final, le Dell XPS 13, dans sa version la moins onéreuse, ne coûte que 800 dollars.
Hélas, mille fois hélas, ces options ne sont disponibles que sur le store US de Dell. Sur le marché français, le constructeur propose quatre configurations qui ne sont même pas personnalisables, et dont le prix débute à... 1 350 euros.
Le constructeur est un habitué du fait, et on ne peut que déplorer ce choix marketing dont pâtissent les consommateurs européens, qui peuvent légitimement avoir le sentiment d'être considérés comme des vaches à lait.
Notre configuration de test est celle qui est commercialisée en France à 1 500 euros. Elle dispose d'un Core i7-5500U de génération Broadwell, cadencé à 3 GHz en Turbo et doté de 4 Mo de mémoire cache, de 8 Go de mémoire vive DDR3-1600 et d'un SSD d'une capacité de 256 Go (un 850 Pro de Samsung au format mSATA).
Le processeur se charge également de la partie graphique : c'est au HD Graphics 5500 de se débrouiller avec les 5 760 000 pixels de l'écran. Autant vous le dire tout de suite : il faut oublier toute ambition du point de vue du jeu vidéo, à moins de choisir une définition bien inférieure.
Comme son prédécesseur, le XPS 13 2015 possède une puce TPM (pour Trusted Platform Module), qui permet de chiffrer de façon matérielle les informations sensibles contenues dans l'ultrabook. On regrette toujours l'absence d'une sortie HDMI, Dell ayant opté pour du mini-displayPort, et nous aurions aimé disposer d'un port USB supplémentaire, qui aurait porté le nombre à trois.
En revanche, Dell a eu la bonne idée d'ajouter un lecteur de cartes SD/SDXC qui manquait cruellement au premier XPS. Enfin, on trouve un circuit sans fil gérant Wi-Fi 802.11ac et Bluetooth 4.0, et une batterie dont la capacité est toujours aussi généreuse (53 Wh). Un composant accompagné du traditionnel indicateur de charge présent sous forme de diodes sur le côté gauche de l'ultrabook. Une fois passé le seuil critique des 10%, la lumière passe du blanc à l'orange.
A l'usage
Le Dell XPS 13 séduit-il autant par ses prestations que par son design et sa finition ? Assurément. On ne reviendra pas sur l'aspect tactile ou la définition trop importante de la dalle, qui sont sans doute le gros point faible de cette machine. L'écran est cependant bien lumineux (355 cd/m²) et suffisamment contrasté pour que l'aspect brillant ne devienne pas un handicap trop important. On apprécie également les angles de vision offerts par cette dalle, particulièrement larges, notamment sur l'axe horizontal.Le clavier de cet ultrabook est toujours aussi bon : la frappe est silencieuse, agréable, et on le doit en bonne partie à la course suffisamment longue des touches, course dont on profite pleinement puisque le clavier ne s'enfonce pas. Ajoutez à cela un rétroéclairage ajustable sur deux niveaux d'intensité, une touche qui permet de se passer de la touche Fn pour accéder aux raccourcis plutôt qu'aux touches de fonction et des diodes pour les touches de verrouillage, et vous obtiendrez un clavier quasiment parfait.
Seul le pavé directionnel souffre de la faible hauteur des touches qui le composent. On pourrait penser que le touchpad souffre du même mal, mais ne lui empêche pas de donner entière satisfaction, grâce à une bonne largeur, et surtout à une glisse sans faille. Les opérations à deux doigts (défilements ou zoom) se font sans problème particulier, même si on sent bien que le HD 5500 peine quelque peu lorsqu'arrive ce genre de sollicitation.
On apprécie les efforts réalisés par Dell concernant le chargeur. Il n'est toujours pas aussi discret que chez Asus par exemple, mais il reste compact. Louons enfin Dell de n'avoir imposé en guise de suite logicielle qu'un programme de mise à jour et un second pour les sauvegardes. Plaisant.
