Pour rappel, l'an dernier, certains opérateurs ont annoncé des départs au sein de leurs groupes respectifs. Bouygues Telecom a confirmé avoir présenté une stratégie de « redimensionnement des effectifs » en planifiant un plan de départs volontaires concernant 556 postes. En parallèle, il a également annoncé avoir recruté 200 conseillers clientèles suite à l'obtention d'autoriser ses propres fréquences pour la 4G. SFR avait de son côté également annoncé le lancement d'un plan de départs volontaires.
Enfin, Orange a précisé qu'il devrait connaître pas moins de 3 000 départs à la retraite par an entre 2013 et 2015. L'opérateur a par la suite rappelé qu'il comptait recruter sur la même période 4 000 personnes en CDI en France. D'ici 2015, le solde devrait donc être négatif avec -5 000 personnes pour l'opérateur.
Dans ce contexte, Arnaud Montebourg a répondu au micro de RTL pour préciser ses récents propos. Il avait en effet envoyé un message sur Twitter rappelant que la stratégie de Free Mobile créait « toujours plus de destruction d'emplois dans les telecoms grâce au excès low cost de #freeMobile ».
Le ministre explique désormais être « inquiet de toute forme de dérive du low-cost ». La guerre des prix étant alors, selon lui « ravageuse ». Son objectif est alors d'imposer « des contreparties en terme d'emplois et d'investissements » et de contraindre davantage les opérateurs à financer, par exemple, le déploiement de la fibre optique. Il a également demandé à ce que Free Mobile fasse preuve de patriotisme en évoquant la situation d'Alcatel-Lucent. A ce titre, Xavier Niel devrait donc recevoir prochainement l'équipementier afin de trouver un terrain d'entente.
Sans une régulation plus poussée, Arnaud Montebourg considère donc qu'il est « possible que dans cette guerre des prix nous ayons un mort ». Reste à savoir qui fera les frais de ce conflit.