Les performances du Dell XPS 13
Que vaut notre Dell XPS 13 de test du point de vue des performances ? Aidé par son Core i7-5500U, il surpasse tous les ultrabooks que nous avons pu tester dernièrement, aussi bien sur les benchmarks synthétiques que sur les tests applicatifs, comme Mediacoder ou WInrar
Sur cette opération de décompression d'un fichier .rar, l'ultrabook de Dell est aidé par les étonnantes performances du SSD qu'il abrite en termes d'écriture de petits fichiers. Sur une écriture séquentielle en revanche, les résultats ne sont pas au niveau des meilleurs. Le passage au modèle 512 Go règle le problème, mais quoi qu'il arrive, à l'usage, cette faiblesse ne se ressent guère.
Plus gênantes sont les nuisances sonores qui accompagnent une montée en charge. Si le XPS 13 est totalement silencieux au repos, il dépasse les 46 dB(A) lorsque le processeur tourne à plein régime. Une ventilation bruyante comme sacrifice pour conserver le processeur au frais ?
Pas vraiment, puisque le Core i7 de notre machine de test dépasse dans ce cadre les 80°C. Et comme l'expulsion de l'air s'effectue sous le portable, les genoux risquent de chauffer quelque peu...
Cette température fut atteinte notamment lors de notre test sur Hitman : Absolution. Un test qui met en avant la perte de performance induite par le passage du Full HD au QHD+ : on passe de 15 à... 6,5 fps de moyenne.
Satisfaction enfin en ce qui concerne l'autonomie de la machine : même avec une configuration en Core i7 / écran QHD+, le Dell XPS parvient à résister durant presque 7 heures et 40 minutes à notre workload maison.
Notre avis
Certes, les deux machines ne boxent pas dans la même catégorie, principalement du point de vue des performances, de la finition et du prix. Le XPS 13 se destine à une clientèle plus exigeante, et Dell vise sans doute les entreprises, dans lesquelles le constructeur est si bien implanté.
Nous n'avons que peu de griefs concernant cet XPS 13. C'est une très belle machine, performante, avec une autonomie excellente. Nous regrettons principalement le choix de cette dalle tactile, qui ajoute de l'épaisseur à la machine. Un portable en QHD+ est prêt pour l'avenir, mais cette définition constitue aussi un handicap pour l'autonomie. Et à l'usage, certains logiciels ne sont pas adaptés à une telle débauche de pixels tandis que les performances du HD 5500 ne sont pas suffisantes pour assumer cette définition.
Mais le plus dommage, c'est que Dell permet bel et bien d'effectuer ces modifications... aux États-Unis. Des changements qui auraient également réduit le ticket d'entrée de la machine. Car à 1 350 euros pour la version Core i5, 8 Go de RAM, SSD 256 Go, malgré toutes les qualités de cet XPS 13, le tarif nous semble quelque peu salé.
Nous aurions préféré la version Full HD non tactile de ce portable, vendue environ 1 160 euros sur le store US, si l'on tient compte du taux de change actuel et de la TVA.
Quoi qu'il en soit, Dell préfère proposer au vieux continent une fiche technique flatteuse et s'aligne en termes de prix sur les seuls concurrents qui puissent lui tenir tête en termes de spécifications et de finition, à savoir éventuellement le Kira 102 de Toshiba, mais surtout le MacBook Pro 13 pouces Retina d'Apple.
Ce dernier est à la fois plus cher et plus épais, ce qui fait du XPS 13 se pose comme un excellent choix pour qui est à la recherche d'une machine de ce type. Mais Dell serait bien inspiré de proposer aux européens d'autres versions de son XPS 13 s'il souhaite qu'il devienne incontournable.
Mise à jour : Dell a finalement consenti à proposer la version dont nous parlons en conclusion, au prix de 1 099 euros. Une très bonne nouvelle qui rend encore plus attractif cet ultrabook.
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